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Dimanche 9 juillet 2023 – 14e dimanche du temps ordinaire

Retrouvez la Feuille Paroissiale Hebdomadaire N°28

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (11, 25-30)

« En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. »

Prière pour le retour à la paix dans notre pays, proposée aux paroisses et aux communautés catholiques de France.

Nous te prions, Seigneur, pour le retour au calme et à la paix dans notre pays.
Nous te confions Nahel et nous prions pour ses proches. Que l’Esprit de lumière et de paix les soutienne.
Nous te confions les blessés de ces nuits de violence, ceux et celles aussi dont les lieux de vie ou de travail ont été détruits ou endommagés.
Nous te prions, Seigneur, pour les personnes engagées dans les forces de l’ordre et les services de l’Etat, soumis à de fortes pressions et parfois attaqués.
Inspire-nous, pour qu’avec les croyants d’autres confessions chrétiennes et d’autres religions ainsi qu’avec l’ensemble de nos concitoyens, nous sachions être des artisans de dialogue et de paix.
Nous te supplions encore : qu’au-delà même des explosions actuelles, notre société sache identifier avec lucidité les sources de la violence et trouver les moyens de la dépasser.

Église Catholique en France

EDITO : Dimanche 25 juin – 12e dimanche du Temps Ordinaire – année A

Retrouvez la feuille hebdomadaire paroissiale

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 10, 26-33

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne craignez pas les hommes ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. »

Il faut mettre fin aux messes basses, aux chuchotements, aux apartés, à tout ce qui se dit dans un secret convenu. À tout ce qui ne peut pas être proclamé à pleine voix. À toutes ces paroles qui risquent de révéler des pensées qui ne sont ni louables ni bienfaisantes.

L’Église fait, malheureusement, partie de ces sociétés où les messes basses sont légion, où certaines personnes se croyant mieux ou plus informées en profitent pour asséner leur vérité au prix de détruire la vérité, et parfois même des personnes. Je parle de l’Église, dont je fais partie, mais l’on pourrait en dire tout autant de bien d’autres  corps constitués, dont certains membres essaient de tirer parti du moindre acquis ou savoir. Rien n’est caché qui ne sera connu. La sentence de ce jour est sanglante, mais il s’agit d’une réalité incontournable. Nous avons tous fait cette triste expérience d’être l’objet d’une médisance chuchotée, parole secrète entre deux personnes qui devient, sous le sceau du secret, un confidentiel grande diffusion. Inévitablement, ce secret arrive tôt ou tard aux oreilles de l’intéressé, et voilà qu’il apprend ce que certains pensent ou disent de lui, mais toujours dans le plus grand secret, avec de la bienveillance et sans vouloir faire de mal… La traînée de poudre arrive au baril et l’on s’étonne de le voir exploser. Le mal est irrémédiable et les conséquences terribles. Comment alors croire en la parole de l’autre et lui faire confiance ? Il y a bien le pardon mais, là aussi, il faut savoir le manier avec précaution. Pardonner n’est pas oublier.

Jésus lui-même a été l’objet de médisances, et d’un complot qui lui a coûté la vie. Un de ses proches a été mêlé de très près à cela, un certain Judas, si ma mémoire est bonne.

Que peut-on conclure de l’évangile de ce jour ?

  • Que la vérité et l’honnêteté doivent faire partie de l’identité du chrétien.
  • Que la tentation est grande de cultiver le secret, mais que, comme toute tentation, elle ne construit rien qui vaille.
  • Que tout ce qui ne peut pas être dit en face de l’intéressé appartient au démon.
  • Qu’il y a des anges du démon qui se donnent bonne figure et bonne conscience, mais qui font une œuvre perverse et destructrice.
  • Que le Seigneur nous invite à unifier notre vie autour de sa Parole et que la Parole libère.
  • Qu’il n’y a rien de plus beau que de se voir appliquer les paroles même du Christ : c’est « un homme puissant par ses paroles et par ses actes ».

Finalement, que cherchons-nous réellement : la gloire de Dieu ou la reconnaissance du monde ?

Père Jorge JIMENEZ  

ÉDITORIAL – Dimanche 11 juin 2023 – Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ

Retrouvez la Feuille Paroissiale Hebdomadaire N°24

Retrouvez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6, 51-58

« En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement.« 

Depuis la solennité de Pentecôte, l’Église nous donne, dimanche après dimanche, des éléments pour notre vie chrétienne. Après avoir médité sur la Trinité la semaine dernière, nous voici ce dimanche devant cet incontournable qu’est l’eucharistie. L’action de grâce pour le Corps et le Sang du Christ.

