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ÉDITORIAL du 13 octobre 2024 – 28e dimanche du Temps Ordinaire – année B

Ecoutez l’homélie du Père Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10, 17-30

Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.

L’évangile de ce jour nous surprend, et pourrait presque nous agacer. La parole sur les richesses interroge les disciples, lesquels vont jusqu’à reprendre Jésus.

Il y a deux choses remarquables : Jésus connaît la loi par cœur, il récite les commandements comme arguments pour la vie éternelle à la question du jeune homme. Ensuite, Jésus est touché par la candeur de ce dernier. Il est sincère, il vit les commandements … depuis sa jeunesse. L’évangile dit que Jésus l’aima : comme si Jésus se « retrouvait » en lui. Il ne lui reste plus qu’un pas à franchir pour être totalement dans la suite du Christ, celui de l’abandon. Va, vends ce que tu as. Cette demande est trop difficile à exécuter, car il possédait de grands biens.

Qu’il est dur de choisir la pauvreté ! de s’astreindre à la pauvreté radicale… Peu la choisissent réellement, beaucoup la subissent. Quelques saints, comme François d’Assise, font ce choix radical. Même si les religieux font vœu de pauvreté, individuelle, ils ne possèdent rien, mais leur ordre assure ce qui leur est nécessaire. Le choix fondamental de la pauvreté ne peut se comprendre que dans la dynamique de la foi.

Dieu pourvoira !

Il est demandé au jeune homme de faire le saut de la foi, et non de se contenter de l’obéissance à la loi, si bonne soit-elle.

Il est donc impossible à un riche d’entrer dans le Royaume des cieux.

Cette sentence peut devenir angoissante.

Sauf si nous sommes prêts à entendre toute la réponse.

S’il s’agit de notre volonté, s’il s’agit d’un exploit, s’il s’agit d’une leçon que l’on veut donner au monde, la réponse de Jésus est sans équivoque.

En revanche, s’il s’agit d’une disponibilité intérieure, d’un lien aux richesses qui n’est pas un lien de subordination, si l’avoir n’est pas un Mammon par qui nous sommes dominés, alors oui, nous pouvons avoir accès au Royaume. Et même dès ici-bas, car il y va de notre liberté. Nous pouvons être disciples du Christ si nous sommes libres de toutes attaches aliénantes.

Jésus dit que nul n’aura quitté les siens, sans recevoir le centuple. Cette phrase est à entendre aussi avec la foi : non pas « je ne m’attache à personne », mais « je n’attache personne, je ne contrains personne, je suis soucieux de la liberté des gens que je côtoie et que j’aime, je suis même promoteur de leur liberté. »

Il n’y a qu’une liberté qui puisse nous faire rencontrer et suivre le Christ qui nous libère.

Il reste au final une question lancinante : suis-je assez libre ? Qu’est-ce qui – ou qui- m’empêche de me donner totalement et de suivre le Christ ?

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL du 29 septembre 2024 – 26e dimanche du Temps Ordinaire – année B

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9, 38-43.45.47-48

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

« Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi
mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le
jette à la mer.

Ça fait mal !
Cela fait trois semaines que nous suivons Jésus sur son chemin avec ses disciples et depuis la
semaine dernière, nous sommes à la maison, à Capharnaüm.
Après le moment de gêne de dimanche dernier, nous voici devant une ronde de questions. Qui est le
plus grand ? La question est réglée. Certains font des signes et s’ils ne sont pas de ta bande, Jésus,
que doit-on faire ?
Je pourrais actualiser la question et demander : s’il y a des gens qui font du bien, qui se mettent au
service des autres, qui sont bienveillants mais qui ne sont pas baptisés, doit-on leur demander
d’arrêter pour garder le monopole de la générosité ?
On se rend bien compte de la stupidité de cette demande : s’ils font du bien, qu’ils continuent ! Nous
avons trop besoin de bonté dans ce monde qui a perdu le sens de l’homme.
Par contre aujourd’hui, l’enseignement brutal de Jésus nous concerne.
Je dis brutal car les paroles de Jésus le sont et doivent être reçues comme autant d’électrochocs et
nous invitent à une introspection, ou pour être moins dans l’analyse, une relecture de nos
comportements.
Coupe, arrache et jette : voici ce que nous demande Jésus de faire avec ce qui nous entraîne au
péché
. Jésus nous parle de chute, mais il nous parle en fait de nos ruptures d’amour. Car c’est bien
cela le péché, une rupture du lien de relation avec ceux qui nous aiment et avec celui qui nous aime,
Dieu, Père, Fils et Esprit.

