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ÉDITORIAL – Dimanche 18 décembre 2022 – 4e dimanche de l’Avent – année A 

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille hebdomadaire N°51.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 1, 18-24

 « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

Mathieu, 1, 18-24 : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie

Joseph est un homme juste, c’est sans doute aussi un homme amoureux. L’amour est une valeur galvaudée de nos jours, renvoyé à la simple dimension de sentiment et en effaçant la notion de responsabilité qui lui est attachée. La première alliance parle peu d’amour. Seul le cantique des cantiques nous fait entrevoir le désir et l’amour sensuel, voire physique. Ce livre, bien que faisant partie du canon des écritures et lu lors des fêtes juives, fut mis à l’index pendant un grand nombre de siècles dans notre tradition catholique.

Joseph a vraisemblablement des sentiments amoureux pour Marie son épouse. Joseph et Marie ne vivent pas ensemble : il y a un temps de probation de près d’une année où les époux sont chacun dans leur famille, une sorte de fiançailles pour tester la valeur de leur amour.

Au terme de ce temps l’époux prend chez lui son épouse et la vie conjugale commence. Ici, tout laisse croire que l’épouse n’a pas été très fidèle. Dans ce cas, la loi demande de répudier publiquement la femme et la peine se double d’une lapidation, soit d’une mort assurée. Joseph ne souhaite pas la mort de Marie. Ayant le sens des responsabilités et de la valeur de la vie, Joseph décide de la répudier en secret. Ainsi, Marie et l’enfant à naître pouvaient s’installer ailleurs et poursuivre leur vie.

Joseph s’endort et le Seigneur lui parle. Dans la Bible, bien des communications avec Dieu se font lors du sommeil. « Ne crains pas ! » Tel est le cœur du message, « Marie ne t‘a pas trompé, elle ne connaît pas d’homme. Dieu l’a visitée. Ton enfant est l’Emmanuel-Jésus. « 

Cet enfant a deux noms : Dieu-avec-nous sauve. Cette contraction devient programmatique. Jésus est à lui seul une reconnaissance et une mission. Nous savons bien qu’il n’y a pas d’autre nom sur terre par lequel nous soyons sauvés. C’est aussi la reconnaissance de Jésus, le Fils unique de Dieu qui nous sauve ; le salut ne peut nous venir que par l’unique médiation du Christ-Seigneur.

Tout ceci se fait sous l’égide de l’amour, ce grand absent de la première alliance, qui est omniprésent dans l’action et la prédication du Christ.

Ne soyons donc pas étonnés de l’attitude de Joseph, qui aimait Marie et qui a aimé Jésus, cet enfant qui lui a été confié par Dieu. Joseph, son père, lui a, entre autres, enseigné l’amour responsable en actes. Bien souvent nous disons que l’enfant apprend à aimer sur les genoux de sa mère et trop souvent, cet amour de père est oublié.

La théophanie – la révélation – à Joseph met l’amour du père au premier plan. Nous pourrions profiter de cette semaine pour, nous aussi, faire mémoire de ce lien paternel qui a édifié l’enfant que nous étions et qui a fait de nous l’adulte d’aujourd’hui.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 11 décembre 2022 – 3ème dimanche de l’Avent – année A

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille hebdomadaire N°50.

Ecoutez l’homélie du père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 11, 2-11

C’est de lui qu’il est écrit : « Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi ». Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui.

Matthieu, 11, 11 : « Personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste« .

Qu’êtes-vous allés voir ?

La question est plus que pertinente, et bien sûr elle s’adresse à nous aujourd’hui. Nous ne sommes pas les disciples de Jean, mais ce personnage nous fascine et nous questionne. La radicalité de son engagement et la force de sa prédication nous émeut dans notre siècle qui se passe de Dieu.

