Home » Horaires des messes (Page 5)

ÉDITORIAL – Dimanche 26 février 2023 – 1er dimanche de Carême A

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille paroissiale n° 9.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 4, 1-11

« En ce temps-là, Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur s’approcha… »

Avez-vous bien fini tous vos chocolats de Noël ? Je l’espère, car sinon, il faudra attendre un peu plus de quarante jours. Un peu plus, car, comme vous le savez, les dimanches et les solennités n’entrent pas dans le comput ecclésiastique des Quarante. Je vous laisse vérifier.

Le baptême de Jésus précède les tentations au désert. Il est comme un prélude à ce temps long d’épreuve et aussi, sans doute, de formation, dans un cœur à cœur avec Dieu son Père. Jésus a faim. Il est rattrapé dans son humanité par ce manque. Il y a une opportunité pour le tentateur. La faille est ouverte, il faut s’engouffrer. Trois lieux de tentation nous sont présentés : le manque, la défiance et le pouvoir.
Ces trois tentations en fait relèvent d’un même principe : je ne suis pas tout. J’ai besoin de manger, j’ai besoin que l’on prenne soin de moi et j’ai besoin d’être aimé. Nous nous reconnaissons tous dans ces trois besoins, qui pourraient être les besoins fondamentaux de vivre, être en sécurité et être en relation.
Le besoin de vivre semble n’être qu’organique : il me faut alimenter la machine pour qu’elle fonctionne. Mais pour quelle finalité ? Manger pour manger devient une pathologie. Mais manger pour vivre devient une évidence, et la vie en plénitude, nous l’obtenons par notre lien à la Parole de Dieu. Jésus nous dit, lors de cette première tentation, que nous serons pleinement des vivants quand la Parole de Dieu prendra vie en nous. Ce n’est plus moi qui vis mais la Parole, et donc le Christ, qui vit en moi. C’est à ce moment-là que je serai pleinement moi. Quand la Parole de Dieu aura rempli mes manques et mes failles.
Le second besoin est ce besoin de prendre soin. Les anges devraient prendre soin de nous, et sans doute le font-ils, mais c’est la tentation de l’individualisme. Ai-je besoin de quelqu’un ? Est-ce que je peux être seul dans le monde, sans Dieu ni maître ? Cette tentation est sournoise, car elle se dissimule sous un semblant de capacités accrues. En fait, elle témoigne d’une incapacité à remettre sa vie entre les mains de Dieu et d’un orgueil démesuré. Je ne suis rien que je n’ai reçu. Est-on capable de reconnaître que nous avons reçu de Dieu la vie, la croissance et l’être ? Est-on capable de reconnaître que nous lui sommes redevables de ce que nous sommes et de ce que nous faisons ?
Le dernier besoin est celui de la relation. C’est le plus simple à comprendre, mais peut être aussi le plus difficile à accueillir. J’ai besoin de l’autre, l’autre mon égal, mais aussi l’autre mon Dieu. Je suis en relation constante avec Dieu et sans doute je relègue cette relation à quelques heures par semaine, dans le meilleur des cas.
La vie, le prendre soin et la relation sont fondamentalement ce qui me spécifie, tout est orienté pour une vie pleine et épanouie. Mais elle ne le sera vraiment qu’en lien avec le Créateur. Si c’est ainsi, que craignons-nous ? Le carême est ce temps où nous devons revisiter nos besoins fondamentaux et les orienter d’une manière plus consciente vers le plein accomplissement de ce que nous sommes, en lien avec nos frères, sous le regard de Dieu.
Bon Carême
Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 19 février 2023 – 7e dimanche du Temps Ordinaire A

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille paroissiale n° 8.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5, 38-48

« En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples :  » Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Œil pour œil, et dent pour dent’. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre » ».

Je vais faire tomber un mythe. Le chrétien n’est pas un soumis ! Tendre l’autre joue n’est pas un acte de lâcheté, c’est tout le contraire. Pourquoi ? Prenons deux secondes pour comprendre la phrase de l’évangile de ce jour : « si l’on te frappe sur la joue droite ».

Avez-vous déjà essayé de donner une gifle sur la joue droite ? Vous n’avez jamais réfléchi à la question. Mettez-vous en situation : la personne est devant vous, et vous voulez lui décocher une magnifique baffe. Vous êtes droitier comme la majorité des personnes, et vous levez la main. Vous voyez la scène, oui, j’en suis sûr. Votre main et tous ses doigts vont atterrir sur la joue gauche de votre adversaire.