Les lieux mentionnés du péché sont les mains, les pieds et les yeux. En d’autres termes, ce que tu
fais, où tu vas, et ce que tu regardes ou plutôt comment tu regardes.
Est-il besoin de préciser davantage ? Je ne le pense pas.
Mais le premier élément que cite Jésus est d’être un scandale, malheureusement il ne s’agit plus de
faire, d’aller ou de voir, mais d’être.
Quel est l’exemple que nous donnons, de quelle manière sommes-nous en cohérence entre nos
paroles et nos actes ?

Trop d’exemples nous parlent de l’incurie d’hommes et de femmes y compris d’Église, parfois nous-mêmes pouvons être négligents dans nos comportements et nos paroles.
Etre un scandale pour nos frères peut être une réalité quand il nous arrive de parler d’accueil, de
solidarité et de service.
Nous pensons spontanément aux enfants, le modèle que nous donne Jésus pour accueillir le
Royaume, et nous voulons être un exemple pour eux, mais il nous faut aussi penser à ceux qui
rejoignent la communauté des chrétiens : catéchumènes, néophytes ou recommençants, enfants de
l’Église qui ne demandent qu’à grandir en son sein et à éprouver la vérité du comportement de leurs
frères aînés.
Ils disent et ne font pas ! Là se trouve peut-être le plus grand scandale pour nos contemporains.


Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL du 6 octobre 2024 – 27 e dimanche du Temps Ordinaire – année B

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10, 2-16


C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas !

En un évangile nous avons les deux textes les plus utilisés pour les mariages et les baptêmes. En ce qui concerne la vie du couple, la question : « Est-il permis de renvoyer sa femme ? », pourrait paraître légitime dans une société comme la nôtre où l’espérance de vie est de 90 ans. Se lier avec une même personne pour 70 ans donne le tournis.
Nous pouvons entendre ce désir de changement, comme une fois j’ai entendu dire pour justifier un divorce : « Je ne m’amuse plus avec toi » : il semble que, pour cette personne, le mariage était un jeu et qu’à un moment, on ne sait pour quelles raisons, la partie était finie.
Etablir un acte de répudiation souligne le caractère administratif du mariage. Un mariage se conclut devant le maire, mais le divorce est prononcé par un juge. Voilà qui devrait nous faire réfléchir sur la question administrative du lien du mariage.
Il s’agit bien plus que d’un acte conventionnel et la société toute entière est engagée derrière les époux, nous avons souvent tendance à l’oublier.
Le mariage ne peut se réduire à un acte administratif, nous avons cette impression à cause des registres. Ces registres ont une importance cruciale pour la société, ils enregistrent les couples susceptibles d’avoir des enfants. Même si aujourd’hui de très nombreux enfants naissent hors mariage, l’enfant est le véritable enjeu de toute société et celle-ci se mobilise pour eux : infrastructures, crèches, écoles et tout le reste.
Jésus vient ajouter un caractère particulier au mariage : il est la volonté de Dieu.
Le mariage est un don de Dieu. Le mariage n’est ni un simple acte administratif ni un acte social, il est un don. Ce don fait partie du projet de Dieu depuis la création. Il a voulu cette complémentarité entre l’homme et la femme qui deviennent époux. Par ce soutien mutuel et cette vie commune, l’homme et la femme reçoivent pour mission de devenir une seule chair, une seule entité, qui reçoit de Dieu luimême cette capacité inouïe de pouvoir engendrer et accueillir la vie.
Les enfants sont non seulement la finalité de toute société – sans enfant il n’y a aucun avenir – ils sont aussi pour un couple le don de leur amour, en espérant qu’aucune maladie ni impossibilité ne vienne empêcher la génération naturelle. Ils sont, comme le Christ nous l’enseigne, le modèle de l’accueil du Royaume.
Accueillir ce que Dieu veut pour nous, accepter de recevoir et avoir la simplicité de demander, et bien sûr se jeter dans les bras de celui qui nous aime et nous donne la vie. L’enfant est notre modèle de vie spirituelle, la prière du chrétien s’adresse à Dieu comme à un père. N’oublions pas cette dimension fondamentale.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL du 22 septembre 2024 – 25e dimanche du Temps Ordinaire – année B

