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ÉDITORIAL – Dimanche 2 avril 2023 – Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur – A


Retrouvez la feuille paroissiale hebdomadaire N°14.

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 26, 14-27, 66

« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur »

Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? »
La porte de la semaine sainte s’ouvre.
Dimanche des Rameaux et de la Passion. Deux qualificatifs pour une seule et même célébration. La joie de l’accueil triomphant de Jésus à Jérusalem et le scandale de la passion et de la croix.
Ce dimanche est, par sa teneur, insupportable. Comment peut-on, en moins de deux heures, passer de la plus grande exaltation à la douleur la plus insupportable ?!… Comment peut-on passer sans sourciller de la gloire à la mort du même homme ?!…
Le dimanche des Rameaux et de la Passion est un condensé du Triduum pascal, le condensé des trois jours saints. Nous sommes ce peuple qui, bien qu’intelligent et correctement formé, se laisse manipuler. Nous attendons le messie, le sauveur d’Israël, le prince de nos vies, celui qui vient combler nos attentes. Nous l’avons reconnu en Jésus, le Fils de l’homme.
Il est l’espérance de chaque homme, et – pour être paritaire de chaque femme – notre cœur l’a reconnu. Il est le Fils de Dieu, il est le créateur de toute chose, il est le maître de toute chose, notre foi le reconnaît.
Il entre à Jérusalem, il vient vivre avec nous le grand passage. Nous sommes comme le peuple hébreu esclave, il vient nous libérer. Hosanna ! Hosanna ! Nous chantons et nous proclamons notre joie. Il est avec nous, alors qui sera contre nous ?!…
Mais, bien vite, arrivent les préparatifs du repas. Ce repas pris en toute hâte, ce repas du départ, ce repas qui sera le dernier repas. Les disciples n’en savent rien, mais nous nous connaissons l’histoire. Déjà Judas a prémédité son œuvre. Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes, nous le savons, nous allons y participer. Où sommes-nous ? Au jardin de Gethsémani, au pressoir qui va voir des larmes de sang couler sur le visage du Christ, ou bien à table avec les disciples ?
Jésus nous enseigne à devenir serviteurs. Nous, qui parfois, pour moins de trente pièces, acceptons de livrer et de renier. Les jours suivants vont s’enchaîner à une vitesse vertigineuse : procès, crucifixion, mise au tombeau. Un seul mouvement pour éliminer celui qui nous empêche de nous prendre pour ce que ne nous sommes pas : les maîtres de tout, Dieu sur terre.
Le dimanche des Rameaux et de la Passion est cette célébration qui va se dérouler en trois jours, à partir de ce jeudi. Elle est le condensé de ce que les trois jours saints sont en substance, une même et seule célébration.
Le dimanche des Rameaux et de la Passion est ce dernier moment du temps du carême où le Christ nous demande de choisir entre la vie et la mort, entre la vérité et le mensonge, entre l’espérance et le néant.
Entrons par cette porte que le Christ nous ouvre et, une dernière fois, acceptons de nous laisser regarder par les yeux d’amour et de gratitude de celui que nous laissons prendre. Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 26 mars 2023 – 5 ème dimanche de carême – année A

Retrouvez la feuille paroissiale hebdomadaire N°13

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 11, 1-45

 « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » Quand il vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé, et il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Seigneur, viens, et vois. » Alors Jésus se mit à pleurer. Les Juifs disaient : « Voyez comme il l’aimait ! »

Jean 11, 44 « Déliez-le, et laissez-le aller. »

La réanimation de Lazare.

Lazare est réanimé et Jésus pleure. Il y a là une situation bien paradoxale. Pourquoi Jésus est-il si ému ? On nous dit par deux fois que Jésus aimait Lazare, et qu’il aimait également Marthe et Marie, ses deux sœurs. Est-ce à cause de ce lien si fort que les larmes coulent sur les joues de Jésus ? Pourtant, dès qu’il apprend la maladie de Lazare, Jésus ne se précipite pas, il prend son temps. Il reste encore deux jours sur place et il proclame que cette maladie ne conduit pas à la mort, mais à la gloire de Dieu.

Nous sommes devant une attitude bien mystérieuse : Lazare est-il mort ou pas ?

