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ÉDITORIAL – 18 novembre 2018 – Année B 33ème dimanche du Temps ordinaire

Centenaire du 11 novembre 1918

Retrouvez toutes les informations dans : Feuille Paroissiale 2018-47

Dans tous nos villages, nous avons célébré avec ferveur la fin du conflit mondial qui a duré d’août 14 au 11 novembre 1918.

Ce conflit a permis en France une grande réconciliation entre l’Église et la République. Suite aux lois de séparation de l’Église et de l’État, et aux spoliations des biens de l’Église par la République – la deuxième fois en cent ans. Suite à l’exil des communautés religieuses chassées de leurs biens, la
mésentente était profonde entre la République Française et l’Église. Or voici que les catholiques de France, en particulier les religieux en exil, ont pris fait et cause pour la République envahie, et se sont engagés massivement
pour défendre leur Patrie.

Ce mouvement a scellé la réconciliation entre l’Église et la République, au prix du sang de nombreux religieux, prêtres et séminaristes engagés dans le conflit de tout leur cœur. Le site du diocèse de Lyon témoigne de ce grand mouvement à travers les lettres de prêtres, de religieux et de séminaristes qui ont combattu.

Ayant fait une partie de mon séminaire au Séminaire Universitaire de Lyon, je pense en particulier à la figure de l’abbé Larue. Le nom de la place où se
trouvait le Séminaire lui a été donné. Ordonné prêtre en 1912, il a fait toute la «Grande guerre » comme officier. Il est retourné au Séminaire Universitaire pour achever de se former.

Il est mort fusillé – après avoir été torturé, à Saint Genis Laval, pendant la seconde guerre mondiale, après s’être engagé dans l’armée secrète et dans le maquis de Haute Savoie.

Ces figures de courage méritent d’être connues et reconnues, tant dans l’Église que dans la société
d’aujourd’hui.

« C’est pour Dieu, pour la France et les âmes que ces prêtres et séminaristes soldats ont bravement affronté tous les périls sans reculer devant l’effusion de sang […] Quelque incompatibilité qu’il puisse y avoir, entre le maniement des armes et l’état sacerdotal qu’ils avaient embrassé ou auquel ils aspiraient, ils n’ont jamais perdu de vue, sous la livrée militaire, leur sublime idéal, et c’est pour cela qu’ils ont été si beaux et si grands. »


Mgr Maurin, archevêque de Lyon (1916-1936).

Père Bertrand Carron

Diocèse de Lyon

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