Nous sentons bien que sa parole et sa vie sont cohérentes. Jean nous engage réellement à changer de vie, à adopter un comportement qui, pour finalité, doit nous conduire au Christ. Le précurseur ouvre la voie vers le Fils de Dieu. Malheureusement, certains s’arrêtent sur le chemin. Ils sont comme happés par la virtuosité du messager et ne se rendent pas compte qu’il n’est qu’une étape.

Certains même se prennent pour le but ultime, en utilisant le mensonge et la duperie comme moyens pour attirer vers eux des esprits simples et crédules. Il faut rechercher celui qui nous conduira vers celui que notre cœur attend. Jésus nous pose cette question : qui ?

Aujourd’hui comme hier, nous pouvons nous laisser subjuguer par de beaux discours, une personne qui présente bien, dont les écrits sont édifiants … Pour elle, nous arrêtons notre recherche, croyant avoir trouvé les réponses à nos questions. Le « qui » devient « un tel » ou « une telle ». Il faut regarder plus loin et apprendre à son cœur – et aussi à son intelligence – à rechercher la source de l’engagement.

Le but n’est pas l’étape. Jésus est la finalité de notre quête. Jean est en prison et il nous indique le Christ. C’est lui le Fils de Dieu, le Messie. C’est lui qui est le maître de l’histoire et de nos vies, ne l’oublions pas. Nous l’attendons lors de la nuit de la Nativité. Nous allons adorer l’enfant-Dieu. Nous allons nous prosterner devant la promesse faite à nos pères.

Sur notre chemin, nous allons croiser des personnes remarquables qui ne devront être que des points d’étapes sur notre chemin. Comme des enfants qui ont besoin d’adultes équilibrés pour pouvoir se construire et à leur tour devenir des hommes ou des femmes fiables et droits, avançons vers le Seigneur, le cœur ouvert à la rencontre et l’esprit attentif.

Ne nous laissons pas détourner de notre objectif final : aller à la rencontre du Seigneur qui vient illuminer nos vies et nous apprendre à vivre libres et heureux.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 27 novembre 2022 – 1er dimanche de l’Avent – année A

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille hebdomadaire N°48.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 24, 37-44

« Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra ».

Voici venu le temps des rires et des chants… Pour ceux qui sont de ma génération, on entend dans ces quelques mots le générique d’une célèbre émission de Christophe Izard, le père de Casimir et de « l’Île aux enfants ».

Le temps est enfin venu de s’occuper de Noël. Les vitrines et les prospectus deviennent légitimes, il nous reste 4 semaines pour tout préparer. 4 semaines, c’est bien court et c’est très long. Pourquoi autant de temps ? Que nous réserve la liturgie comme surprises durant ce temps de l’Avent ?

Faire plaisir aux enfants, il n’y a rien de plus naturel… Nous savons tous le faire. Aux enfants sans doute, mais l’enfant qui est en nous, savons-nous toujours prendre soin de lui ? À la lecture des textes de ce premier dimanche, nous sommes déplacés. Il n’est ni question d’enfants, ni de joie, ni de cadeaux, ni de repas. Bien au contraire.

Le premier dimanche de l’avent nous met devant des choix radicaux. Il s’agit du retour du Fils de l’homme. Nous préparons la naissance de Jésus, et la liturgie nous demande de méditer sur son retour, sur la parousie, pour utiliser les mots de la théologie. Pour ce retour, il faut se tenir prêt, il y aura un clivage, une élection. Le temps va radicalement être nouveau, comme aux jours de Noé. Il y a de l’inattendu, de l’imprévu. 

Nous ne pouvons pas prévoir cette venue finale du Fils de l’homme et pourtant nous avons l’habitude de préparer sa venue. Nous sommes rompus à cet exercice à tel point que le jour de Noël nous cueille invariablement. Nous ne sommes pas prêts, et il y a urgence. Il faut tout préparer et nous n’avons plus le temps.

