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« Crucifie-le ! Crucifie-le ! »

Nous allons revivre tout au long de la semaine prochaine, le mystère central de notre foi. Nous commencerons dès dimanche, par la célébration des Rameaux.

Samedi soir, les enfants présents pour la messe des familles vont « mimer » l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. En fait, ils vont célébrer avec énergie, avec les adultes, l’arrivée triomphale de Jésus à Jérusalem. Il ne peut pas s’agir d’un mime. Nous sommes tout entiers dans cette action liturgique. Il s’agit de célébrer avec énergie le Seigneur maître de nos vies, qui vient parmi  nous pour inaugurer son Règne. Comme dans toute célébration, nous vivons réellement cet événement, aujourd’hui.

De même au cours de la Semaine Sainte, nous vivrons l’institution de l’Eucharistie et le lavement des pieds. Nous célébrerons aussi la mort de Jésus de Nazareth. Nous aussi, nous serons invités à crier : «Crucifie-le ! Crucifie-le ! ». Car nous aussi, nous crucifions Jésus par nos péchés, par notre comportement quotidien qui le rejette. Il est bon que nous soyons capables de rejeter  formellement le Christ, de façon symbolique, pour comprendre – à la manière des disciples, la grâce qui nous est faite dans la Résurrection du Christ. Nous gagnons là notre propre vie sans aucun mérite de notre part.

« Voici l’héritier, allons-y, tuons-le, nous aurons l’héritage ». Mt 21,38

Avec Jésus de Nazareth, nous traversons la souffrance et la mort, pour être vivants avec Lui, de la vie éternelle. Comme Jésus, nous traversons tout cela dans la foi, sans voir encore tout le fruit du salut qui nous est donné. Nous traversons l’épreuve, avec la foi du Christ ; c’est-à-dire la même foi que le Christ, qui connaissait dans la foi ce qui devait advenir de lui dans sa mort et sa Résurrection.

Père Bertrand Carron.