Oui, la gauche et non la droite, sinon vous êtes derrière lui et vous le frappez dans le dos. Et, pour le coup, ce n’est pas bien… pas bien du tout.  Donc, pour tendre l’autre joue, vous n’avez qu’une solution : vous retourner et donc faire face à votre adversaire.

Faire face, c’est donc le regarder face à face, dans les yeux et là, une parole peut surgir. Le chrétien est celui qui fait face, qui amorce le dialogue, qui prend le temps d’une parole qui conduit à une compréhension, voire à une réconciliation. Toute cette page d’évangile nous invite à ce mouvement de bienveillance.

Accepte une parole, qui peut être un reproche, et tente de comprendre ce qui a pu te blesser. Une violence ne doit pas engendrer une violence. Un de mes chefs scouts, il y a bien longtemps, disait que la violence est la dernière ressource de l’incompétence. Nous pourrions compléter avec une maxime du genre : le dialogue est le lieu de toutes les solutions.

L’Évangile nous prépare à la vie chrétienne avec le dialogue, le partage et l’accompagnement. Ce sont trois manières de vivre ce mot qui, depuis peu, est à la mode et qui semble être une découverte de notre siècle : la bienveillance. N’est-ce pas le cœur même de notre foi ? Bienveillance, miséricorde et empathie.

Si les chrétiens ne vivent pas cela, qui pourra montrer au monde que nous sommes frères et que nous sommes sauvés ? Les païens n’en font-ils pas autant ? À nous de témoigner de cet amour incommensurable que le Christ a manifesté au genre humain et d’en être à notre tour les hérauts vivants.

Cela nous prépare assez bien au Carême qui approche, ne trouvez-vous pas ?

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 12 février 2023 – 6e dimanche du Temps Ordinaire A

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille paroissiale n° 7

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez du 6eme dimanche du temps ordinaire

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5, 17-37

« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir….

Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Ce qui est en plus vient du Mauvais. » »

Oups ! Ce qui est en plus vient du Mauvais. Il serait bon pour moi de ne pas écrire de billet cette semaine et de laisser chacun méditer l’évangile de ce dimanche. Essayons, au risque d’aller rejoindre la géhenne de feu.

Quelle est la cohérence de notre vie ? de nos actes et de nos paroles ?… Nous sommes dans la suite du discours sur la montagne : les Béatitudes comme porte d’entrée, puis notre mission d’être lumière et sel, et aujourd’hui, notre cohérence de vie. La prédication de Jésus en ces derniers dimanches nous fait parcourir un véritable chemin de foi et de vie.

« Je ne suis pas venu abolir la Loi mais l’accomplir. » Je suis la Loi, le Verbe de Dieu et avec moi vous devez faire advenir le Royaume. Avec cette entrée en matière, un certain nombre d’obligations s’imposent à nous. La Loi nous a été donnée pour le service et la liberté de l’homme. Elle est là pour que nous devenions meilleurs jour après jour.

Pour quoi l’utilisons-nous : comme une arme ou comme un paravent ? Jésus prend des exemples communs à tous mais qui, lorsqu’ils sont développés, rejoignent la structure fondamentale de notre humanité. Colère, désir et serment.

La colère, qui ne s’est mis une fois ou l’autre en colère ? il semble même qu’au pied des marches du Temple de Jérusalem, Jésus se soit mis en colère. Mais cette colère était orientée pour la justice. Ici, la colère est celle qui annihile, qui exclut et qui finalement fait disparaître. Cette colère est une sorte de meurtre social. Pour pallier cette colère, Jésus nous propose la réconciliation. Nous savons tous que le pardon nous rend la vie, nous remet en vie.

Dans le couple mort et vie,  Jésus nous demande de choisir la vie. Puis vient le désir, qui en soi n’est pas mauvais, sauf quand il est désordonné : l’adultère en est une forme symptomatique. Mon désir est tel qu’il n’y a plus de filtre, ni de respect. Je prends ou je jette l’autre. La femme, ici en particulier, n’a plus sa qualité de personne humaine, elle est un objet que l’on prend ou que l’on jette au gré de ses désirs. Plus rien n’est respecté : ni la personne, ni les convenances, ni la loi, ni soi-même. Le serment est l’ultime illustration du non-respect. Ici, c’est la parole qui est mise à mal car, pour la valider, il faut faire appel à une dimension supérieure.

