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ÉDITORIAL du 24 décembre 2023 – 4e dimanche de l’Avent – année B

Ecoutez l’homélie du Quatrième dimanche de l’Avent du Père Jorge Jimenez

Ecoutez l’homélie de la Veillée de Noël du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon Saint Luc, 1, 26-38

L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »

Nous allons vivre une expérience théologique tout à fait remarquable, ce 24 décembre. C’est le fameux « déjà là et pas encore ». Dimanche, c’est déjà Noël, mais pas encore. Ce matin, nous sommes réunis pour la messe du quatrième dimanche de l’Avent et dans quelques heures, nous allons chanter les premiers cantiques de la Nativité. Ce matin, nous méditons l’évangile de l’Annonciation et dans quelques heures, c’est celui de la naissance qui sera commenté.

Tout concourt à une ellipse, à un « déjà là et pas encore ». Il y a une contraction du temps que nous sentons aujourd’hui bien plus que les années précédentes. Le « déjà là s’exprime par le récit de la naissance qui a déjà résonné dans les églises le 8 décembre et que nous retrouvons ce matin. L’Église nous fait lire la conception virginale de Jésus. Marie, vierge et mère, préservée du péché originel par une grâce émanant de la mort de son Fils. Marie, Mère du Christ et mère de l’Église, est la seule mère qui conserve sa virginité. Elle devient même doublement mère. Elle reçoit non seulement de porter en elle le Fils de Dieu, mais elle recevra aussi la maternité de l’Église, et celle de chacun de ses membres. Marie va nous offrir ce soir le Sauveur du monde, le prince de la Paix. Cette paix que nous croyons connaître et qui, en fait, est si malmenée à quelques heures d’avion de nos réveillons. La paix qui est déjà là et pas encore là. La liturgie de ce soir nous fera entendre le bruit des bottes dans la nuit et voir le sourire de l’Enfant dans la mangeoire. Un autre contraste, une autre réalité que nous pourrions aussi côtoyer.

La vierge devient mère, l’enfant est posé au cœur d’un monde qui ne sait pas qui il est. Ce « il » est double, lui aussi. Qui est cet enfant Jésus que le monde voudra éliminer et quel est ce monde que le Christ vient sauver ? C’est l’ellipse de la mangeoire.

Nous serons quelques-uns, ce 24 décembre, à vivre les deux liturgies. Il nous est demandé d’accueillir ces ellipses en gardant la tête froide. Ce soir de Noël sera à nul autre pareil, car ce soir, et uniquement ce soir, le Christ va emprunter le chemin de l’humanité pour la conduire à son plein accomplissement. Là se trouve la seule vraie théologie de ce soir. Avec Marie, nous avons la figure de l’humanité accomplie. En ayant vécu la joie de la maternité et le deuil de son fils unique, en pleine conscience, elle est la seule à offrir sans cesse, et à chacun de nous, son amour et sa foi.

À notre tour, dans ce monde désorienté, nous devons pouvoir offrir l’espérance d’un autre monde possible. Ce soir, beaucoup vont nous rejoindre dans les églises sans savoir très bien pourquoi il faut se retrouver dans une église la nuit de Noël. À nous de leur offrir la réponse de l’Amour de Dieu pour eux, car ils le cherchent et désirent vivre en vérité. Offrons-leur cette expérience de Dieu, cette expérience théologique.

Joyeux Noël !

Père Jorge JIMENEZ

Feuille paroissiale du 23 décembre 2023 au 6 janvier 2024

Film Sacerdoce

Mardi 19 décembre à 20h00 au Cinéval de Vaugneray

ÉDITORIAL du dimanche 10 décembre 2023 – Deuxième dimanche de l’Avent

Retrouvez la feuille paroissiale du 9 au 16 décembre

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1, 1-8

Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

Que de voix crient en notre temps, et combien de voix ont crié et crieront encore… Nous nous préparons à accueillir la naissance du Christ et il semble que, depuis le jour de sa naissance jusqu’à aujourd’hui, le cœur de l’homme soit sourd aux cris de l’humanité. Il y a là un paradoxe fondamental : nous sommes sourds à notre propre cri.

Qui donc crie ? L’évangile de ce jour nous relaie la parole d’Isaïe et celle du Baptiste. Il y a une double voix dans le désert qui crie et murmure. L’une invite à rendre le monde praticable, l’autre en donne le chemin. Que pourrait être un monde praticable, un monde sans aspérités ? Un monde où les chemins sont droits… La question n’est pas géographique, elle est humaine. Qui plus que l’homme est tortueux et torturé ? Qui plus que l’homme a besoin de retrouver le véritable essentiel ? Jean paraît dans le désert, il invite à la conversion. Il demande de faire le chemin nécessaire pour retrouver la vérité et la justice. Il demande d’abandonner les chemins de traverse et de compromission. Nous l’entendons par tous nos sens annoncer une nécessaire simplification de nos vies. « Abandonnez ce qui ne vous construit pas, ce qui vous détourne de la vie. »

