Home » Accueil » ÉDITORIAL du 6 octobre 2024 – 27 e dimanche du Temps Ordinaire – année B

ÉDITORIAL du 6 octobre 2024 – 27 e dimanche du Temps Ordinaire – année B

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10, 2-16


C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas !

En un évangile nous avons les deux textes les plus utilisés pour les mariages et les baptêmes. En ce qui concerne la vie du couple, la question : « Est-il permis de renvoyer sa femme ? », pourrait paraître légitime dans une société comme la nôtre où l’espérance de vie est de 90 ans. Se lier avec une même personne pour 70 ans donne le tournis.
Nous pouvons entendre ce désir de changement, comme une fois j’ai entendu dire pour justifier un divorce : « Je ne m’amuse plus avec toi » : il semble que, pour cette personne, le mariage était un jeu et qu’à un moment, on ne sait pour quelles raisons, la partie était finie.
Etablir un acte de répudiation souligne le caractère administratif du mariage. Un mariage se conclut devant le maire, mais le divorce est prononcé par un juge. Voilà qui devrait nous faire réfléchir sur la question administrative du lien du mariage.
Il s’agit bien plus que d’un acte conventionnel et la société toute entière est engagée derrière les époux, nous avons souvent tendance à l’oublier.
Le mariage ne peut se réduire à un acte administratif, nous avons cette impression à cause des registres. Ces registres ont une importance cruciale pour la société, ils enregistrent les couples susceptibles d’avoir des enfants. Même si aujourd’hui de très nombreux enfants naissent hors mariage, l’enfant est le véritable enjeu de toute société et celle-ci se mobilise pour eux : infrastructures, crèches, écoles et tout le reste.
Jésus vient ajouter un caractère particulier au mariage : il est la volonté de Dieu.
Le mariage est un don de Dieu. Le mariage n’est ni un simple acte administratif ni un acte social, il est un don. Ce don fait partie du projet de Dieu depuis la création. Il a voulu cette complémentarité entre l’homme et la femme qui deviennent époux. Par ce soutien mutuel et cette vie commune, l’homme et la femme reçoivent pour mission de devenir une seule chair, une seule entité, qui reçoit de Dieu luimême cette capacité inouïe de pouvoir engendrer et accueillir la vie.
Les enfants sont non seulement la finalité de toute société – sans enfant il n’y a aucun avenir – ils sont aussi pour un couple le don de leur amour, en espérant qu’aucune maladie ni impossibilité ne vienne empêcher la génération naturelle. Ils sont, comme le Christ nous l’enseigne, le modèle de l’accueil du Royaume.
Accueillir ce que Dieu veut pour nous, accepter de recevoir et avoir la simplicité de demander, et bien sûr se jeter dans les bras de celui qui nous aime et nous donne la vie. L’enfant est notre modèle de vie spirituelle, la prière du chrétien s’adresse à Dieu comme à un père. N’oublions pas cette dimension fondamentale.

Père Jorge JIMENEZ

Diocèse de Lyon

Flux L’Evangile quotidien

  • Évangile : « Les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière » (Lc 16, 1-8)

Le saint du jour