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9, 30-37

S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eu l’embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »

Diocèse de Lyon

Les messes basses, une tradition qui perdure. Parler sans que la principale personne soit au courant de ce qui se dit à son sujet. Malheureusement, n’en est-il pas encore souvent ainsi ?

Jésus annonce aux disciples sa mort et sa résurrection, mais ceux-ci ne retiennent que le passage sur sa mort et déjà ils envisagent la succession. Qui est le plus grand, qui prendra la suite du groupe ? Les questions de succession sont toujours délicates et animent des convoitises, les disciples du Christ n’échappent pas à la règle.

Jésus profite de cette circonstance pour leur donner un nouvel enseignement.

Celui qui veut être le premier doit être le dernier et le serviteur de tous. Cet enseignement tranche avec le désir de devenir le leader. Il nous invite à nous revêtir d’humilité et nous savons que pour Jésus, l’humilité est allée jusqu’à l’humiliation.

Qui choisirait l’humiliation comme chemin de reconnaissance ? Personne, sauf le Christ.

Pour illustrer son propos, Jésus pose un acte symbolique avec le choix de l’enfant.

Qu’est-ce qu’un enfant, en ce temps-là, en Palestine ? Nous sommes bien loin de l’enfant-roi décrit par les psychologues. L’enfant est celui qui n’a pas droit à la parole, qui ne peut rien engager.

L’enfant est celui qui est soumis et qui est en phase d’apprentissage. Il est en devenir.

L’enfant est celui qui a besoin d’un autre pour le protéger, le faire vivre et le chérir.

L’enfant a besoin de l’adulte, à qui il peut demander ce qui lui est nécessaire : la nourriture, les vêtements, la sécurité et la protection, et l’amour. L’enfant découvre qu’il n’est pas tout-puissant et qu’il dépend des autres.

Par cet acte, Jésus donne un complément essentiel à son enseignement : il invite les disciples à avoir l’humilité d’un enfant. Il invite à demander et donc à se reconnaître dépendant.

Jésus nous dit que nous devons accepter cette dépendance, qu’elle nous est constitutive et qu’elle nous sort du fantasme de la toute-puissance. Comme adulte, il nous faudra beaucoup d’humilité pour accepter la dépendance.

Jésus nous demande de ne pas regarder cette dépendance comme une contrainte, ce que nous faisons spontanément, mais comme un lien d’amour.

Cette dépendance à Dieu, en Jésus Christ, est la manifestation de l’amour réciproque entre Dieu et sa créature.

C’est à Capharnaüm, à la maison, que Jésus nous donne cet enseignement.

Il ne pouvait pas le faire dans un lieu plus chargé de sens…

A nous d’accepter de nous laisser envelopper par la tendresse de Dieu et d’avoir l’humilité de lui présenter nos justes demandes. Un père plein d’amour pourrait-il les rejeter ?

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL du 15 septembre 2024 – 24e dimanche du Temps Ordinaire – année B

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 8, 27-35

Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera.

Vade retro Satanas !
Nous connaissons tous cette locution latine sans toutefois bien savoir à quel épisode de la vie de Jésus elle correspond.
Elle s’adresse à Pierre, celui qui est choisi comme responsable du groupe des douze et qui deviendra le chef de l’Église. Elle intervient après deux éléments remarquables, le premier est cette profession de foi « tu es le Christ », le second ce sont les vifs reproches faits à Jésus par ce même Pierre.