Il l’est, de toute évidence ; il sent déjà, cela fait quatre jours que Lazare a quitté cette vie.

Nous partageons le questionnement de Marthe et de Marie : pourquoi ce délai ? Mais aussi, pourquoi cette émotion ? S’il avait prévu de faire un miracle, alors son émotion est feinte. S’il ne l’avait pas prévu, pourquoi avoir attendu ?

Cet évangile pose plus de questions qu’il ne donne de réponses. En tout cas, apparemment.

La gloire de Dieu est le sujet principal de ce texte. Il faut que soit manifestée cette puissance de Dieu. Le Dieu de Jésus Christ est le Dieu de la vie, qui se révèle plus fort que la mort. Cette réanimation en est le témoignage. Les disciples devraient le savoir, les intimes de Jésus devraient le savoir, Marthe et Marie devraient le savoir. Mais non. On reproche à Jésus de ne pas avoir empêché Lazare de mourir. La mort fait partie de notre condition humaine. Jésus va-t-il extraire son ami de cette condition commune et n’être vu que comme un simple guérisseur ? S’il guérit Lazare, si Lazare ne passe pas par la porte de la mort, il n’y a pas de témoignage. La vie continue, c’est tout.

Mais il y a rupture de la vie. Lazare est mort, et il est réanimé. Les bandelettes enveloppent encore  son corps, la mort viendra de nouveau le visiter. A présent, Jésus nous révèle qui il est. Mais qui a assez de foi pour croire en sa parole ? Ni ses disciples, ni ses amis. La réanimation de Lazare est ce signe fort que tous attendaient, mais que personne n’espérait.

Jésus pleure, non pas la mort de son ami, mais à cause du manque de foi de ceux qui l’entourent. Jésus pleure car sa parole ne suffit pas. Jésus pleure car il est sans arrêt mis en doute. Hier comme aujourd’hui, les larmes coulent sur le visage de Jésus, car ce n’est pas l’amitié ou l’amour qui font défaut, mais la foi.

Ce dimanche est le dernier où sont célébrés les scrutins pour les adultes qui demandent le baptême. On pourrait penser que l’objet de ce scrutin est de croire en la résurrection : mais non, Lazare est mort depuis. L’objet de ce dimanche est la foi, ce dimanche questionne notre relation à Dieu.

 Où en sommes-nous, en ce chemin de carême ?          

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 19 mars 2023 – 4e dimanche de Carême A

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille paroissiale n° 12.

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez.

La Tour de Salvagny, dimanche 19 mars 2023

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 9, 1-41

L’aveugle de siloé

Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. » Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : « Serions-nous aveugles, nous aussi ? » Jésus leur répondit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : “Nous voyons !”, votre péché demeure. »

Quand on veut se débarrasser de son chien, on dit qu’il a la rage … Quel manque de gratitude !

Quand on veut se débarrasser de Jésus, tous les prétextes sont bons, y compris celui de l’accuser de faire du bien.

Vous l’avez compris, ce n’est pas le procès de l’aveugle qui est l’objet de ce récit, mais bien celui de Jésus. Il faut par tous les moyens l’éliminer. L’aveugle n’est que le moyen utilisé pour atteindre le Christ.

Les disciples ont une question existentielle : « Qui a péché, lui ou ses parents ? ». S’il est aveugle, il est clair pour tous qu’il est l’objet d’une punition divine. Il y a du péché dans l’air.

D’ailleurs, il nous reste l’expression « Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu ! » quand il nous arrive quelque chose, surtout quand il s’agit de la santé.

« Rien », nous pouvons être rassurés. Il y a des bugs dans le programme – la maladie peut en être un – provoqués par un dérèglement que nous ne maîtrisons pas.

Il est aveugle, c’est un fait, et il aurait pu le rester. Mais la question des disciples devient un révélateur de la puissance de Dieu. « Va te laver ». Rien de plus simple. « Ôte la boue de tes yeux et vois ».