En revisitant ces trois derniers dimanches, nous voyons qu’une véritable cohérence se dégage de cette succession de fêtes. L’Église est née avec le don de l’Esprit Saint au matin de Pentecôte, l’Esprit Saint nous permet de reconnaître dans l’eucharistie la présence réelle et active de Jésus le Christ.

Ce même Esprit Saint est cet autre défenseur promis par le Fils et envoyé par le Père qui nous fait proclamer que nous n’avons qu’un seul Dieu en trois personnes, la Sainte Trinité. Ce dimanche, l’Église nous donne de reprendre des forces pour faire de nos vies un témoignage. Le Corps et le Sang du Christ, reçus en vraie nourriture, confiés à l’Église pour la nourrir et la fortifier en chacun de ses membres.

L’eucharistie est cette vraie nourriture pour notre vie spirituelle. Ce pain et ce vin, nous entraînent directement au Don du Christ, le jeudi saint. Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. La communion au Corps et au Sang du Christ est la promesse qui nous est faite de pouvoir accéder à la vie éternelle.

Je ne suis pas digne de te recevoir. Cette phrase est un aveu, l’Église reconnaît par chacun de ses membres, juste avant la communion, son indignité à recevoir un don si grand. Le Corps et le Sang du Christ comme nourriture pour la vie éternelle. Cet aveu est vérité. Par cette phrase, nous reconnaissons notre infirmité.  L’aveu de notre péché au début de la messe nous fait crier vers le Christ et attendre son pardon. Sa réponse arrive avec le Notre Père, où il nous donne notre pain quotidien. Ce petit morceau de Christ, livré entre nos mains, contient toutes les promesses du Fils de Dieu. Nous ne sommes pas dignes de nous nourrir de la vie de Christ, mais c’est lui qui s’offre à nous. Venez, prenez, mangez, la table est prête pour ses amis. Le Christ nous dit ainsi qu’il est venu pour tous, y compris, et surtout, pour les malades et les pécheurs.

La solennité du Corpus Christi est cette invitation que le Christ nous fait de vivre de lui. Jésus est allé sur les chemins chercher les boiteux et les malades, que nous sommes aujourd’hui, pour les guérir et les nourrir de sa vie. Le Christ ne fait pas don de sa vie à des égoïstes, mais il fait l’offrande de son corps, pour témoigner de son amour pour tous et pour chacun.

Allons-nous refuser cette invitation ?

Père Jorge JIMENEZ   

ÉDITORIAL – Dimanche 4 juin 2023 – Dimanche de la Trinité

Retrouvez la Feuille Paroissiale Hebdomadaire N°23

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3, 16-18

Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.  Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

Solennité de la Trinité.

Voici l’arbre qui cache la forêt ou plutôt le concept qui éloigne les croyants.

« La Trinité… je n’y comprends rien. » Avec cette phrase, nous venons nous dispenser de tout effort théologique, mais aussi d’une belle rencontre vivifiante.

Qu’est-ce donc que la Trinité ? Est-ce une construction humaine pour dire l’indicible de Dieu ou est-ce une réalité de foi ?

Quand nous traçons sur nous le signe de la croix spontanément nous nommons les trois personnes de la Trinité : le Père, le Fils, et l’Esprit, chacun à sa place et chacun en relation avec les deux autres.

La Trinité est ce mystère de Dieu présent depuis les origines.

Dieu est relation, et dès le livre des commencements, ou la Genèse, Dieu est verbe, il parle, il s’adresse une parole : serait-il en train de soliloquer ou a-t-il, dès le commencement, une oreille ?

Qui est à la fois récepteur de la parole de Dieu et acteur de cette même parole ? L’Evangile de Jean précise : « Au COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. » (Jn 1,1).

Ce n’est déjà pas si mal, notre Trinité est déjà composée de deux membres. Il en manque un.  Jésus est auprès de Dieu et il prend chair de la Vierge Marie. Mais aussi, il est la Parole, le Verbe de Dieu. Ainsi, il ne nous reste plus que l’Esprit Saint à faire venir dans cette Trinité. Jésus nous dit : « Le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. » (Jn 14,26)

L’Esprit Saint est donc depuis le début avec le Père, ils sont donc bien trois, le Père, le Fils et l’Esprit. Notre Trinité est bien présente dès le début et ils sont tous trois Dieu. Dieu est un. Il n’y a pas plusieurs dieux, les chrétiens ne sont pas polythéistes, leur panthéon n’est pas composé de nombreux dieux comme le panthéon romain. D’ailleurs, trois est un bien triste panthéon. Il est trois et que trois. Un seul Dieu en trois personnes. Voici le secret de la foi chrétienne, Dieu, le seul Dieu, le Dieu unique, se manifeste à nous de manière distincte. Chaque personne de la Trinité a la faculté de nous rejoindre là où nous sommes, Dieu est toujours celui qui fait le premier pas. Il se penche vers sa créature comme un père sur le berceau de son enfant. Sans cesse à son écoute, et sans cesse en train de lui envoyer des messages pour qu’il grandisse.