Entre les deux paroles, il y a la révélation de la passion de Jésus. Pierre ne peut l’accepter. Si Jésus est bien le Christ, il ne peut se laisser saisir et subir cette mort ignoble qu’il décrit.
Pourtant, c’est bien au titre de l’amour que Jésus va se laisser saisir.
Pierre ne peut l’entendre, il a occulté la fin du propos de Jésus : la résurrection.
D’ailleurs, quel est ce concept ? Quelle est la réalité de ce mot ? Jésus dit qu’il va se relever, littéralement se réveiller d’entre les morts. La notion de résurrection n’était pas encore bien répandue dans le judaïsme, simplement quelques écrits en font mention, en particulier le livre des martyrs d’Israël, mais la foi en la résurrection est encore chose nouvelle. Jésus proclame la réalité de cette foi. Il va ressusciter. Pierre ne l’entend pas.
Alors, après avoir repris Pierre, Jésus poursuit auprès de ses disciples son enseignement.
La vie du disciple de Jésus n’est pas un simple vagabondage sur les chemins de Palestine. Ce n’est pas non plus une suite passive d’un maître remarquable. Le maître va nous quitter, il faut en être conscient et il faut se préparer.
Jésus nous demande de prendre sa suite, il s’agit d’être prêt à vivre le tout du Christ, y compris la trahison, le rejet, la mort. Il nous offre toujours le choix : voulez-vous prendre votre croix et me suivre, si oui vous allez sauver votre vie sinon, votre choix est déjà fait. Je vous indique la voie de la vie éternelle et du salut.
Le chemin qu’il nous demande de suivre est le sien, il l’a balisé et lui-même emprunté.
Il ne faut pas craindre de se perdre, le Christ nous enseigne et il nous équipe pour cette route, nous ne sommes pas seuls : il est ressuscité.
Nous pourrions aussi comprendre : passe derrière, Je suis devant …

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL du 8 septembre 2024 – 23e dimanche du Temps Ordinaire – B

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 7, 31-37

« Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement. Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient. Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses :
il fait entendre les sourds et parler les muets. »

Le 8 septembre est, pour le diocèse de Lyon, une fête importante. Il s’agit du Vœu des Échevins et de la bénédiction de la ville par l’Archevêque depuis le balcon de la basilique de Fourvière. Depuis 1643, à quelques exceptions près et en particulier ces dernières années, le prévôt des marchands de Lyon et ses conseillers, ce qui équivaut au maire et à ses adjoints, tiennent cet engagement de rendre hommage à la Vierge pour avoir débarrassé Lyon de l’épidémie de peste qui ravageait les villages environnants.

Effata, ouvre-toi !
Cet ordre de Jésus est perpétué dans un des rites de préparation au baptême : avant de devenir chrétien, il est demandé de s’ouvrir.
Le rite vient bénir les yeux, les oreilles et la bouche. Il nous faut pouvoir contempler les merveilles de Dieu, les entendre et les proclamer. Le chrétien est cet homme ou cette femme qui accepte d’être ouvert à la puissance de Dieu et à sa création.
“Ouvre-toi !” C’est une demande, ou plutôt un ordre, que donne le Seigneur.
Il est si facile de penser que tout dépend de nous, et que nous sommes seuls au monde, dotés de surpuissance. L’homme est capable de tout et il n’a besoin de rien, ni de Dieu ni de maîtres. Pourtant, face à une épreuve, l’homme fait assez rapidement l’expérience de sa finitude. Seul, il ne peut rien et il ne sait vers qui se tourner qui soit toujours à ses côtés et à son écoute.
Nous avons tous fait l’expérience de voir cet ami qui se disait fidèle prendre le large, parfois même des membres de nos familles.
Ouvre-toi à Dieu, lui seul suffit, comme le message trouvé dans le bréviaire de sainte Thérèse d’Avila l’indique : « Que rien ne te trouble, que rien ne t’épouvante, tout passe, Dieu ne change pas, la patience obtient tout ; celui qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit ».
Que l’on soit catéchumène ou chrétien engagé, il est important de ne jamais oublier quelle est la source de tout bien véritable et quel est le seul qui puisse nous soutenir et nous donner la force pour aller de l’avant dans nos luttes.
Les notables de Lyon avaient fait la promesse de rendre hommage à la Vierge, le Vœu des Échevins se perpétue malgré les échevins, si j’ose dire. La foi est plus grande que nos possibles car elle demande à Dieu de suppléer à nos impossibles.
Car : « Il fait bien toutes choses ».

