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De l’ « élévation » à la fête Dieu

La Fête Dieu, solennité du Corps et du Sang du Seigneur, existe depuis le 13ème siècle. Elle est célébrée le 60ème jour après Pâques, c’est-à-dire en principe le jeudi suivant la Pentecôte, sauf dans les pays où ce jeudi n’est plus un jour férié, ce qui est le cas en France.

Cette fête a son origine dans le désir de voir l’hostie, de la contempler, car les chrétiens communiaient beaucoup moins souvent qu’aujourd’hui. C’était aussi l’occasion de renforcer, et de célébrer avec éclat, la foi en la présence réelle de notre Seigneur Jésus dans le pain et le vin consacrés. La séquence, sous la signature de Saint Thomas d’Aquin, tout comme les prières de la messe, redisent la profondeur de ce mystère, et sa richesse.

J’insiste sur un point particulier. Ce sont les élévations durant la messe. Elles sont au nombre de trois.

• La première après la Consécration, lorsque le prêtre élève le pain, puis la coupe,
• La seconde, au moment de la doxologie (Par Lui, avec Lui et en Lui…),
• La 3ème au moment où le ministre distribue la Communion. Il élève alors l’hostie en disant : « Le corps du Christ », chaque fidèle recevant la Communion répond alors « amen ».

Lorsque le prêtre élève l’hostie, puis la coupe au moment de la Consécration, les fidèles regardent, contemplent leur Seigneur réellement présent au milieu d’eux. Ils ne s’inclinent que lorsque le prêtre se met à genoux :

Il nous faut prendre ce temps de contemplation. Ensuite seulement, nous nous inclinons devant le Maître, mais avant, nous l’avons dévoré des yeux, tel qu’il se donne à nous, dans le pain et le vin consacrés.

Bien sûr, nous nous réjouissons que ce jour-là soient célébrées les Premières Communions à la Tour de Salvagny.

Père Bertrand Carron.