Il est donc question de trois respects : la vie, l’autre et soi-même. La justice que le Seigneur nous demande d’avoir doit s’exercer sur ces trois aspects au minimum. Et elle doit surpasser celle des scribes et des pharisiens. Cette justice est au service du projet de Dieu pour son humanité. La justice est le projet d’amour pour tous, pour chacun et aussi pour nous-mêmes.

Jésus nous invite à un ajustement à son projet d’amour. Allons-nous le modifier et le dénaturer ou le faire vivre dans la vérité et le respect de chacun ?

Père Jorge JIMENEZ 

Le dimanche de la santé – 12 février 2023 – à 10h30 en l’église de La Tour de Salvagny

Le dimanche de la santé 2023 a pour Thème de cette année : «Moi, je vous dis »

Dimanche de la santé 12 février 2023


Sa vocation est de rendre visible, dans les communautés, les soignants, les aidants, les visiteurs de malades, les équipes d’aumônerie, et autres associations qui œuvrent pour la prise en charge des personnes malades, âgées, handicapées. Nous devons prendre conscience de leur nombre et de leur existence.
Comprenons bien : ce n’est pas une ‘’messe des malades’’ mais des soignants.

ÉDITORIAL – Dimanche 5 février 2023 – 5ème dimanche du Temps Ordinaire – année A

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille paroissiale n° 6

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5, 13-16

« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. » »

Sel et lumière, voilà ce que nous sommes ! Sel affadi et lumière obscure, voilà deux écueils qui se présentent à nous. Le Seigneur nous met en garde et il faut reconnaître, sans vouloir faire de tort à personne, que bien souvent, nous sommes fades et obscurs.

Donnons-nous vraiment envie d’être chrétien ? Je n’ose m’aventurer à donner une réponse. Reprenons les éléments de comparaison que Jésus utilise dans cet évangile, qui fait suite aux béatitudes et que nous avons médité la semaine dernière.

Le sel et la lumière.

Le sel est une monnaie d’échange et un produit d’offrande. Il ne faut pas oublier les deux aspects de ce bien précieux : monnaie et produit. La monnaie se comprend sans problème : on paie avec du sel et l’on paie pour le sel. Il y a les routes du sel, car sans sel, pas de conservation, pas de nourriture et, finalement, pas de vie.

Jésus nous compare à du sel. Ce sel qui est aussi offert en sacrifice par les prêtres au temple de Jérusalem. Les holocaustes ou les sacrifices de communion étaient accompagnés d’offrandes de sel. Les holocaustes étaient entièrement consumés sur l’autel pour Dieu, et les sacrifices de communion étaient partagés avec le peuple.

Vous êtes des offrandes, pourrions-nous aussi bien lire, vous êtes des offrandes qui sont pour Dieu et pour le peuple. Dans ce sens, la remarque de Jésus à ses disciples prend effectivement une toute autre saveur. Si nous sommes pour Dieu et pour le peuple, nous ne pouvons pas être fades. Notre vie, nos engagements doivent manifester ce double mouvement pour Dieu et pour nos frères. Offerts à Dieu, nous devons nous donner à nos frères, leur manifester et leur révéler le don de Dieu qu’ils sont et qui leur est fait. Leur vie a de la valeur, elle est un don de Dieu, et elle a de la saveur.

De même pour la lumière, qui a pour fonction de révéler. Ce qui est à la lumière est mis en valeur et doit être vu. La lumière est le signe du chrétien. Il est lumière pour mettre en lumière.  Il a pour mission de révéler le don de Dieu en chaque homme et en chaque femme. Ce qui est à la lumière ne peut être caché. Les dons de Dieu ne peuvent être cachés, ils sont parfois enfouis ou oubliés, mais jamais perdus. Notre mission est de les faire venir à la lumière. Si nous réussissons à les remettre en lumière, nous éclairons chaque vie et chaque vie devient à son tour une offrande et une lumière.

C’est ainsi que l’amour de Dieu devient contagieux, comme la lumière, c’est en le partageant qu’il se multiplie. Ainsi, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre père qui est aux cieux. Ne soyons plus ni fades ni obscurs, mais donnons du goût et révélons les dons de Dieu en nous et autour de nous.