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL du 25 août 2024 – 21 e dimanche du Temps Ordinaire – année B

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6, 60-69

Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ?
Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !…
C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.

À l’heure où j’écris ces quelques lignes de reprise de l’année pastorale, je ne suis pas encore parti en congé, et je devrais encore être dans le pays de mes aïeux. Ne m’en veuillez donc pas si cet édito vous semble déconnecté de la réalité du temps. Merci.

Cela vous scandalise ?
Voilà bien une réflexion qui nous surprend dans la bouche de Jésus. Le Christ peut être objet de scandale. En effet, nous ne devrions jamais nous habituer à la parole de Jésus, elle ne devrait jamais devenir un doux ronron que l’on connaît et qui, tout au plus, nous apaise. La parole et la personne de Jésus doivent sans cesse nous surprendre et parfois même nous scandaliser.
Le mot « scandaliser » a comme définition qu’il paraît incompréhensible, qu’il déroute la raison. Jean Cocteau écrit : Jésus (…) scandalise toujours, il décourage la chance, il s’expose, il se ridiculise, il se ferme les portes, il se crucifie (Poés. crit. II, 1960, p.62).
Voilà un bon rapport concernant notre relation à Jésus. Compte tenu de ses actions, il paraît tout à fait normal, à vue humaine, de se tenir loin de cet homme. Si nous regardons sa vie, tout est échec. Et pourtant, si nous regardons l’autre côté du miroir en acceptant d’être l’objet de la sollicitude du Christ, tout prend alors un nouveau sens. Ses échecs ne sont qu’une autre manière de vivre et d’appréhender le monde. Après quoi cours-tu ?
Ses miracles sont une autre manière de nous offrir un passage vers une vie pleine et entière. Ses discours sont une source inépuisable d’espérance et de vie. Mais le monde ne peut les recevoir, pas plus hier qu’aujourd’hui. Si nous réduisons le monde à ce que nous en connaissons, si nous réduisons la vie à nos manipulations, si nous réduisons l’amour à la satisfaction de nos désirs, effectivement, suivre le Christ est une ineptie.
Il est donc bien normal que le monde des croyants se réduise …
Mais que faisons-nous, alors ? Nous acceptons cet état de fait et nous finissons par baisser les bras. Nous acceptons comme acquise la fin de l’espérance.
En ce début d’année pastorale, je nous demande d’aller chercher au plus profond de nous-même ce qui nous met en route et ce qui nous motive.
Je nous demande de nous mettre au service de la vie et de l’espérance.
Je nous demande de nous donner un peu, beaucoup, passionnément au service de nos frères.
Car à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.

Père Jorge JIMENEZ

Messe du dimanche 28 juillet 2024 – 17e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile selon Saint Jean 6, 1-15

En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. » Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. » Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.
À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. » Mais Jésus savait qu’ils allaient l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

Messe du dimanche 21 juillet 2024 – 16e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (6, 30-34)

« Ils étaient comme des brebis sans berger »


En ce temps-là, après leur première mission, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger. Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux. En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.

Dimanche 14 juillet 2024 – 15 ième Dimanche du Temps ordinaire

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Evangile selon Saint Marc (6, 7-13)

En ce temps-là, Jésus appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs, et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture. « Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. » Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez-y jusqu’à votre départ. Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir. Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient.

Diocèse de Lyon

Flux L’Evangile quotidien

  • Évangile : « L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout » (Jn 14, 21-26)

Le saint du jour