Le désert est ce lieu d’épreuve, mais il est surtout celui de la rencontre. Lieu où Dieu se laisse rencontrer et où chacun est invité à se retrouver. Le désert est le lieu où Dieu nous donne rendez-vous avec nous-mêmes. Jean baptise dans l’eau. L’eau est l’élément essentiel à la vie, mais elle peut être aussi un élément de mort. Il y a dans le baptême de Jean bien plus que le bain rituel de purification extérieure. Il y a une invitation à mourir à notre nonsens pour accueillir la vie. Jésus vous baptisera dans l’Esprit Saint. Cette parole, hier comme aujourd’hui, est bien mystérieuse. L’Esprit Saint sera la présence de Dieu en nous. Il sera notre guide et notre conseiller. En nous baptisant dans l’Esprit Saint, Jésus nous baptisera en lui. Il nous fera devenir un autre lui. Pour nous préparer à accueillir celui qui vient et qui nous recrée par l’Esprit Saint, demandons à Dieu de nous accompagner sur ce chemin de conversion : qu’il nous permette de faire le chemin nécessaire à sa rencontre.

Jean avoue qu’il n’est pas capable de défaire la courroie des sandales de celui qui vient. Il nous dit ainsi qu’il n’est pas capable d’accueillir pleinement le Christ dans la totalité de sa personne. L’image qu’il utilise est celle de l’époux qui ôte les sandales de son épouse et se met à genoux devant elle pour la recevoir en totalité. Comme Jean, nous sommes conscients que jamais nous ne pourrons accueillir le Christ dans la totalité de sa personne, mais nous pouvons humblement demander d’entrer dans le mystère de l’Incarnation et de pouvoir, par lui, ouvrir nos cœurs aux cris de notre temps.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL du dimanche 3 décembre 2023 – Premier dimanche de l’Avent

Retrouvez la feuille paroissiale du 1er au 10 décembre

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 13, 33-37

« Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ; s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! » Prenez garde !

Voici par quoi l’évangile de ce premier dimanche de l’Avent commence. Marc nous met face à nos responsabilités. Le Seigneur est absent. Nous en faisons la commune expérience. Cette absence peut être douloureuse : comment vivre sans celui que nous attendons ? Il y a l’attente des fiancés qui se languissent de ne pouvoir partager une vie commune. L’attente d’une mère qui voit ses enfants petit à petit partir et qui attend un appel réconfortant. Il y a l’attente d’un travail qui rendra à celui qui l’a perdu sa dignité.

Les attentes sont multiples et toutes sont existentielles. Celui qui attend est tendu vers un demain. Son corps, ses pensées, tout son être est dans cette dynamique, le cours de sa vie s’en trouve orienté. Le Christ est lui aussi parti, il est ce voyageur qui a quitté sa maison. La parabole de ce jour nous rejoint dans notre expérience humaine. Nous sommes situés fatalement devant une absence. Face à cet état de fait, quelle est notre attitude ?

Il se pourrait que nous ayons finalement intégré cette absence. Le Christ n’est plus là et nous vivons comme si le voyageur ne devait plus jamais revenir. L’absence du Christ fait partie de notre histoire. Nous sommes tellement habitués à cette absence que nous en avons même oublié sa promesse de retour. Rangé à côté des histoires pour enfants, la religion n’est plus, pour nombre de nos contemporains, qu’un conte de fées bon à apaiser les angoisses face à la mort. Veillez ! Ce verbe retentit une nouvelle fois dans ce néant. L’évangéliste ne nous donne ni un conseil, ni une suggestion, il nous intime un ordre. Le chrétien est un veilleur. Il ne doit pas se laisser aller au non-sens de ce temps. Cette veille est active, elle nous prépare à l’inouï du Christ. Veiller est un style de vie, le veilleur est attentif aux signes, il scrute, espère et agit. La parabole assigne à chaque serviteur sa tâche. Quelle est la nôtre ?

Pour être veilleur, il faut accepter cette mission. Cette démarche est exigeante et est à contrecourant. Elle demande un investissement et un engagement de tout l’être. Notre société se prépare à fêter l’année nouvelle et celle-ci coïncide avec le souvenir de la naissance du Christ. Chaque année est marquée par un temps de renaissance.

Chaque année nous invite à faire des choix et à nous renouveler. Chaque année, nous devons ressaisir notre engagement de disciple du Christ et veiller à ce que le non-sens ne vienne pas s’emparer des fêtes de la Nativité.

Veillez ! Devenons ces veilleurs et ces éveilleurs de sens. Le Christ promet qu’il vient faire et refaire toutes choses nouvelles. Sommes-nous prêts à accueillir le renouveau de notre mission de chrétien, dans ce monde et dans ce temps ?