Il est le Père, le Créateur, la source de la vie, il est le Fils, le compagnon de route et il est l’Esprit, le conseiller, toujours avec nous, joignable à chaque instant.

Choisir de prier Dieu en faisant fi de la Trinité, c’est se priver d’un lien unique et indispensable, c’est préférer la boîte aux lettres au contenu de chacune des lettres.

Dieu se rend présent à nous d’une manière délicate, en fonction de nos besoins. Soyons attentifs à le rencontrer tel qu’il s’adresse à nous.

Amen. Ainsi, la croix a ses quatre sommets : le dernier est notre acceptation.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 28 mai 2023 – Dimanche de Pentecôte

Retrouvez la feuille paroissiale hebdomadaire N°22

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20, 19-23

Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »

Me voici perplexe. Le don de l’Esprit Saint en saint Jean s’accompagne du don de pardonner les péchés. Jusqu’à présent, je croyais que ce pouvoir était lié à la personne de saint Pierre et non à tous ceux qui reçoivent l’Esprit Saint, les baptisés-confirmés. Je pense qu’il nous faut réfléchir un peu plus avant et qualifier les péchés. De quels péchés parle Jésus ressuscité en ce soir où il souffle sur eux ?

Jésus donne aux disciples rassemblés dans la chambre haute cette capacité à ne pas ajouter de l’horreur au malheur.

Le péché est un malheur et nous pourrions sans doute tergiverser pendant des heures pour qualifier chaque péché, chaque faute, chaque entorse à la règle ; mais si nous regardons le péché comme une rupture d’amour envers soi, envers les autres et envers Dieu, effectivement, ne plus aimer est un grand malheur. Ajouter de l’horreur à ce malheur serait condamner la personne à rester dans un état de ‘non amour’ et lui interdire tout retour à une vie normale, qui est celle de pouvoir aimer de nouveau.

S’aimer, se considérer comme aimable et accepter de recevoir de Dieu cet Amour et cette capacité d’aimer est notre identité la plus profonde. : « Je te permets de faire de nouveau cette expérience d’amour. Je ne te réduis pas à ce que tu as fait ou pensé. » Voici l’acte d’amour véritable qui voit en l’autre un demain, renouvelé, toujours possible. Voici ce que l’Esprit Saint, que nous avons reçu, nous permet de faire et de vivre. J’espère sincèrement que nous utilisons ce don de Dieu de façon habituelle.

Les péchés, qui sont ceux que le Christ a réservés à saint Pierre, sont ceux qui conduisent à la mort. Nous parlons de la mort éternelle, la mort de l’âme. La mort de cette partie de Dieu qui est en nous et que nous faisons mourir volontairement par notre refus de vivre et de laisser vivre. Il ne s’agit plus de l’amour que nous ne laissons pas s’exprimer, mais de la mort que nous manifestons par nos choix et nos actions.

Il faut tout le pouvoir des disciples de Jésus, et la force de l’Esprit Saint, pour combattre cette horreur et ce malheur, et sortir vainqueur de la mort éternelle.

Jésus donne à son Église, par les successeurs de Pierre – les évêques – et à leurs collaborateurs – les prêtres – le pouvoir de libérer l’humanité de la mort éternelle et de lui permettre de revenir humblement vers Dieu et la vie.

Cette faculté de remettre les péchés, ou de les retenir, est ce don que Dieu fait à son Église et à ses ministres par la succession apostolique, de pouvoir œuvrer pour la vie et pour la paix, car vie et paix sont intimement liées. L’une appelle l’autre et réciproquement : je vous donne ma paix et vous recevez la vie.

L’absolution sacramentelle se finit par : « Allez en paix. Vivez en paix et soyez témoins de l’amour et de la vie que Dieu a mis dans votre cœur et qu’il vous a permis de retrouver. » Le don de l’Esprit Saint est aussi le don de l’Église.

Église qui se veut témoin de vie et d’amour pour ce monde en quête de paix.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 21 mai 2023 – 7e dimanche de Pâques

Retrouvez la feuille paroissiale hebdomadaire N°21

Ecoutez l’homélie du Père Jimenez pour l’Ascension

Ecoutez l’homélie du Père Jimenez du 7e dimanche de Pâques

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 17, 1b-11a

« Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. »

Nous voici après l’Ascension, la liturgie nous donne à méditer ce texte de la prière sacerdotale de Jésus dans l’Evangile de Jean. C’est la prière de celui qui est déjà auprès du Père et Jean met ces paroles dans sa bouche avant la mort et la résurrection, l’Ascension et la Pentecôte.