Notre expérience rejoint d’une manière très singulière l’évangile. Nous savons que les jours viennent, et nous nous laissons surprendre par notre habitude de remettre à demain ce qui aurait dû être fait hier. Bienheureuse procrastination qui est notre compagne habituelle.

Tenez-vous prêts ! L’évangile nous le répète, les 4 semaines du temps de l’Avent sont bien courtes pour préparer notre cœur à accueillir l’inouï de Dieu.

Le thème que nous avons choisi de décliner durant cet avent est « Prendre soin ». Commençons cette semaine par regarder, dans notre histoire récente, les moments où Dieu est venu nous surprendre, par sa parole, par ses clins-Dieu, et ce que cela a provoqué en nous, en cet enfant qui nous habite et qui doit toujours être prêt à s’émerveiller de rencontrer Dieu.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 27 novembre 2022 – 1er dimanche de l’Avent – année A

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 24, 37-44

« Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra ».

Voici venu le temps des rires et des chants… Pour ceux qui sont de ma génération, on entend dans ces quelques mots le générique d’une célèbre émission de Christophe Izard, le père de Casimir et de « l’Île aux enfants ».

Le temps est enfin venu de s’occuper de Noël. Les vitrines et les prospectus deviennent légitimes, il nous reste 4 semaines pour tout préparer. 4 semaines, c’est bien court et c’est très long. Pourquoi autant de temps ? Que nous réserve la liturgie comme surprises durant ce temps de l’Avent ?

Faire plaisir aux enfants, il n’y a rien de plus naturel… Nous savons tous le faire. Aux enfants sans doute, mais l’enfant qui est en nous, savons-nous toujours prendre soin de lui ? À la lecture des textes de ce premier dimanche, nous sommes déplacés. Il n’est ni question d’enfants, ni de joie, ni de cadeaux, ni de repas. Bien au contraire.

Le premier dimanche de l’avent nous met devant des choix radicaux. Il s’agit du retour du Fils de l’homme. Nous préparons la naissance de Jésus, et la liturgie nous demande de méditer sur son retour, sur la parousie, pour utiliser les mots de la théologie. Pour ce retour, il faut se tenir prêt, il y aura un clivage, une élection. Le temps va radicalement être nouveau, comme aux jours de Noé. Il y a de l’inattendu, de l’imprévu. 

Nous ne pouvons pas prévoir cette venue finale du Fils de l’homme et pourtant nous avons l’habitude de préparer sa venue. Nous sommes rompus à cet exercice à tel point que le jour de Noël nous cueille invariablement. Nous ne sommes pas prêts, et il y a urgence. Il faut tout préparer et nous n’avons plus le temps.

Notre expérience rejoint d’une manière très singulière l’évangile. Nous savons que les jours viennent, et nous nous laissons surprendre par notre habitude de remettre à demain ce qui aurait dû être fait hier. Bienheureuse procrastination qui est notre compagne habituelle.

Tenez-vous prêts ! L’évangile nous le répète, les 4 semaines du temps de l’Avent sont bien courtes pour préparer notre cœur à accueillir l’inouï de Dieu.

Le thème que nous avons choisi de décliner durant cet avent est « Prendre soin ». Commençons cette semaine par regarder, dans notre histoire récente, les moments où Dieu est venu nous surprendre, par sa parole, par ses clins-Dieu, et ce que cela a provoqué en nous, en cet enfant qui nous habite et qui doit toujours être prêt à s’émerveiller de rencontrer Dieu.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 20 novembre 2022 – Dimanche 20 novembre 2022 – Christ Roi de l’univers

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille hebdomadaire N°47.

Ecouter l’homélie du père Jorge Jimenez.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 23, 35-43

Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

Christ, roi de l’univers

La liturgie a quelque chose de très particulier, en ce dimanche : elle nous invite à fêter le Christ Roi en contemplant le Christ crucifié. Elle nous présente la croix comme le lieu de la victoire et de la puissance du Fils de Dieu.