La puissance de Dieu se manifeste dans une simplicité désarmante, sans rite extraordinaire ; elle n’obéit pas non plus au bon vouloir de certains, quel que soit leur rang ou leur prétendue dignité. La puissance de Dieu est un révélateur de vérité. Combien sont dans le mensonge ?… La puissance de Dieu fascine et inquiète. « Qui a bien pu faire cela ? » Tous ont compris que Jésus était la source de cette guérison, mais comment s’attaquer à lui ? Alors on va s’arrêter au jour de la guérison : le sabbat. Travailler, rendre la vue le jour du sabbat, est contraire à toutes les règles. Le sabbat est fait pour Dieu et, par conséquent, pas pour l’homme. Il faut tout faire pour Dieu et rien pour l’homme. Dieu n’a qu’à obéir à ces lois ! Le système est bien rôdé, et chacun y trouve son compte.

Que d’aveugles nous entourent ! Ils sont incapables de voir que Dieu est sans cesse à l’œuvre. Qu’il n’a pas de jour prescrit pour agir.

Mais il est tellement plus pratique de lui assigner le rôle qui nous convient, plutôt que de nous émerveiller de son action… L’aveugle est guéri, il devient disciple, les pharisiens s’enfoncent dans la nuit de leur superbe, ils deviennent aveugles.

Le carême a pour objectif de nous permettre de sortir de notre nuit, d’ôter la boue de nos yeux et de nous convertir.

Allons-nous enfin avoir de la gratitude pour celui qui vient nous libérer de nos incapacités et de notre péché ? Il est temps d’accepter de laver nos yeux et de voir enfin la lumière de la vérité. Elle seule nous permet d’être pleinement vivant et de devenir à notre tour disciple.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 12 mars 2023 – 3ème  dimanche de Carême A

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Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille paroissiale n° 11.

Ecoutez l’homélie du père Jorge Jimenez sur l’Evangile de la Samaritaine

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 4, 5-42

Jean, 4, 19 : Maître, je vois que tu es un prophète

Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause de la parole de la femme qui rendait ce témoignage :

« Il m’a dit tout ce que j’ai fait. » Lorsqu’ils arrivèrent auprès de lui, ils l’invitèrent à demeurer chez eux. Il y demeura deux jours. Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de sa parole à lui, et ils disaient à la femme : « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes, nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. »

La Samaritaine. Nous la connaissons bien, cette femme qui se rend au puits à l’heure où les femmes honnêtes sont à la maison. Qu’a-t-elle donc à cacher ? Pourquoi fuit-elle le regard et la compagnie des autres femmes du village ?

Jésus, qui s’adosse au puits. Un homme, en pleine journée, dans ce lieu où les jeunes garçons viennent flirter en bandes et rencontrer des groupes de jeunes filles en fin de journée. La rencontre est improbable et pourtant, elle a lieu.

« Donne-moi à boire ». Jésus a une demande, il est en manque, il a besoin de l’aide d’une personne. Jésus le juif demande de l’eau à une samaritaine. Les deux nations nourrissent une haine historique l’une envers l’autre, et pourtant le dialogue s’installe. Dialogue improbable qui va tout de suite à l’essentiel, il y a une urgence à être en vérité. Il se joue dans cette scène plus qu’il n’y paraît. La vie, la vie affective, la vie avec Dieu, les grands thèmes sont abordés en quelques phrases. Il y a l’eau vive qui désaltère, mais qui, en quelques mots, devient source jaillissante. Une source inépuisable, une source qui devient elle-même vie éternelle. N’est-ce pas là l’aspiration de chacun, avoir la vie qui n’en finit pas… Jésus la lui offre.

Puis vient la dimension affective de cette vie. En amour, chacun fait ce qu’il peut et non pas ce qu’il veut. Cinq hommes plus un sixième, nous pouvons imaginer les multiples déceptions de cette femme, et les regards qui pèsent sur elle. Nous comprenons facilement pourquoi elle fuit la compagnie des bien-pensants.

« Tu es un prophète ». Oui, il l’est, et la question de Dieu est centrale et cruciale. Où est Dieu ? Où le rencontrer ? Où le prier ? La question est éternelle et elle se pose aussi à nous. Dans une église, en pleine nature ou dans le secret de sa chambre, seul ou à plusieurs, en communauté ou en famille, nous pourrions à loisir multiplier les possibles. La réponse de Jésus est la seule fiable : « en esprit et en vérité », tout le reste n’est que tergiversations pour ne pas vivre de cœur à cœur avec Dieu.