Père Jorge JIMENEZ

Que votre lumière brille devant les hommes

ÉDITORIAL – Dimanche 29 janvier 2023 – 4e dimanche du Temps Ordinaire A

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille paroissiale n° 5

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5, 1-12a

« En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait : « Heureux … » ».

En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.

Les Béatitudes.

Une fois de plus, nous nous trouvons devant ce sommet de la prédication de Jésus. Cet exploit qui est demandé à chaque prédicateur de tenter de commenter ce sommet de l’enseignement du Christ… Rien n’est totalement laissé au hasard, les Béatitudes sont données au sommet de la montagne. Le lieu qui a été choisi en terre sainte est un havre de verdure au milieu de l’aridité de la Palestine qui borde le lac de Tibériade.

Une église octogonale fait face à la mer, des jardins ont été plantés par les frères de la custodie franciscaine, qui a pour mission depuis saint François d’Assise de prendre soin de la terre sainte. Et là, nous faisons mémoire de ces huit paroles de Jésus. Au sommet d’une montagne, d’une colline pour être exact, mais ici, nous nous trouvons au plus près de Dieu qui est dans les cieux.

Il s’agit en premier lieu d’un enseignement. Quand Jésus agit en rabbi, il est là pour nous ouvrir au mystère de Dieu. Un enseignement a pour objet de nous introduire dans le plan de Dieu. Quand Jésus enseigne, ce n’est pas un cours magistral, mais une parcelle du cœur de Dieu qui s’offre à nous par la bouche du Christ.

« Heureux ». Jésus s’adresse à cette foule qui le suit. Une foule d’hommes et de femmes devenus disciples, c’est-à-dire suiveurs. Ils suivent le maître et ses enseignements, ils suivent cette parole qui les libère et qui leur rend cette espérance que leur condition leur a fait perdre.

Vous êtes, vous ici présents, des pauvres de cœur, car vous pleurez, vous êtes des doux, vous avez faim et soif, vous êtes miséricordieux, vous êtes des cœurs purs, vous êtes des artisans de paix, et à cause de tout cela, on vous insulte et l’on vous persécute, mais réjouissez-vous votre récompense est grande dans les cieux.

Jésus s’adresse à ceux qui sont là, devant lui, et il leur ouvre le Royaume. Le Royaume est à vous. Jésus utilise un présent. C’est aujourd’hui et maintenant que le Royaume vous accueille. Cette promesse se réalise et c’est l’avènement du Royaume que Jésus inaugure ici et maintenant pour cette foule qui espère un monde et une vie meilleurs.

L’attente des disciples d’hier est aussi celle des disciples d’aujourd’hui. Combien d’hommes, de femmes et d’enfants se retrouvent dans les mêmes conditions que ceux qui ont connu Jésus sur les chemins de Palestine… Heureux sont-ils, de posséder le Royaume, mais nous, nous pouvons être dans l’insouciance et ne pas partager l’espérance d’un monde juste pour tous, loin des horreurs des guerres, des maltraitances et de la misère de tout ordre.

Heureux serons-nous si, nous aussi, nous mettons nos capacités quelles qu’elles soient au service de ceux qui en ont le plus besoin. Trouvons la béatitude qui nous met en mouvement et suivons-la.

Père Jorge JIMENEZ  

ÉDITORIAL – Dimanche 18 décembre 2022 – 4e dimanche de l’Avent – année A 

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille hebdomadaire N°51.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 1, 18-24

 « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

Mathieu, 1, 18-24 : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie

Joseph est un homme juste, c’est sans doute aussi un homme amoureux. L’amour est une valeur galvaudée de nos jours, renvoyé à la simple dimension de sentiment et en effaçant la notion de responsabilité qui lui est attachée. La première alliance parle peu d’amour. Seul le cantique des cantiques nous fait entrevoir le désir et l’amour sensuel, voire physique. Ce livre, bien que faisant partie du canon des écritures et lu lors des fêtes juives, fut mis à l’index pendant un grand nombre de siècles dans notre tradition catholique.

Joseph a vraisemblablement des sentiments amoureux pour Marie son épouse. Joseph et Marie ne vivent pas ensemble : il y a un temps de probation de près d’une année où les époux sont chacun dans leur famille, une sorte de fiançailles pour tester la valeur de leur amour.