Un cantique du vendredi saint proclame « Ô croix, où est ta victoire ? » Je ne sais pas s’il convient pour ce dimanche, tellement la thématique est autre que la crucifixion. Le Christ Roi vient conclure l’année liturgique et ouvrir les portes de l’avent. Il nous est proposé de regarder la croix, cette fois-ci non pas comme lieu de la souffrance inhumaine de Jésus – nous aurons le temps de le faire dans quelques mois – mais comme le lieu où s’exprime la majesté du Fils de l’homme.

Le titulus indique « Celui-ci est le roi des juifs ». Ici placée, cette indication est bien dérisoire et peu en rapport avec ce que nous imaginons être le trône d’un roi. Pourtant, c’est bien sur la croix que le Fils de l’homme est pleinement le maître de l’univers.

« Aujourd’hui avec moi tu seras dans le Paradis ». La promesse est là. Le salut est manifesté. Le malfaiteur proclame la puissance de Dieu en Jésus. Il vient de dire une parole de vérité, contrairement à tous ceux qui l’ont condamné. Jésus, lui, n’a rien fait, mais il peut tout faire. Qui, sinon le maître de l’univers a le pouvoir de nous promettre d’accéder au paradis ? Qui, sinon le Fils de Dieu, peut nous ouvrir à la vie éternelle ?

Mais, pour cela, il nous faut emprunter le même chemin que celui que la tradition nomme « le bon larron ».

  • Il accepte son histoire et les conséquences de ses actes.
  • Il reconnaît Jésus comme son maître et son sauveur.
  • Il le supplie de l’accueillir auprès de lui.

Cette démarche n’est-elle pas celle du vrai croyant ? En cette fin d’année liturgique, et avant d’entamer une nouvelle année, il serait bon pour chacun d’entre nous de faire le chemin que nous propose l’Evangile. Prendre le temps de relire son année, regarder les lieux de réussites et de joies mais aussi les lieux d’échecs, de manquements et de tristesse.

Tenter de nommer ce que cela a produit en nous et autour de nous. Tant pour nos bourreaux que pour nos victimes. Voir si nous avons pu plus ou moins réparer, ou pardonner. Pour finalement offrir le tout au Christ, en le suppliant de ne pas nous abandonner et d’être, comme il l’a promis, toujours à nos côtés.

En lui demandant de renouveler nos cœurs et de nous préparer à l’accueillir comme le don le plus précieux que Dieu nous fait dans l’enfant de la crèche.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 13 novembre 2022 – 33ème dimanche du Temps Ordinaire – année C

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille hebdomadaire N°46.

Ecouter l’homélie du Père Jorge JIMENEZ

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21, 5-19 « C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. Vous serez livrés, même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21, 5-19

Le temple est détruit ! Tous ceux qui ont eu la chance de se rendre en terre sainte, et à Jérusalem en particulier, ont vu le mur de soutènement et l’esplanade des mosquées, là où trônait hier la présence de Dieu dans le saint des saints, au cœur du temple. Il ne reste rien !

La grandeur passée, les exvotos, les dorures et tout le faste rendu au Dieu de nos pères, au sauveur d’Israël, au Dieu des armées, néant. Imaginant ce qu’était ce qui n’est plus, on comprend l’enthousiasme des disciples devant ce spectacle, et leur déception après la parole de Jésus. Il ne restera pas pierre sur pierre.

Est-ce là un acte prémonitoire, dû à l’omniscience du Christ, ou une invitation à regarder au-delà de ce que nos sens perçoivent ? Quel est le véritable temple ? semble nous demander Jésus. En qui avez-vous mis votre foi, et non pas en quoi ?

