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ÉDITORIAL – dimanche 1er avril 2018 – Année B

Retrouvez toutes les informations dans : Feuille Paroissiale 2018-14

Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité !

Une annonce que nous proclamons chaque année, une annonce qui porte en son sein le mystère, le génie et la merveille de la foi chrétienne, comme le note clairement saint Paul :

« Et si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est votre foi » (1 Co 15, 17).

Chers paroissiens, cette foi est fondamentale pour notre existence chrétienne au Liban et elle a toujours constitué la cause de notre bataille durant des siècles pour rester des témoins libres sur notre Terre. Je m’adresse à vous en cette fête joyeuse pour vous présenter en quelques mots l’originalité de la liturgie pascale maronite.

Tout d’abord, il faut bien noter que la semaine sainte qui s’achève par la bonne nouvelle de la Résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ constitue la pierre angulaire de l’année liturgique dans l’Église maronite.

Si la liturgie de l’Église latine se concentre sur la Passion du Christ et sur le Vendredi Saint, celle des Églises orientales, surtout les orthodoxes entre elles, se focalise par contre sur la Résurrection. Or, la liturgie de l’Église maronite qui est une Église catholique orientale se distingue par le fait qu’elle est construite autour de la spiritualité du Samedi Saint. En effet, toutes les prières liturgiques dégagent l’odeur de l’attente et du silence méditatif jusqu’à la Résurrection.

Le Triduum pascal passe par trois célébrations essentielles qui commémorent respectivement : la Rédemption, le pardon et la paix.

  1. Le jour du vendredi saint se tient l’office de la prosternation pour la Croix où l’Église se prosterne pour Celui qui a été crucifié pour elle, pour lui donner la vie. Cette cérémonie est un signe de reconnaissance pour l’acte rédempteur que le Christ a accompli par sa mort sur la croix.
  2. Le jour du samedi saint est un jour de silence et d’attente. Le Christ Ressuscité est descendu au Shéol pour libérer ceux qui sont morts dans l’espérance de la Résurrection. En ce jour, l’office du pardon est célébré, il s’agit d’une cérémonie de pénitence et de réconciliation communautaire exercée en résonance avec le salut et le pardon que le Christ a réalisé quand il nous a réconciliés avec le Père. Les fidèles se présentent à la confession pour délivrer le corps et l’esprit du péché et prient tous ensemble pour recevoir l’absolution.
  3. Le troisième jour est celui de l’aube de la Résurrection, le jour où les vivants ont découvert le tombeau du Christ vide. Les premières paroles prononcées par le Christ ressuscité étaient : « la paix soit avec vous ». C’est pourquoi, l’Église maronite célèbre l’office de la paix en ce jour, cette paix que le Christ nous a offerte par sa mort sur la Croix.

Trois jours de célébrations très chères aux fidèles qui affluent nombreux, même ceux qui d’habitude ne sont pas pratiquants, comme si touchés par une grâce spéciale, ils arrivent prêts au rendez-vous annuel dans l’espoir d’en sortir renouvelés. Trois jours où L’Église reçoit de son Sauveur respectivement : la Rédemption, le pardon et la paix.

P. Mirab EL HAKIM, Vicaire des paroisses Saint Abda et Saint Michel – Bikfaya

Diocèse de Lyon

Flux L’Evangile quotidien

  • Évangile : Passion de notre Seigneur Jésus Christ (Jn 18, 1 – 19, 42)

Le saint du jour