Jean nous fait entrer dans l’intimité de la prière du Fils au Père. Jésus est dans cette attitude de cœur à cœur.

Les yeux levés au ciel, il affirme que sa tâche a été accomplie. Il a fait connaître le Père à ceux que ce dernier lui a donnés. Il peut à présent terminer sa mission. Cette prière se situe avant l’épisode de l’arrestation, nous savons que cette mission va se conclure par le salut sur la croix.

Jésus et le Père sont glorifiés l’un par l’autre, l’un et l’autre sont dans un partage. Ce qu’ils partagent, c’est leur être même, c’est l’amour dont ils sont la source et le réceptacle. Cet amour du Père et du Fils n’est pas jalousement gardé pour eux. L’Amour n’a de vérité que s’il est partagé et c’est à présent le don qui est fait aux disciples. Les disciples deviennent les porteurs de l’amour du Père et du Fils ou du Père par le Fils, pour le monde.

Le Fils a introduit les disciples dans une nouvelle ère, celle des porteurs d’amour. Ils revêtent la dignité de fils dans le Fils et sont dépositaires de sa mission. Ils ont à faire connaître le Père par l’unique moyen de l’Amour.

Le disciple est constitué comme tel par sa capacité à témoigner de l’Amour de Dieu à une humanité en quête de sens. Tous ne sont pas établis comme disciples, mais tous cherchent le sens de leur vie et Dieu, par les disciples en Jésus Christ, leur offre de connaître le sens de l’Amour.

Les disciples sont formés à l’école de l’Amour du Père et du Fils sous la motion de l’Esprit Saint. C’est cet Esprit Saint qui fait l’unité du Père et du Fils dans l’unique dynamique de l’Amour et c’est cet Esprit Saint qui va nous être envoyé par le Fils d’auprès du Père pour nous régénérer et faire de nous ces témoins d’amour dont le monde a tant besoin.

Nous sommes dans le monde, mais nous ne sommes pas du monde, le don de l’Esprit Saint va nous recréer et faire de nous ces créatures nouvelles, renouvelées par l’Amour de Dieu que nous avons à communiquer autour de nous.

Nous ne pouvons pas avoir de mission plus enthousiasmante que d’être ces témoins d’amour pour le monde.

Une question subsiste : acceptons-nous la mission ?

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 14 mai 2023 –  6e dimanche de Pâque

Retrouvez la Feuille Paroissiale Hebdomadaire N°20.

Ecoutez l’homélie du père Jorge Jimenez partie 1, partie 2.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 14, 15-21

Saint Jean chap 14, verset 15

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. L’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas. » 

Nous voici dans la dernière ligne droite du Temps pascal. Jeudi prochain, nous célébrerons l’Ascension, et, dix jours plus tard, la Pentecôte. L’Église naîtra ce jour-là du souffle et du feu.

Nous sommes aujourd’hui, dans la suite des promesses de Jésus. Mais d’une manière particulière : il y a dans cette parole, comme une angoisse. Si vous m’aimez…

Ce « si » est terrible, il peut nous laisser penser que les disciples peuvent faillir dans la réception de cet amour que Dieu leur offre. De là à penser que l’envoi de l’Esprit Saint est une réponse à notre incompétence à aimer, il n’y a qu’un pas, que je me permets de franchir.

L’Esprit Saint que le Père enverra à la demande du Fils doit nous permettre de pallier nos incapacités.

Jésus nous dit que, équipés de l’Esprit Saint, nous pourrons, grâce à notre amour pour Lui, reconnaître qu’Il est dans le Père et que le Père est en Lui. Cet Esprit qu’il nous enverra d’auprès du Père sera aussi notre Défenseur et il restera à nos côtés. Nous ne serons plus jamais seuls ! Ce qui est notre angoisse… Être seul face au monde qui ne reconnaît plus la présence de Dieu. Simplement parce que le monde ne peut pas le recevoir, et que seuls les véritables disciples pourront accueillir la vérité et l’Esprit de vérité. Nous voilà donc avertis, nous sommes équipés de l’Esprit qui est un don de Dieu, et qui nous permet de reconnaître le lien véritable qui existe entre le Père et le Fils.

Mais, bien plus encore, l’Esprit Saint est celui qui nous agrège au Fils. Par l’Esprit Saint, nous devenons participants de l’intimité du Père et du Fils et nous devenons, par conséquence, témoins et réceptacles de l’amour de Dieu, Père et Fils.