Au terme de ce temps l’époux prend chez lui son épouse et la vie conjugale commence. Ici, tout laisse croire que l’épouse n’a pas été très fidèle. Dans ce cas, la loi demande de répudier publiquement la femme et la peine se double d’une lapidation, soit d’une mort assurée. Joseph ne souhaite pas la mort de Marie. Ayant le sens des responsabilités et de la valeur de la vie, Joseph décide de la répudier en secret. Ainsi, Marie et l’enfant à naître pouvaient s’installer ailleurs et poursuivre leur vie.

Joseph s’endort et le Seigneur lui parle. Dans la Bible, bien des communications avec Dieu se font lors du sommeil. « Ne crains pas ! » Tel est le cœur du message, « Marie ne t‘a pas trompé, elle ne connaît pas d’homme. Dieu l’a visitée. Ton enfant est l’Emmanuel-Jésus. « 

Cet enfant a deux noms : Dieu-avec-nous sauve. Cette contraction devient programmatique. Jésus est à lui seul une reconnaissance et une mission. Nous savons bien qu’il n’y a pas d’autre nom sur terre par lequel nous soyons sauvés. C’est aussi la reconnaissance de Jésus, le Fils unique de Dieu qui nous sauve ; le salut ne peut nous venir que par l’unique médiation du Christ-Seigneur.

Tout ceci se fait sous l’égide de l’amour, ce grand absent de la première alliance, qui est omniprésent dans l’action et la prédication du Christ.

Ne soyons donc pas étonnés de l’attitude de Joseph, qui aimait Marie et qui a aimé Jésus, cet enfant qui lui a été confié par Dieu. Joseph, son père, lui a, entre autres, enseigné l’amour responsable en actes. Bien souvent nous disons que l’enfant apprend à aimer sur les genoux de sa mère et trop souvent, cet amour de père est oublié.

La théophanie – la révélation – à Joseph met l’amour du père au premier plan. Nous pourrions profiter de cette semaine pour, nous aussi, faire mémoire de ce lien paternel qui a édifié l’enfant que nous étions et qui a fait de nous l’adulte d’aujourd’hui.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 11 décembre 2022 – 3ème dimanche de l’Avent – année A

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille hebdomadaire N°50.

Ecoutez l’homélie du père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 11, 2-11

C’est de lui qu’il est écrit : « Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi ». Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui.

Matthieu, 11, 11 : « Personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste« .

Qu’êtes-vous allés voir ?

La question est plus que pertinente, et bien sûr elle s’adresse à nous aujourd’hui. Nous ne sommes pas les disciples de Jean, mais ce personnage nous fascine et nous questionne. La radicalité de son engagement et la force de sa prédication nous émeut dans notre siècle qui se passe de Dieu.

Nous sentons bien que sa parole et sa vie sont cohérentes. Jean nous engage réellement à changer de vie, à adopter un comportement qui, pour finalité, doit nous conduire au Christ. Le précurseur ouvre la voie vers le Fils de Dieu. Malheureusement, certains s’arrêtent sur le chemin. Ils sont comme happés par la virtuosité du messager et ne se rendent pas compte qu’il n’est qu’une étape.

Certains même se prennent pour le but ultime, en utilisant le mensonge et la duperie comme moyens pour attirer vers eux des esprits simples et crédules. Il faut rechercher celui qui nous conduira vers celui que notre cœur attend. Jésus nous pose cette question : qui ?

Aujourd’hui comme hier, nous pouvons nous laisser subjuguer par de beaux discours, une personne qui présente bien, dont les écrits sont édifiants … Pour elle, nous arrêtons notre recherche, croyant avoir trouvé les réponses à nos questions. Le « qui » devient « un tel » ou « une telle ». Il faut regarder plus loin et apprendre à son cœur – et aussi à son intelligence – à rechercher la source de l’engagement.

Le but n’est pas l’étape. Jésus est la finalité de notre quête. Jean est en prison et il nous indique le Christ. C’est lui le Fils de Dieu, le Messie. C’est lui qui est le maître de l’histoire et de nos vies, ne l’oublions pas. Nous l’attendons lors de la nuit de la Nativité. Nous allons adorer l’enfant-Dieu. Nous allons nous prosterner devant la promesse faite à nos pères.

Sur notre chemin, nous allons croiser des personnes remarquables qui ne devront être que des points d’étapes sur notre chemin. Comme des enfants qui ont besoin d’adultes équilibrés pour pouvoir se construire et à leur tour devenir des hommes ou des femmes fiables et droits, avançons vers le Seigneur, le cœur ouvert à la rencontre et l’esprit attentif.