Vient ensuite une litanie qui ferait frémir le plus téméraire d’entre nous. Mais rien de tout cela ne devra vous ébranler. De faux prophètes vont se lever et vous faire croire qu’ils ont la solution, à moins de se faire passer eux-mêmes pour la solution. Gourous, prédicateurs, bergers de groupes plus ou moins organisés, tout cela est apparu. Le loup qui se fait passer pour une brebis afin de mieux capter sa proie, l’actualité récente en révèle jour après jour. Des fins du monde annoncées, des guerres à nos portes, là aussi l’actualité rejoint la parole de Dieu.

Des tensions entre amis, en famille, des choix de vies qui nous opposent. Des raisons contraires et des invectives par milliers, chacun d’entre en nous connaît. Alors est-ce la fin des temps ? La prophétie de Jésus est-elle en train de se réaliser devant nous, sommes-nous des spectateurs de cette catastrophe annoncée ?

Quel est le véritable temple indestructible que nul ne pourra abattre ? Le Christ lui-même nous a donné la réponse. C’est en esprit et en vérité que vous adorerez Dieu, ce n’est ni sur la montagne, ni à Jérusalem. La rencontre avec la samaritaine est riche d’enseignements. Nous sommes le vrai temple et Dieu nous a choisis pour demeure.

Il faut sans cesse revenir à cette rencontre fondamentale qui nous fait fils de Dieu. Tout pourra disparaître et s’écrouler, nos valeurs, nos représentations, notre propre identité. Rien ne pourra nous arracher à l’amour de Dieu. Nous avons reçu une force qui fait de nous des témoins jusqu’aux extrémités de la terre.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 6 novembre 2022 – 32eme  dimanche du Temps Ordinaire – année C

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille hebdomadaire N°45.

Ecouter l’homélie du Père Jorge JIMENEZ.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 20, 27-38

«Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur « le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob ». Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui.»

Saint Luc 20, 38 : Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.

Nous venons de fêter la Toussaint et le jour des défunts et la liturgie de ce dimanche nous replonge dans cette question qui pour nous est lancinante : comment se passe l’au-delà ? Les sadducéens, cette secte juive, composée d’aristocrates politiciens, ont répondu à cette question d’une manière radicale : il n’y a pas de vie après la mort. Cette réponse est aussi celle de nombre de nos contemporains, qui sans être aussi ouvertement radicaux et n’étant pas engagés en religion, arrivent à la même conclusion. Avec en plus une pique pour ceux qui croient : « ils ont peur de la mort alors ils se raccrochent à ces sottises ». Les sadducéens veulent piéger le jeune prophète Jésus par une démonstration par l’absurde.

Sept hommes, une seule femme : quel sera le couple formé pour l’éternité ?

La loi de Moïse, cette loi du lévirat, qui oblige le beau-frère à épouser la veuve de son frère mort sans enfant afin de perpétuer le nom de ce dernier, a aussi pour objet de protéger la veuve, qui n’a d’existence sociale que par son mari ou par ses enfants, est manifestement instrumentalisée.

Jésus répond sans répondre, il indique que la vie après la mort ne répond plus aux critères que nous connaissons. Nous ne sommes plus soumis à la loi de la génération, car la mort n’est plus. Jésus en profite pour faire un pied de nez à ses détracteurs en indiquant que nous serons pareils à des anges : en effet, les sadducéens ne croient pas non plus aux anges.

Si les sadducéens font appel à la loi de Moïse, et qu’ils ne respectent que la Torah, alors Jésus va les prendre à leur propre jeu et leur montrer leur incohérence. Vous respectez la loi et la loi dit en substance que les grands prophètes sont vivants. Soit, vous faites mentir la loi, ce qui n’est pas possible, soit, vous n’êtes pas croyants, ce qui est plus que probable.

Chacun doit se déterminer. La question est toujours d’actualité : croyons-nous à la résurrection des morts et à la vie éternelle ? Croyons-nous que la mort a été vaincue une fois pour toutes avec le Christ et qu’à sa suite nous sommes appelés à une vie pleine et entière, mais tout à fait autre que celle que nous connaissons sur terre ?