Le don de l’Esprit Saint nous crée de nouveau et nous donne des capacités de discernement de cette présence d’amour. Le Fils se manifeste à nous par notre capacité à reconnaître l’amour comme don de Dieu en tout lieu. Nous devenons, par l’Esprit Saint, des chercheurs de Dieu et donc des chercheurs d’amour.

Il n’y a pas de plus belle mission que de témoigner de cette recherche d’amour en tout temps et en tout lieu. Chercher l’amour de Dieu, c’est aussi chercher à le manifester et à devenir ainsi des disciples.

Accueillir celui que le monde ne peut accueillir, c’est en définitive vivre de cette mission que le Christ a inaugurée, et qu’il nous confie au quotidien : devenir des hérauts de l’amour.

Qui ne voudrait vivre de cet amour qui dessille les yeux et ouvre le cœur ?…

Aimer devient donc l’identité du chrétien et la mission de celui-ci.

Un chrétien véritable est mû par cette capacité d’aimer que Dieu a mise dans son cœur et qui le fait vivre. Dieu met en nous l’Esprit, qui cherche l’amour que Dieu est par lui-même.

Sommes-nous des amoureux de Dieu ? Des amoureux en Dieu ?

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 7 mai 2023 – 5e dimanche de Pâques

Retrouvez la feuille paroissiale hebdomadaire n°19

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 14, 1-12

Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! »

Montre-nous le Père, cela suffit !

Merci, Philippe, de cette demande bien légitime.

Une fois que nous sommes avec le Père, nous avons la source, tout le reste est superflu. Ne dit-on pas qu’il vaut mieux s’adresser à Dieu qu’à ses saints ? Les disciples de Jésus sont dans cette logique. Ils sont avec le Fils de Dieu et ils veulent le Père. Le Père va devoir lui aussi se justifier !

Ne sommes-nous pas, nous aussi, dans cette logique de la preuve et de la recherche de la certitude ?

Nous connaissons le Christ, pour la plupart d’entre nous, depuis notre plus petite enfance.

Nous baignons dans un bain de chrétienté, nos références et notre culture sont imprégnées, qu’on le veuille ou non, de références chrétiennes. Et pourtant, nous avons du mal à accueillir la foi dans sa plénitude.

Que reste-t-il de l’annonce du Christ : « Je pars vous préparer une place » ?

Cet engagement du Christ est toujours difficile à accueillir. Il y a même des pratiquants qui ont du mal avec l’annonce de la résurrection. On veut bien suivre les préceptes du Christ, son message, être admiratif devant son humanité, mais la résurrection est un pas difficile à franchir. Il y a des pratiquants non croyants !

Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Il nous faut prendre la totalité de l’annonce et non pas uniquement ce que nous pouvons comprendre ou accepter.

Le chemin, pourquoi pas ? Nous en revenons aux préceptes et au message. Jésus a bien parlé et il peut être rangé dans la catégorie des sages, voire même des maîtres spirituels ; il y en a eu d’autres avant lui et il y en aura d’autres après lui. Nous mettons son livre parmi ceux des philosophes et nous allons rechercher dans la Bible la citation qui nous convient quand nous manquons nous-mêmes de mots ou d’arguments.

La vérité, cela se complique un peu. Ponce Pilate dit lui-même « Qu’est-ce que la vérité ? » La vérité semble sujette à caution. Elle dépend de celui qui l’énonce. Même une vérité scientifique est remise en cause. Une vérité chasse l’autre. Dans un monde changeant, chacun se fait sa propre vérité, en puisant au supermarché toujours ouvert des théories et des certitudes. On a toujours fait, cru, dit, pensé… Alors où est la vérité immuable et intangible ? Chacun d’entre nous se trouve ballotté entre des vérités toutes aussi fiables et justes, mais où est la vérité vraie ?

Pour la résurrection, nous sommes tous des saint Thomas. Si je ne vois pas, je ne crois pas ! Il me faut des preuves. Il me faut des certitudes !

Jésus nous dit « Je suis » c’est le nom de Dieu révélé à Moïse. Pouvons-nous accepter de croire en la Parole de Dieu et de ne pas mettre notre savoir à la place du Créateur de toute chose ?