Ne nous laissons pas détourner de notre objectif final : aller à la rencontre du Seigneur qui vient illuminer nos vies et nous apprendre à vivre libres et heureux.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 27 novembre 2022 – 1er dimanche de l’Avent – année A

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille hebdomadaire N°48.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 24, 37-44

« Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra ».

Voici venu le temps des rires et des chants… Pour ceux qui sont de ma génération, on entend dans ces quelques mots le générique d’une célèbre émission de Christophe Izard, le père de Casimir et de « l’Île aux enfants ».

Le temps est enfin venu de s’occuper de Noël. Les vitrines et les prospectus deviennent légitimes, il nous reste 4 semaines pour tout préparer. 4 semaines, c’est bien court et c’est très long. Pourquoi autant de temps ? Que nous réserve la liturgie comme surprises durant ce temps de l’Avent ?

Faire plaisir aux enfants, il n’y a rien de plus naturel… Nous savons tous le faire. Aux enfants sans doute, mais l’enfant qui est en nous, savons-nous toujours prendre soin de lui ? À la lecture des textes de ce premier dimanche, nous sommes déplacés. Il n’est ni question d’enfants, ni de joie, ni de cadeaux, ni de repas. Bien au contraire.

Le premier dimanche de l’avent nous met devant des choix radicaux. Il s’agit du retour du Fils de l’homme. Nous préparons la naissance de Jésus, et la liturgie nous demande de méditer sur son retour, sur la parousie, pour utiliser les mots de la théologie. Pour ce retour, il faut se tenir prêt, il y aura un clivage, une élection. Le temps va radicalement être nouveau, comme aux jours de Noé. Il y a de l’inattendu, de l’imprévu. 

Nous ne pouvons pas prévoir cette venue finale du Fils de l’homme et pourtant nous avons l’habitude de préparer sa venue. Nous sommes rompus à cet exercice à tel point que le jour de Noël nous cueille invariablement. Nous ne sommes pas prêts, et il y a urgence. Il faut tout préparer et nous n’avons plus le temps.

Notre expérience rejoint d’une manière très singulière l’évangile. Nous savons que les jours viennent, et nous nous laissons surprendre par notre habitude de remettre à demain ce qui aurait dû être fait hier. Bienheureuse procrastination qui est notre compagne habituelle.

Tenez-vous prêts ! L’évangile nous le répète, les 4 semaines du temps de l’Avent sont bien courtes pour préparer notre cœur à accueillir l’inouï de Dieu.

Le thème que nous avons choisi de décliner durant cet avent est « Prendre soin ». Commençons cette semaine par regarder, dans notre histoire récente, les moments où Dieu est venu nous surprendre, par sa parole, par ses clins-Dieu, et ce que cela a provoqué en nous, en cet enfant qui nous habite et qui doit toujours être prêt à s’émerveiller de rencontrer Dieu.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 27 novembre 2022 – 1er dimanche de l’Avent – année A

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 24, 37-44

« Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra ».

Voici venu le temps des rires et des chants… Pour ceux qui sont de ma génération, on entend dans ces quelques mots le générique d’une célèbre émission de Christophe Izard, le père de Casimir et de « l’Île aux enfants ».

Le temps est enfin venu de s’occuper de Noël. Les vitrines et les prospectus deviennent légitimes, il nous reste 4 semaines pour tout préparer. 4 semaines, c’est bien court et c’est très long. Pourquoi autant de temps ? Que nous réserve la liturgie comme surprises durant ce temps de l’Avent ?

Faire plaisir aux enfants, il n’y a rien de plus naturel… Nous savons tous le faire. Aux enfants sans doute, mais l’enfant qui est en nous, savons-nous toujours prendre soin de lui ? À la lecture des textes de ce premier dimanche, nous sommes déplacés. Il n’est ni question d’enfants, ni de joie, ni de cadeaux, ni de repas. Bien au contraire.

Le premier dimanche de l’avent nous met devant des choix radicaux. Il s’agit du retour du Fils de l’homme. Nous préparons la naissance de Jésus, et la liturgie nous demande de méditer sur son retour, sur la parousie, pour utiliser les mots de la théologie. Pour ce retour, il faut se tenir prêt, il y aura un clivage, une élection. Le temps va radicalement être nouveau, comme aux jours de Noé. Il y a de l’inattendu, de l’imprévu. 