Vivre en chrétiens, ce n’est pas suivre une liste de valeurs et se conformer à une morale (ce qui n’est déjà pas si mal), mais c’est avant tout faire confiance au Dieu de la vie qui nous promet, dès aujourd’hui et pour l’éternité, une participation à dessein d’amour pour tous et pour chacun.

Sommes-nous croyants ou pas ?

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 30 octobre 2022 – Année C – 31ème dimanche du Temps Ordinaire

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille hebdomadaire N°44.

Ecouter l’homélie du Père Jorge JIMENEZ

Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. »

Saint Luc 19,10 : « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu« .

 Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

Parmi les personnages que nous affectionnons particulièrement dans le Nouveau Testament, il y en a un qui tient le haut du pavé : notre cher Zachée. La catéchèse de tout temps lui a fait une place en or, il est le pécheur qui se convertit, le modèle de la repentance et de la générosité. Si Zachée n’était pas là, il faudrait l’inventer !

Que de belles pages et d’homélies sont nées de cette rencontre. Il est petit, sans doute laid, rejeté de tous, voleur car collecteur d’impôts. En un mot, il n’est pas comme nous. Oui, mais lui veut voir Jésus. Elle est peut-être là, la différence. Il se met en danger et n’a pas peur du ridicule.

Qui oserait avec un tel statut social grimper sur un arbre pour simplement voir passer quelqu’un ?… Zachée le fait, et Jésus est comme happé par la présence singulière de cet homme. Une conversation hallucinante a lieu en cet instant. Jésus s’invite chez lui.

Un scandale pour les bien-pensants, pour tous ceux qui sont sûrs de leur bon droit et de leurs mérites, pour tous ceux qui n’ont jamais cassé une assiette de leur vie… Il va chez un pécheur. – Oui, le Seigneur s’invite chez Zachée, Jésus brave tous les interdits de la bienséance. On entend d’ailleurs le murmure des parfaits.

Zachée est bouleversé et sa déclaration devrait nous faire réfléchir. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller ? À quoi tenons-nous vraiment ? Zachée partage sa fortune avec les pauvres et s’il a fait du tort, il est prêt à rendre quatre fois plus. C’est une parole publique qui l’engage. Il est prêt à se dépouiller. Est-ce vraiment un voleur, il est bon de se poser la question et d’essayer de répondre sans faire intervenir nos préjugés. Le salut est arrivé pour cette maison. Il est, lui aussi, fils d’Abraham. Nous lui avions ôté sa dignité, Jésus le réhabilite mais, en même temps, il nous questionne. Si le salut est arrivé pour cette maison, est-il arrivé pour la nôtre ?

Sommes-nous prêts, comme Zachée, à nous mettre en difficulté, publiquement, pour le nom de Jésus ? Nous nous croyons bien-portants, le sommes-nous réellement ? Où se trouve notre péché ? Peut-être simplement, et avant tout, sur le regard que nous portons sur ceux qui nous entourent.

Le Christ n’a qu’un désir : s’inviter chez nous et nous ouvrir au salut. Mais pour cela, il nous faut nous convertir à l’accueil inconditionnel, et ouvrir notre cœur et nos mains.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 23 octobre 2022 – Année C 30ème dimanche du Temps Ordinaire

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille hebdomadaire N°43.

Ecouter l’homélie du Père Jorge JIMENEZ.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18, 9-14 : « Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

La parabole de l’ascenseur. « Regarde comme je suis bien ». Le pharisien a raison d’être fier de lui-même, il fait tout ce qu’il doit faire. Il obéit parfaitement à la loi, il fait du zèle et pratique la dîme. Il connaît sa valeur et il se compare, « je ne suis pas comme ceux-là ! »

Un seul mot pour exprimer ce que l’on ressent face à ce modèle : bravo. Sa vie religieuse est un véritable exploit. Il arrive à être parfait à force de volonté. Mais laisse-t-il de la place à Dieu ? N’a-t-il pas fait de ses grandes capacités et de sa volonté son véritable dieu ?