Le cœur à cœur a eu lieu. La samaritaine et Jésus ont partagé leur intime, leur vérité, leur vie. La samaritaine a vécu une renaissance dans cette rencontre. Elle peut laisser sa cruche et aller, non plus affronter le regard des autres, mais vivre une rencontre avec les autres. Elle peut témoigner de son expérience, et les inviter à faire de même.

Ce chemin de carême peut être aussi le nôtre, il est l’occasion de ressaisir notre histoire devant le Seigneur, et d’aller témoigner de cette rencontre. Équipés de la force de Dieu, nous pourrons accueillir sa vie qui fortifie, pour devenir témoins de l’amour qui recrée, donne vie et courage.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 26 février 2023 – 1er dimanche de Carême A

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille paroissiale n° 9.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 4, 1-11

« En ce temps-là, Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur s’approcha… »

Avez-vous bien fini tous vos chocolats de Noël ? Je l’espère, car sinon, il faudra attendre un peu plus de quarante jours. Un peu plus, car, comme vous le savez, les dimanches et les solennités n’entrent pas dans le comput ecclésiastique des Quarante. Je vous laisse vérifier.

Le baptême de Jésus précède les tentations au désert. Il est comme un prélude à ce temps long d’épreuve et aussi, sans doute, de formation, dans un cœur à cœur avec Dieu son Père. Jésus a faim. Il est rattrapé dans son humanité par ce manque. Il y a une opportunité pour le tentateur. La faille est ouverte, il faut s’engouffrer. Trois lieux de tentation nous sont présentés : le manque, la défiance et le pouvoir.
Ces trois tentations en fait relèvent d’un même principe : je ne suis pas tout. J’ai besoin de manger, j’ai besoin que l’on prenne soin de moi et j’ai besoin d’être aimé. Nous nous reconnaissons tous dans ces trois besoins, qui pourraient être les besoins fondamentaux de vivre, être en sécurité et être en relation.
Le besoin de vivre semble n’être qu’organique : il me faut alimenter la machine pour qu’elle fonctionne. Mais pour quelle finalité ? Manger pour manger devient une pathologie. Mais manger pour vivre devient une évidence, et la vie en plénitude, nous l’obtenons par notre lien à la Parole de Dieu. Jésus nous dit, lors de cette première tentation, que nous serons pleinement des vivants quand la Parole de Dieu prendra vie en nous. Ce n’est plus moi qui vis mais la Parole, et donc le Christ, qui vit en moi. C’est à ce moment-là que je serai pleinement moi. Quand la Parole de Dieu aura rempli mes manques et mes failles.
Le second besoin est ce besoin de prendre soin. Les anges devraient prendre soin de nous, et sans doute le font-ils, mais c’est la tentation de l’individualisme. Ai-je besoin de quelqu’un ? Est-ce que je peux être seul dans le monde, sans Dieu ni maître ? Cette tentation est sournoise, car elle se dissimule sous un semblant de capacités accrues. En fait, elle témoigne d’une incapacité à remettre sa vie entre les mains de Dieu et d’un orgueil démesuré. Je ne suis rien que je n’ai reçu. Est-on capable de reconnaître que nous avons reçu de Dieu la vie, la croissance et l’être ? Est-on capable de reconnaître que nous lui sommes redevables de ce que nous sommes et de ce que nous faisons ?
Le dernier besoin est celui de la relation. C’est le plus simple à comprendre, mais peut être aussi le plus difficile à accueillir. J’ai besoin de l’autre, l’autre mon égal, mais aussi l’autre mon Dieu. Je suis en relation constante avec Dieu et sans doute je relègue cette relation à quelques heures par semaine, dans le meilleur des cas.
La vie, le prendre soin et la relation sont fondamentalement ce qui me spécifie, tout est orienté pour une vie pleine et épanouie. Mais elle ne le sera vraiment qu’en lien avec le Créateur. Si c’est ainsi, que craignons-nous ? Le carême est ce temps où nous devons revisiter nos besoins fondamentaux et les orienter d’une manière plus consciente vers le plein accomplissement de ce que nous sommes, en lien avec nos frères, sous le regard de Dieu.
Bon Carême
Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 19 février 2023 – 7e dimanche du Temps Ordinaire A

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille paroissiale n° 8.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5, 38-48

« En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples :  » Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Œil pour œil, et dent pour dent’. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre » ».