Nous ne pouvons pas prévoir cette venue finale du Fils de l’homme et pourtant nous avons l’habitude de préparer sa venue. Nous sommes rompus à cet exercice à tel point que le jour de Noël nous cueille invariablement. Nous ne sommes pas prêts, et il y a urgence. Il faut tout préparer et nous n’avons plus le temps.

Notre expérience rejoint d’une manière très singulière l’évangile. Nous savons que les jours viennent, et nous nous laissons surprendre par notre habitude de remettre à demain ce qui aurait dû être fait hier. Bienheureuse procrastination qui est notre compagne habituelle.

Tenez-vous prêts ! L’évangile nous le répète, les 4 semaines du temps de l’Avent sont bien courtes pour préparer notre cœur à accueillir l’inouï de Dieu.

Le thème que nous avons choisi de décliner durant cet avent est « Prendre soin ». Commençons cette semaine par regarder, dans notre histoire récente, les moments où Dieu est venu nous surprendre, par sa parole, par ses clins-Dieu, et ce que cela a provoqué en nous, en cet enfant qui nous habite et qui doit toujours être prêt à s’émerveiller de rencontrer Dieu.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 20 novembre 2022 – Dimanche 20 novembre 2022 – Christ Roi de l’univers

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille hebdomadaire N°47.

Ecouter l’homélie du père Jorge Jimenez.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 23, 35-43

Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

Christ, roi de l’univers

La liturgie a quelque chose de très particulier, en ce dimanche : elle nous invite à fêter le Christ Roi en contemplant le Christ crucifié. Elle nous présente la croix comme le lieu de la victoire et de la puissance du Fils de Dieu.

Un cantique du vendredi saint proclame « Ô croix, où est ta victoire ? » Je ne sais pas s’il convient pour ce dimanche, tellement la thématique est autre que la crucifixion. Le Christ Roi vient conclure l’année liturgique et ouvrir les portes de l’avent. Il nous est proposé de regarder la croix, cette fois-ci non pas comme lieu de la souffrance inhumaine de Jésus – nous aurons le temps de le faire dans quelques mois – mais comme le lieu où s’exprime la majesté du Fils de l’homme.

Le titulus indique « Celui-ci est le roi des juifs ». Ici placée, cette indication est bien dérisoire et peu en rapport avec ce que nous imaginons être le trône d’un roi. Pourtant, c’est bien sur la croix que le Fils de l’homme est pleinement le maître de l’univers.

« Aujourd’hui avec moi tu seras dans le Paradis ». La promesse est là. Le salut est manifesté. Le malfaiteur proclame la puissance de Dieu en Jésus. Il vient de dire une parole de vérité, contrairement à tous ceux qui l’ont condamné. Jésus, lui, n’a rien fait, mais il peut tout faire. Qui, sinon le maître de l’univers a le pouvoir de nous promettre d’accéder au paradis ? Qui, sinon le Fils de Dieu, peut nous ouvrir à la vie éternelle ?

Mais, pour cela, il nous faut emprunter le même chemin que celui que la tradition nomme « le bon larron ».

  • Il accepte son histoire et les conséquences de ses actes.
  • Il reconnaît Jésus comme son maître et son sauveur.
  • Il le supplie de l’accueillir auprès de lui.

Cette démarche n’est-elle pas celle du vrai croyant ? En cette fin d’année liturgique, et avant d’entamer une nouvelle année, il serait bon pour chacun d’entre nous de faire le chemin que nous propose l’Evangile. Prendre le temps de relire son année, regarder les lieux de réussites et de joies mais aussi les lieux d’échecs, de manquements et de tristesse.

Tenter de nommer ce que cela a produit en nous et autour de nous. Tant pour nos bourreaux que pour nos victimes. Voir si nous avons pu plus ou moins réparer, ou pardonner. Pour finalement offrir le tout au Christ, en le suppliant de ne pas nous abandonner et d’être, comme il l’a promis, toujours à nos côtés.

En lui demandant de renouveler nos cœurs et de nous préparer à l’accueillir comme le don le plus précieux que Dieu nous fait dans l’enfant de la crèche.

Père Jorge JIMENEZ

Diocèse de Lyon

Flux L’Evangile quotidien

  • Le Samedi saint, l'Eglise demeure auprès du tombeau dans le silence

Le saint du jour