Le publicain est un pécheur, il le sait. Il ne réclame rien, ne demande rien. Devant Dieu, il accepte ses faiblesses et compte sur la miséricorde de Dieu. Les deux sont au temple, les deux se présentent devant Dieu. Les deux prient, l’un regarde son reflet dans un miroir et l’autre n’arrive pas à lever les yeux vers le ciel.

Nous avons une affection assez naturelle pour le publicain. Sans trop vouloir nous l’avouer à nous-mêmes, nous nous retrouvons dans ce pécheur. Et nous condamnons le pharisien. Quels pharisiens nous sommes !

En faisant le choix du publicain, nous faisons en réalité un bien terrible choix. Nous avouons préférer à la rigueur et à l’effort, le péché et la facilité. Tous en faisant fi d’une vie droite et du devoir.

En fait non, et bien heureusement. Ce qui nous touche dans le publicain, ce n’est pas sa vie, mais son attitude devant Dieu. Il accepte de s’abandonner et attend qu’agisse pour lui la grâce agissante. Il demande le pardon. Il s’humilie et devant Dieu, il présente sa condition de pécheur. Il est lucide et humble.

C’est à cette attitude que Jésus, dans cette parabole, veut nous faire réfléchir. Les caractères sont bien évidemment poussés à l’extrême. Tout n’est pas parfait chez le pharisien, et la prière du publicain n’est sans doute pas aussi pure qu’elle nous est exposée. Jésus veut provoquer un choc chez ses auditeurs. Il s’adresse à ceux qui sont convaincus d’être justes et qui méprisent les autres.

Il s’adresse aussi à nous aujourd’hui.

Nous relevons des deux typologies, en étant parfois pharisiens, parfois publicains. Parfois fiers de ce que nous sommes et de ce que nous faisons, et parfois désespérés de notre incapacité à servir Dieu et nos frères comme il le faudrait.

Jésus Christ nous invite à une attitude fondamentale d’humilité. Il nous invite à reconnaître l’action de Dieu dans nos vies, et à rendre grâce pour tout le bien qu’il fait, y compris à travers nous, dans ce monde. Il nous invite également à ne jamais oublier que nous sommes ces pécheurs pardonnés qui puisent en lui le courage de l’action et la force de l’amour.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 9 octobre 2022 – Année C – 28ème dimanche du Temps Ordinaire

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille hebdomadaire N°41.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 17, 11-19


L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c’était un Samaritain. Alors Jésus prit la parole en disant : « Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ? Les neuf autres, où sont-ils ?
Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »


La reconnaissance.
Un mot qui a quasiment disparu de notre vocabulaire.
Nous ne le retenons plus que pour un motif financier, la reconnaissance de dette.
Ici, il s’applique à autre chose qu’une dette financière, il s’applique à une dette d’existence. Nous avons tous une dette vis-à-vis de Dieu.
L’évangile de ce jour est assez clair sur cette forme de dette.
Dix lépreux crient, dix lépreux sont guéris, mais un seul vient se prosterner devant Jésus.
Dix, nous le savons en langage biblique, n’est pas une quantité exacte. Dix veut dire qu’il y en a beaucoup et que pour beaucoup la puissance du Dieu unique va se manifester.
Nous sommes dans le rapport de l’unique et de la multitude, de Dieu et de l’humanité.
Ils sont lépreux, ils sont exclus, ils sont pécheurs. Dans le contexte de l’époque, la lèpre est la manifestation de la sanction de Dieu.
Jésus les guérit, il les réhabilite et les envoie aux prêtres afin que ceux-ci les réintègrent dans la société. Les dix lépreux vont reprendre leur place, la vie pour eux va reprendre son cours, comme avant, avant la lèpre.
Un seul, un Samaritain, un étranger exclu de la synagogue vient rendre grâce en glorifiant Dieu. Il a compris au fond de son âme que Jésus est la source des bénédictions. Il n’est pas guéri, il se découvre sauvé.
Sa foi l’a sauvé. Son retour au Christ manifeste son mouvement intérieur. En apparence, il désobéit à la parole de Jésus, en réalité, il est le seul à reconnaître Jésus.
Sa reconnaissance est réelle, il reconnaît en Jésus l’action du Dieu unique qui a créé l’humanité et qui la recrée en la libérant du péché.
Le Samaritain pécheur, doublement exclu, est le seul qui reconnaît la puissance de Dieu en Jésus Christ.
Au quotidien, reconnaissons-nous la puissance du Christ agissant dans notre vie ou nous contentons-nous de « faire ce qu’il faut » ?
La vie liturgique est une bonne chose, elle est dans le « allez vous montrer aux prêtres », mais reconnaître l’action intime du Christ qui sans cesse nous re-crée est le mouvement de la foi.
« Ta foi t’a sauvé ». Vivons en sauvés et sans cesse rendons grâce à Dieu par Jésus Christ pour le salut qu’il nous offre.
Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 2 octobre 2022 – Année C – 27ème dimanche du Temps Ordinaire