Je vais faire tomber un mythe. Le chrétien n’est pas un soumis ! Tendre l’autre joue n’est pas un acte de lâcheté, c’est tout le contraire. Pourquoi ? Prenons deux secondes pour comprendre la phrase de l’évangile de ce jour : « si l’on te frappe sur la joue droite ».

Avez-vous déjà essayé de donner une gifle sur la joue droite ? Vous n’avez jamais réfléchi à la question. Mettez-vous en situation : la personne est devant vous, et vous voulez lui décocher une magnifique baffe. Vous êtes droitier comme la majorité des personnes, et vous levez la main. Vous voyez la scène, oui, j’en suis sûr. Votre main et tous ses doigts vont atterrir sur la joue gauche de votre adversaire.

Oui, la gauche et non la droite, sinon vous êtes derrière lui et vous le frappez dans le dos. Et, pour le coup, ce n’est pas bien… pas bien du tout.  Donc, pour tendre l’autre joue, vous n’avez qu’une solution : vous retourner et donc faire face à votre adversaire.

Faire face, c’est donc le regarder face à face, dans les yeux et là, une parole peut surgir. Le chrétien est celui qui fait face, qui amorce le dialogue, qui prend le temps d’une parole qui conduit à une compréhension, voire à une réconciliation. Toute cette page d’évangile nous invite à ce mouvement de bienveillance.

Accepte une parole, qui peut être un reproche, et tente de comprendre ce qui a pu te blesser. Une violence ne doit pas engendrer une violence. Un de mes chefs scouts, il y a bien longtemps, disait que la violence est la dernière ressource de l’incompétence. Nous pourrions compléter avec une maxime du genre : le dialogue est le lieu de toutes les solutions.

L’Évangile nous prépare à la vie chrétienne avec le dialogue, le partage et l’accompagnement. Ce sont trois manières de vivre ce mot qui, depuis peu, est à la mode et qui semble être une découverte de notre siècle : la bienveillance. N’est-ce pas le cœur même de notre foi ? Bienveillance, miséricorde et empathie.

Si les chrétiens ne vivent pas cela, qui pourra montrer au monde que nous sommes frères et que nous sommes sauvés ? Les païens n’en font-ils pas autant ? À nous de témoigner de cet amour incommensurable que le Christ a manifesté au genre humain et d’en être à notre tour les hérauts vivants.

Cela nous prépare assez bien au Carême qui approche, ne trouvez-vous pas ?

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 12 février 2023 – 6e dimanche du Temps Ordinaire A

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille paroissiale n° 7

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez du 6eme dimanche du temps ordinaire

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5, 17-37

« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir….

Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Ce qui est en plus vient du Mauvais. » »

Oups ! Ce qui est en plus vient du Mauvais. Il serait bon pour moi de ne pas écrire de billet cette semaine et de laisser chacun méditer l’évangile de ce dimanche. Essayons, au risque d’aller rejoindre la géhenne de feu.

Quelle est la cohérence de notre vie ? de nos actes et de nos paroles ?… Nous sommes dans la suite du discours sur la montagne : les Béatitudes comme porte d’entrée, puis notre mission d’être lumière et sel, et aujourd’hui, notre cohérence de vie. La prédication de Jésus en ces derniers dimanches nous fait parcourir un véritable chemin de foi et de vie.

« Je ne suis pas venu abolir la Loi mais l’accomplir. » Je suis la Loi, le Verbe de Dieu et avec moi vous devez faire advenir le Royaume. Avec cette entrée en matière, un certain nombre d’obligations s’imposent à nous. La Loi nous a été donnée pour le service et la liberté de l’homme. Elle est là pour que nous devenions meilleurs jour après jour.

Pour quoi l’utilisons-nous : comme une arme ou comme un paravent ? Jésus prend des exemples communs à tous mais qui, lorsqu’ils sont développés, rejoignent la structure fondamentale de notre humanité. Colère, désir et serment.

La colère, qui ne s’est mis une fois ou l’autre en colère ? il semble même qu’au pied des marches du Temple de Jérusalem, Jésus se soit mis en colère. Mais cette colère était orientée pour la justice. Ici, la colère est celle qui annihile, qui exclut et qui finalement fait disparaître. Cette colère est une sorte de meurtre social. Pour pallier cette colère, Jésus nous propose la réconciliation. Nous savons tous que le pardon nous rend la vie, nous remet en vie.

