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Édito du dimanche 17 septembre 2023 – 24e dimanche du Temps Ordinaire A

Retrouvez la feuille paroissiale du 16 au 24 septembre 2023

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18, 21-35

« Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ? » Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur.

Le pardon.
Je ne sais pas s’il y a quelque chose de plus difficile que le pardon.
La semaine dernière, Jésus nous enseignait quelle était la procédure pour inviter une personne à reconnaître ses torts. Aujourd’hui, avec Pierre, nous demandons combien de fois il faut pardonner. La question est légitime, et nous nous la sommes tous posée : face à une offense ou à une atteinte, combien de fois dois-je accepter de pardonner ?
Jusqu’à sept fois ? Ce qui est déjà beaucoup. Non, nous dit Jésus, jusqu’à soixante-dix fois sept fois, ce qui est énorme.
Pour illustrer sa réponse, Jésus nous offre une parabole. Celle du débiteur qui ne sait pas remettre les dettes. La conclusion est terrible : si tu ne sais pas remettre les dettes, pourquoi espères-tu que l’on remette les tiennes ?
Nous sommes dans l’ordre marchand. Il s’agit de dettes d’argent. Nous savons bien que le Christ veut nous entraîner ailleurs. Les dettes d’argent passent, mais la dette de la vie, qui pourra nous la remettre ?
Nous avons tous cette dette vis-à-vis du Seigneur, dette de la rupture et de l’offense, du manque d’amour et de notre incapacité à être et à aimer correctement. Cette dette qui nous conduit aussi à refuser Dieu dans nos vies. Combien de fois entendons-nous dire « demander pardon à Dieu, mais pour quoi faire ? ». Cette demande de pardon est un acte d’humilité qui va entraîner une transformation de notre comportement. Si je prends l’habitude de me reconnaître pécheur. Si je prends le temps et le courage de désigner les lieux de mon péché, de mes offenses. Si j’accepte de regarder les lieux où l’amour est absent ou exclu de ma vie. Alors je pourrai à mon tour accueillir celui qui est mon débiteur.
Je pourrai accepter que l’autre ne soit pas tel que je le souhaiterais. Je pourrai ne pas exiger de mon frère qu’il fasse ce que je suis incapable de faire.
Pardonner soixante-dix fois sept fois, c’est aussi accueillir ce pardon infini de Dieu.
Nous le savons : il n’y a pas de limites à l’amour de Dieu. Essayons de ne pas en mettre en nous.

Père Jorge JIMENEZ

Diocèse de Lyon

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