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille hebdomadaire N°40.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 17, 5-10 : En ce temps-là, les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! »

Nous avons là deux paraboles qui, à première vue, n’ont rien à voir l’une avec l’autre. Tout se passe comme si nous étions devant une compilation des paroles de Jésus, que le rédacteur saint Luc a mises à la suite les unes des autres. N’oublions pas que la Bible est un livre inspiré et non un simple livre d’histoire. Que pouvons nous alors comprendre de la juxtaposition de ces deux paraboles ?

La question de départ est « Augmente en nous la foi ! »

La première parabole s’attaque directement au sujet et Jésus nous dit finalement et sans ambages : « Vous n’avez pas la foi ! ». Jésus est sévère. Cette sentence vient nous percuter. Nous faisons tout ce qu’il faut, et nous constatons que nos efforts ne sont pas récompensés du bien suprême : la foi. Jésus vient nous saisir dans nos pensées les plus intimes. Vous croyez faire tout ce qu’il faut pour avoir la foi, mais le faites-vous vraiment ?

Vient alors la deuxième parabole, celle du serviteur. Ce dernier fait tout ce qu’il faut. Il travaille dur, et il semble qu’il n’y a pas de temps d’arrêt, de pause, au service qu’il doit rendre. Les ordres s’enchaînent et lui obéit. Obéir est son état. Il n’est responsable de rien. Le maître lui indique ce qu’il doit faire, et sans cesse il s’exécute. C’est de cette écoute que le serviteur tire sa dignité et sa grandeur.

Augmente en nous la foi ! Écoute la parole du Seigneur !

C’est dans cette dynamique que la foi en nous augmente. Nous avons à être sans cesse, et davantage, à l’écoute. Cela suppose une grande humilité de notre part et une plus grande disponibilité encore.

La vie chrétienne est une vie de service aux projets du Seigneur, notre seul et unique maître. Il est le maître de nos vies, il conduit le monde et son Église.

N’avons-nous pas tendance parfois à ne pas être à notre place – celle du serviteur -, et à vouloir prendre la place du maître à la table ?

Nous sommes certes des serviteurs « inutiles » ou « quelconques », comme le disent d’autres traductions. Mais nous sommes surtout des serviteurs indispensables à la réalisation du projet de Dieu.

Peut-être devrions-nous demander à Dieu d’augmenter en nous le sens de l’écoute et de la prière, ce qui fera sans nul doute grandir en nous la foi.

Jorge JIMENEZ

Si vous aviez de la foi gros comme une graine de moutarde…
Diocèse de Lyon

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  • Évangile : « Sois le berger de mes agneaux. Sois le pasteur de mes brebis » (Jn 21, 15-19)

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