Dans le couple mort et vie,  Jésus nous demande de choisir la vie. Puis vient le désir, qui en soi n’est pas mauvais, sauf quand il est désordonné : l’adultère en est une forme symptomatique. Mon désir est tel qu’il n’y a plus de filtre, ni de respect. Je prends ou je jette l’autre. La femme, ici en particulier, n’a plus sa qualité de personne humaine, elle est un objet que l’on prend ou que l’on jette au gré de ses désirs. Plus rien n’est respecté : ni la personne, ni les convenances, ni la loi, ni soi-même. Le serment est l’ultime illustration du non-respect. Ici, c’est la parole qui est mise à mal car, pour la valider, il faut faire appel à une dimension supérieure.

Il est donc question de trois respects : la vie, l’autre et soi-même. La justice que le Seigneur nous demande d’avoir doit s’exercer sur ces trois aspects au minimum. Et elle doit surpasser celle des scribes et des pharisiens. Cette justice est au service du projet de Dieu pour son humanité. La justice est le projet d’amour pour tous, pour chacun et aussi pour nous-mêmes.

Jésus nous invite à un ajustement à son projet d’amour. Allons-nous le modifier et le dénaturer ou le faire vivre dans la vérité et le respect de chacun ?

Père Jorge JIMENEZ 

Le dimanche de la santé – 12 février 2023 – à 10h30 en l’église de La Tour de Salvagny

Le dimanche de la santé 2023 a pour Thème de cette année : «Moi, je vous dis »

Dimanche de la santé 12 février 2023


Sa vocation est de rendre visible, dans les communautés, les soignants, les aidants, les visiteurs de malades, les équipes d’aumônerie, et autres associations qui œuvrent pour la prise en charge des personnes malades, âgées, handicapées. Nous devons prendre conscience de leur nombre et de leur existence.
Comprenons bien : ce n’est pas une ‘’messe des malades’’ mais des soignants.

ÉDITORIAL – Dimanche 5 février 2023 – 5ème dimanche du Temps Ordinaire – année A

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille paroissiale n° 6

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5, 13-16

« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. » »

Sel et lumière, voilà ce que nous sommes ! Sel affadi et lumière obscure, voilà deux écueils qui se présentent à nous. Le Seigneur nous met en garde et il faut reconnaître, sans vouloir faire de tort à personne, que bien souvent, nous sommes fades et obscurs.

Donnons-nous vraiment envie d’être chrétien ? Je n’ose m’aventurer à donner une réponse. Reprenons les éléments de comparaison que Jésus utilise dans cet évangile, qui fait suite aux béatitudes et que nous avons médité la semaine dernière.

Le sel et la lumière.

Le sel est une monnaie d’échange et un produit d’offrande. Il ne faut pas oublier les deux aspects de ce bien précieux : monnaie et produit. La monnaie se comprend sans problème : on paie avec du sel et l’on paie pour le sel. Il y a les routes du sel, car sans sel, pas de conservation, pas de nourriture et, finalement, pas de vie.

Jésus nous compare à du sel. Ce sel qui est aussi offert en sacrifice par les prêtres au temple de Jérusalem. Les holocaustes ou les sacrifices de communion étaient accompagnés d’offrandes de sel. Les holocaustes étaient entièrement consumés sur l’autel pour Dieu, et les sacrifices de communion étaient partagés avec le peuple.

Vous êtes des offrandes, pourrions-nous aussi bien lire, vous êtes des offrandes qui sont pour Dieu et pour le peuple. Dans ce sens, la remarque de Jésus à ses disciples prend effectivement une toute autre saveur. Si nous sommes pour Dieu et pour le peuple, nous ne pouvons pas être fades. Notre vie, nos engagements doivent manifester ce double mouvement pour Dieu et pour nos frères. Offerts à Dieu, nous devons nous donner à nos frères, leur manifester et leur révéler le don de Dieu qu’ils sont et qui leur est fait. Leur vie a de la valeur, elle est un don de Dieu, et elle a de la saveur.