Il nous faut accepter de devenir des croyants, et pas seulement rester de « bons » pratiquants.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 30 Avril 2023 – 4e dimanche de Pâques

Retrouvez la feuille paroissiale hebdomadaire N°18.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10, 1-10

« Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance »


« Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
Les brebis, le voleur et le berger, ou les brebis, les bandits et la porte ?
Il semble qu’il y ait comme une confusion dans l’esprit de Jésus.
Est-il la porte ou le berger ?
Une seule certitude, les brebis, quoi que l’on en pense, ont un esprit de discernement. Elles ne suivent pas n’importe qui, elles suivent celui qu’elles connaissent et qui les fait sortir.
Le berger a une mission : faire sortir les brebis. Il doit les guider, en les appelant par leur nom. Le pasteur a pour rôle de libérer les brebis et d’en prendre soin.
Si nous poussons cette parabole un peu plus loin, le pasteur est celui qui est le responsable des brebis qui lui sont confiées. Il doit non pas les asservir, mais leur faire découvrir l’espace qui les entoure et leur permettre d’évoluer sans encombre.
Le pasteur est au service de la liberté de ses brebis. Il ne doit ni les contraindre, ni les tromper. Il n’est pas au service de sa propre promotion, ni à la recherche de reconnaissance. Il est le pasteur, et pourquoi ne pas dire « le passeur ». Il doit permettre aux brebis de passer d’un état de troupeau indéfini à la condition de personne libre et consciente de ce qu’elle fait.
Nous l’avons tous compris : quand le Christ parle de « pasteur », il parle de lui-même, l’unique et vrai pasteur qui connaît chacune de ses brebis que nous sommes.
Il est évident que nous nous reconnaissons dans les brebis qui écoutent sa voix.
Mais il y a une mise en garde sévère : il y a des brigands qui se font passer pour des pasteurs. Il y a des usurpateurs qui tentent de séduire et d’attirer à eux. Ils n’ont pas d’autre fin que de mentir pour leur propre gloire et un succès immédiat. Ils ne
prennent pas soin des brebis, ni des personnes. D’ailleurs, ils égorgent et font périr au lieu de libérer et faire vivre.
Cet évangile est d’une actualité criante, nous avons tous en mémoire les méfaits de brigands qui, se faisant passer pour des pasteurs, ont corrompu et trahi.
Jésus est le pasteur, mais il est aussi la porte. Il est cette porte incontournable qu’il faut franchir et que les pasteurs véritables doivent permettre de discerner.
Jésus est bel et bien la porte, il n’y a pas d’autre nom par lequel nous soyons sauvés. Il nous faut passer par lui, par sa mort et sa résurrection. Il nous faut accepter de suivre son chemin et accueillir dans nos vies son modèle d’humilité.
C’est bien pour cela qu’il est tour à tour le pasteur qui nous guide et la porte qui nous introduit dans une vie nouvelle.
Nous sommes invités à le suivre et à devenir participants du Royaume.
Père Jorge JIMENEZ


« Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
Les brebis, le voleur et le berger, ou les brebis, les bandits et la porte ?
Il semble qu’il y ait comme une confusion dans l’esprit de Jésus.
Est-il la porte ou le berger ?
Une seule certitude, les brebis, quoi que l’on en pense, ont un esprit de discernement. Elles ne suivent pas n’importe qui, elles suivent celui qu’elles connaissent et qui les fait sortir.
Le berger a une mission : faire sortir les brebis. Il doit les guider, en les appelant par leur nom. Le pasteur a pour rôle de libérer les brebis et d’en prendre soin.
Si nous poussons cette parabole un peu plus loin, le pasteur est celui qui est le responsable des brebis qui lui sont confiées. Il doit non pas les asservir, mais leur faire découvrir l’espace qui les entoure et leur permettre d’évoluer sans encombre.
Le pasteur est au service de la liberté de ses brebis. Il ne doit ni les contraindre, ni les tromper. Il n’est pas au service de sa propre promotion, ni à la recherche de reconnaissance. Il est le pasteur, et pourquoi ne pas dire « le passeur ». Il doit permettre aux brebis de passer d’un état de troupeau indéfini à la condition de personne libre et consciente de ce qu’elle fait.
Nous l’avons tous compris : quand le Christ parle de « pasteur », il parle de lui-même, l’unique et vrai pasteur qui connaît chacune de ses brebis que nous sommes.
Il est évident que nous nous reconnaissons dans les brebis qui écoutent sa voix.
Mais il y a une mise en garde sévère : il y a des brigands qui se font passer pour des pasteurs. Il y a des usurpateurs qui tentent de séduire et d’attirer à eux. Ils n’ont pas d’autre fin que de mentir pour leur propre gloire et un succès immédiat. Ils ne
prennent pas soin des brebis, ni des personnes. D’ailleurs, ils égorgent et font périr au lieu de libérer et faire vivre.
Cet évangile est d’une actualité criante, nous avons tous en mémoire les méfaits de brigands qui, se faisant passer pour des pasteurs, ont corrompu et trahi.
Jésus est le pasteur, mais il est aussi la porte. Il est cette porte incontournable qu’il faut franchir et que les pasteurs véritables doivent permettre de discerner.
Jésus est bel et bien la porte, il n’y a pas d’autre nom par lequel nous soyons sauvés. Il nous faut passer par lui, par sa mort et sa résurrection. Il nous faut accepter de suivre son chemin et accueillir dans nos vies son modèle d’humilité.
C’est bien pour cela qu’il est tour à tour le pasteur qui nous guide et la porte qui nous introduit dans une vie nouvelle.
Nous sommes invités à le suivre et à devenir participants du Royaume.
Père Jorge JIMENEZ


« Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
Les brebis, le voleur et le berger, ou les brebis, les bandits et la porte ?
Il semble qu’il y ait comme une confusion dans l’esprit de Jésus.
Est-il la porte ou le berger ?
Une seule certitude, les brebis, quoi que l’on en pense, ont un esprit de discernement. Elles ne suivent pas n’importe qui, elles suivent celui qu’elles connaissent et qui les fait sortir.
Le berger a une mission : faire sortir les brebis. Il doit les guider, en les appelant par leur nom. Le pasteur a pour rôle de libérer les brebis et d’en prendre soin.
Si nous poussons cette parabole un peu plus loin, le pasteur est celui qui est le responsable des brebis qui lui sont confiées. Il doit non pas les asservir, mais leur faire découvrir l’espace qui les entoure et leur permettre d’évoluer sans encombre.
Le pasteur est au service de la liberté de ses brebis. Il ne doit ni les contraindre, ni les tromper. Il n’est pas au service de sa propre promotion, ni à la recherche de reconnaissance. Il est le pasteur, et pourquoi ne pas dire « le passeur ». Il doit permettre aux brebis de passer d’un état de troupeau indéfini à la condition de personne libre et consciente de ce qu’elle fait.
Nous l’avons tous compris : quand le Christ parle de « pasteur », il parle de lui-même, l’unique et vrai pasteur qui connaît chacune de ses brebis que nous sommes.
Il est évident que nous nous reconnaissons dans les brebis qui écoutent sa voix.
Mais il y a une mise en garde sévère : il y a des brigands qui se font passer pour des pasteurs. Il y a des usurpateurs qui tentent de séduire et d’attirer à eux. Ils n’ont pas d’autre fin que de mentir pour leur propre gloire et un succès immédiat. Ils ne
prennent pas soin des brebis, ni des personnes. D’ailleurs, ils égorgent et font périr au lieu de libérer et faire vivre.
Cet évangile est d’une actualité criante, nous avons tous en mémoire les méfaits de brigands qui, se faisant passer pour des pasteurs, ont corrompu et trahi.
Jésus est le pasteur, mais il est aussi la porte. Il est cette porte incontournable qu’il faut franchir et que les pasteurs véritables doivent permettre de discerner.
Jésus est bel et bien la porte, il n’y a pas d’autre nom par lequel nous soyons sauvés. Il nous faut passer par lui, par sa mort et sa résurrection. Il nous faut accepter de suivre son chemin et accueillir dans nos vies son modèle d’humilité.
C’est bien pour cela qu’il est tour à tour le pasteur qui nous guide et la porte qui nous introduit dans une vie nouvelle.
Nous sommes invités à le suivre et à devenir participants du Royaume.
Père Jorge JIMENEZ


« Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
Les brebis, le voleur et le berger, ou les brebis, les bandits et la porte ?
Il semble qu’il y ait comme une confusion dans l’esprit de Jésus.
Est-il la porte ou le berger ?
Une seule certitude, les brebis, quoi que l’on en pense, ont un esprit de discernement. Elles ne suivent pas n’importe qui, elles suivent celui qu’elles connaissent et qui les fait sortir.
Le berger a une mission : faire sortir les brebis. Il doit les guider, en les appelant par leur nom. Le pasteur a pour rôle de libérer les brebis et d’en prendre soin.
Si nous poussons cette parabole un peu plus loin, le pasteur est celui qui est le responsable des brebis qui lui sont confiées. Il doit non pas les asservir, mais leur faire découvrir l’espace qui les entoure et leur permettre d’évoluer sans encombre.
Le pasteur est au service de la liberté de ses brebis. Il ne doit ni les contraindre, ni les tromper. Il n’est pas au service de sa propre promotion, ni à la recherche de reconnaissance. Il est le pasteur, et pourquoi ne pas dire « le passeur ». Il doit permettre aux brebis de passer d’un état de troupeau indéfini à la condition de personne libre et consciente de ce qu’elle fait.
Nous l’avons tous compris : quand le Christ parle de « pasteur », il parle de lui-même, l’unique et vrai pasteur qui connaît chacune de ses brebis que nous sommes.
Il est évident que nous nous reconnaissons dans les brebis qui écoutent sa voix.
Mais il y a une mise en garde sévère : il y a des brigands qui se font passer pour des pasteurs. Il y a des usurpateurs qui tentent de séduire et d’attirer à eux. Ils n’ont pas d’autre fin que de mentir pour leur propre gloire et un succès immédiat. Ils ne
prennent pas soin des brebis, ni des personnes. D’ailleurs, ils égorgent et font périr au lieu de libérer et faire vivre.
Cet évangile est d’une actualité criante, nous avons tous en mémoire les méfaits de brigands qui, se faisant passer pour des pasteurs, ont corrompu et trahi.
Jésus est le pasteur, mais il est aussi la porte. Il est cette porte incontournable qu’il faut franchir et que les pasteurs véritables doivent permettre de discerner.
Jésus est bel et bien la porte, il n’y a pas d’autre nom par lequel nous soyons sauvés. Il nous faut passer par lui, par sa mort et sa résurrection. Il nous faut accepter de suivre son chemin et accueillir dans nos vies son modèle d’humilité.
C’est bien pour cela qu’il est tour à tour le pasteur qui nous guide et la porte qui nous introduit dans une vie nouvelle.
Nous sommes invités à le suivre et à devenir participants du Royaume.
Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 23 Avril 2023 – 3e dimanche de Pâques

Retrouvez la Feuille Paroissiale Hebdomadaire N°17.

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24, 13-35

Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »

Les pèlerins d’Emmaüs – Le Caravage

Quel est le nom de l’autre disciple ? Cléophas est nommé, mais l’autre nous est inconnu. De très bons prédicateurs ont l’habitude de dire que l’autre, c’est toi, c’est nous. Alors pourquoi pas ?!

Nous sommes donc sur cette route de retour, un retour à la vie d’avant, un retour à notre quotidien. Les fêtes de la Pâque sont passées. Même les vacances sont terminées. Nous devons nous demander si cette année, quelque chose a changé.

Pour les deux disciples sur la route d’Emmaüs, la rencontre de cet inconnu a bouleversé leur vie. Ils suivaient Jésus, un prophète puissant. Ils faisaient partie de son groupe. La prédication de cet homme et ses actions les avaient confortés.Un autre style de vie était possible. Le Royaume de Dieu était inauguré. 

Ils avaient retrouvé l’espérance que la domination romaine, et sans doute religieuse, leur avait confisquée. Avec Jésus, ils retrouvaient le goût de vivre. Mais ce goût venait d’être mis en croix, et un profond dégoût s’était emparé d’eux. Il ne leur restait plus qu’à retourner dans leur ville d’origine et à reprendre leur vie là où ils l’avaient laissée avant de rencontrer le Christ.

Nous avons, nous aussi, repris le cours normal de notre vie. Mais, cette année, avons-nous rencontré le Vivant ?

Il nous faudrait relire les célébrations de la semaine sainte et voir où Jésus nous a rejoints : au dimanche des rameaux et de la passion, quand tour à tour, nous avons crié avec la même force « Hosanna » et « Crucifiez-le » ?

Le jeudi saint, lors de l’institution de l’eucharistie où le Christ nous dit à genoux, « si votre vie n’est pas service, vous passez à côté du cœur de votre vie et de la messe » ?

Le vendredi saint, où avec la croix vénérée, nous ne savons pas de quel côté du marteau nous nous trouvons ?

Finalement, n’est-ce pas devant le tombeau ouvert que notre vie trouve son sens ?…

La mort a été vaincue et le Christ nous rejoint sur nos chemins d’Emmaüs.

Nous devons reprendre le cours habituel de nos existences, mais nos vies doivent en être transformées. Pendant ce triduum, nous avons suivi la passion de Notre-Seigneur et nous avons-nous-mêmes vécu cette même passion. Invités au cénacle, au Golgotha et au tombeau, nous sommes passés avec le Christ et les apôtres de la liesse à la trahison, de la désolation à la résurrection.

Il nous faut quitter la table d’Emmaüs et devenir témoins.

Si rien n’a changé dans nos vies, nous sommes passés à côté du don de Dieu : le Salut pour tous et pour chacun. Prenons ce temps de l’action de grâce et du silence.

Le Christ m’a donné sa vie, que vais-je faire de la mienne ?

Père Jorge JIMENEZ

Diocèse de Lyon

Flux L’Evangile quotidien

  • Évangile : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel » (Jn 6, 44-51)

Le saint du jour