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ÉDITORIAL – Dimanche 16 octobre 2022 – Année C – 29ème dimanche du Temps Ordinaire

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille hebdomadaire N°42.

Ecouter l’homélie du Père Jorge JIMENEZ.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,1-8

« Le Seigneur ajouta :  « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice !

 Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » »

« Tu n’as pas répondu à mon mail ! ». Il y a des injonctions qui sont de plus en plus insupportables. Le temps est banni. Que ce soit celui de la réflexion, comme celui du bon sens.

Le tout, tout de suite, prime. Mon appel, mon SMS, mon mail, mon … je ne sais quoi. Tous sont des ordres auxquels je ne dois pas me dérober. Il m’est interdit de prendre du temps, de réfléchir, de consulter. Je dois faire ce que l’autre exige et sans attendre.

Il en est de même pour la prière.

Dieu doit répondre immédiatement à nos demandes. Il y a urgence. Si Dieu ne répond pas, si Dieu ne fait pas ce que j’exige, si Dieu ne fait pas ma volonté, Il n’existe pas, Il n’est pas. Dieu n’étant pas et ayant toujours besoin de réponses, on se tourne vers des dieux faits de mains d’hommes, c’est le règne des idoles. Les idoles sont bien plus satisfaisantes car, pour le coup, elles sont à notre image et à notre ressemblance. Mais répondent-elles davantage ? Accepte-t-on mieux leur silence ?

Le juge est inique, il est à notre ressemblance. Pour rendre justice, il exige d’être satisfait. Une offrande, un cadeau, un service, accélèrent le jugement, mais pour cela, il faut avoir les moyens.

Le juge est inique et la veuve est pauvre. Jamais elle n’obtiendra réparation et pourtant, pour avoir la paix, le juge rend son jugement. L’insistance de la pauvre femme exaspère le juge, et celui-ci finit par agir.

« Il faut prier sans se décourager » … Cela nous donne une image bien particulière de Dieu. Nous ne pouvons assimiler Dieu au juge. La vérité est ailleurs.

La veuve sait qu’elle trouvera justice auprès du juge. La veuve sait que lui seul a la réponse, et elle insiste. Nous savons que Dieu a la réponse à nos prières. Mais nous n’avons pas le temps. Dieu a pour lui l’éternité et nous oublions que nous avons déjà toutes les réponses. « Qu’as-tu que je ne t’ai donné ? »

Les réponses sont dans la Parole de Dieu, Dieu a parlé, il ne cesse de parler et de répondre. Mais humains, égoïstes et exigeants que nous sommes, nous voulons avoir notre réponse d’une manière individuelle, personnelle et immédiate. Les réponses sont déjà toutes là, elles nous ont été données de manière communautaire et par anticipation.

La Parole de Dieu est la source véritable des réponses à nos questions fondamentales. Il nous faut chercher le vrai sens de la vie, où est le bonheur parfait et non les simples réponses à nos désirs et à nos envies : pour cela, allez voir des idoles…

Ces questions fondamentales demandent du temps et de la persévérance, tant pour les formuler que pour accueillir la réponse. Comme la veuve qui sait où elle trouvera la justice, nous savons où trouver nos réponses. Comme le juge qui se laisse déplacer, Dieu nous a déjà équipés.

À nous de ne pas nous décourager. La foi est notre vrai bien.  

Père Jorge JIMENEZ

Diocèse de Lyon

Flux L’Evangile quotidien

  • Évangile : Passion de notre Seigneur Jésus Christ (Jn 18, 1 – 19, 42)

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