De même pour la lumière, qui a pour fonction de révéler. Ce qui est à la lumière est mis en valeur et doit être vu. La lumière est le signe du chrétien. Il est lumière pour mettre en lumière.  Il a pour mission de révéler le don de Dieu en chaque homme et en chaque femme. Ce qui est à la lumière ne peut être caché. Les dons de Dieu ne peuvent être cachés, ils sont parfois enfouis ou oubliés, mais jamais perdus. Notre mission est de les faire venir à la lumière. Si nous réussissons à les remettre en lumière, nous éclairons chaque vie et chaque vie devient à son tour une offrande et une lumière.

C’est ainsi que l’amour de Dieu devient contagieux, comme la lumière, c’est en le partageant qu’il se multiplie. Ainsi, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre père qui est aux cieux. Ne soyons plus ni fades ni obscurs, mais donnons du goût et révélons les dons de Dieu en nous et autour de nous.

Père Jorge JIMENEZ

Que votre lumière brille devant les hommes

ÉDITORIAL – Dimanche 29 janvier 2023 – 4e dimanche du Temps Ordinaire A

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille paroissiale n° 5

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5, 1-12a

« En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait : « Heureux … » ».

En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.

Les Béatitudes.

Une fois de plus, nous nous trouvons devant ce sommet de la prédication de Jésus. Cet exploit qui est demandé à chaque prédicateur de tenter de commenter ce sommet de l’enseignement du Christ… Rien n’est totalement laissé au hasard, les Béatitudes sont données au sommet de la montagne. Le lieu qui a été choisi en terre sainte est un havre de verdure au milieu de l’aridité de la Palestine qui borde le lac de Tibériade.

Une église octogonale fait face à la mer, des jardins ont été plantés par les frères de la custodie franciscaine, qui a pour mission depuis saint François d’Assise de prendre soin de la terre sainte. Et là, nous faisons mémoire de ces huit paroles de Jésus. Au sommet d’une montagne, d’une colline pour être exact, mais ici, nous nous trouvons au plus près de Dieu qui est dans les cieux.

Il s’agit en premier lieu d’un enseignement. Quand Jésus agit en rabbi, il est là pour nous ouvrir au mystère de Dieu. Un enseignement a pour objet de nous introduire dans le plan de Dieu. Quand Jésus enseigne, ce n’est pas un cours magistral, mais une parcelle du cœur de Dieu qui s’offre à nous par la bouche du Christ.

« Heureux ». Jésus s’adresse à cette foule qui le suit. Une foule d’hommes et de femmes devenus disciples, c’est-à-dire suiveurs. Ils suivent le maître et ses enseignements, ils suivent cette parole qui les libère et qui leur rend cette espérance que leur condition leur a fait perdre.

Vous êtes, vous ici présents, des pauvres de cœur, car vous pleurez, vous êtes des doux, vous avez faim et soif, vous êtes miséricordieux, vous êtes des cœurs purs, vous êtes des artisans de paix, et à cause de tout cela, on vous insulte et l’on vous persécute, mais réjouissez-vous votre récompense est grande dans les cieux.

Jésus s’adresse à ceux qui sont là, devant lui, et il leur ouvre le Royaume. Le Royaume est à vous. Jésus utilise un présent. C’est aujourd’hui et maintenant que le Royaume vous accueille. Cette promesse se réalise et c’est l’avènement du Royaume que Jésus inaugure ici et maintenant pour cette foule qui espère un monde et une vie meilleurs.

L’attente des disciples d’hier est aussi celle des disciples d’aujourd’hui. Combien d’hommes, de femmes et d’enfants se retrouvent dans les mêmes conditions que ceux qui ont connu Jésus sur les chemins de Palestine… Heureux sont-ils, de posséder le Royaume, mais nous, nous pouvons être dans l’insouciance et ne pas partager l’espérance d’un monde juste pour tous, loin des horreurs des guerres, des maltraitances et de la misère de tout ordre.

Heureux serons-nous si, nous aussi, nous mettons nos capacités quelles qu’elles soient au service de ceux qui en ont le plus besoin. Trouvons la béatitude qui nous met en mouvement et suivons-la.

Père Jorge JIMENEZ  

Diocèse de Lyon

Flux L’Evangile quotidien

  • Évangile : « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit » (Jn 15, 1-8)

Le saint du jour