Père Jorge JIMENEZ

Denier de l’Eglise

Info de fin d’année

Nous avons besoin de vous !

Pour celles et ceux qui ne le savent pas, le Denier de l’Eglise est la seule ressource permettant de verser la rémunération des prêtres et des laïcs en mission ecclésiale. Vous pouvez encore faire un don jusqu’au 31 décembre et vous recevrez un reçu fiscal. Alors, n’hésitez pas ! Nous vous en remercions !

Avec ce que nous donnons à la quête, nous pouvons payer les charges liées à l’église et aux célébrations : bouquets de fleurs, chauffage, électricité, … et uniquement cela. Nous n’allons pas pouvoir payer le traitement des prêtres de la paroisse et du diocèse, ni la formation des séminaristes, ni la prise en charge des prêtres âgés dépendants, ni le traitement des laïcs engagés : ce financement-là, c’est le Denier qui doit l’assurer.

Comme vous le savez sans doute, en France, l’Église ne bénéficie d’aucune subvention de la part de l’État français, ni du Vatican. Seul, le don des catholiques permet de rémunérer les prêtres et les laïcs missionnés par le diocèse.

Or vous devez aussi savoir que, d’après les moyennes nationales, une personne sur deux assistant à une messe ne donne pas encore au Denier. Nous sommes TOUS concernés par cette question du Denier, toute l’année, pratiquants et non pratiquants : si nous assistons à une messe, un baptême, un mariage, … si nous sommes heureux d’avoir trouvé un prêtre pour assurer ces célébrations, c’est que nous faisons partie de l’Église catholique et que nous avons la responsabilité de la faire vivre et grandir.

Alors, … sentons-nous concernés et passons à l’action !

Plusieurs façons existent pour donner au Denier : chèque, don en ligne, virement ou prélèvement automatique.

  • Vous trouverez toutes les informations au fond de nos églises.
  • Vous pouvez également accéder au site du diocèse de Lyon.

Merci d’avance de votre générosité !

https://www.donnons-lyon.catholique.fr/denier-de-leglise/je-donne-au-denier/

Dimanche 26 novembre 2023 – Solennité du Christ, Roi de l’Univers

Retrouvez la feuille paroissiale pour la période du 26 novembre au 3 décembre

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25, 31-46

Il leur répondra : « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.” Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle.

Le Jugement dernier, dans l’évangile de Matthieu, conclut notre année liturgique. Nous avons en mémoire la fresque du même nom dans la chapelle Sixtine. Mais entre ces deux jugements, il y a l’espace d’une prise de conscience.

Fresque du Jugement dernier – Michelangelo

Dimanche après dimanche, nous venons de suivre un chemin de responsabilité vis-à-vis du Royaume. Qu’il s’agisse des invités au repas, des jeunes filles ou des serviteurs, il y a toujours une référence à notre responsabilité. Que faisons-nous ? Que faisons-nous pour nos frères ?

Le jugement s’intéresse exclusivement à cette dimension de notre vie. Quand le Fils de l’homme paraîtra, il viendra juger toutes les nations. Il y a là une terrible nouvelle : il n’y a pas d’exclus devant le Seigneur, ni de passe-droit. Chacun doit répondre de ses actes. Chacun, c’est-à-dire tout homme et toute femme quelle que soit son origine, son âge, sa situation sociale ou sa religion. Il n’y a aucune mention de temps ou d’époque, c’est l’humanité entière qui comparaîtra devant Celui qui siège et qui a autorité pour juger.

Le Fils de l’homme, à la fin des temps, se comportera comme Dieu au commencement des temps : il fera oeuvre de séparation. Au premier jour de la création, cette séparation avait pour but de sortir du chaos, et de permettre à la vie de s’exprimer. Il semble qu’au dernier jour l’humanité il en soit de même. La vie a eu du mal à s’exprimer et à sortir du chaos originel. Le Seigneur a dû, une fois de plus, faire oeuvre de séparation.

Cette dernière oeuvre met en scène l’humanité, étrangement rangée en deux catégories, celle des brebis et celle des boucs. Les brebis qui écoutent la voix du Seigneur et les boucs qui sont chargés, dans la première Alliance, de tous les péchés sous la forme du bouc émissaire envoyé se perdre et mourir dans le désert… Il y a cette séparation et ces sentences ‘venez’ et ‘allez’.

Venez les bénis, au royaume préparé pour vous. Le projet de Dieu est le Royaume. Ceux qui écoutent sa voix sont promis au Royaume et ce, depuis la fondation du monde. Nous sommes destinés à l’Eden, dont nous avons été chassés à cause de la désobéissance première de l’homme.

Allez loin de moi, à la géhenne éternelle préparée pour le diable et ses anges. Nous ne sommes pas destinés au châtiment, mais nous pouvons y être contraints. Le critère est l’amour que nous avons manifesté aux plus petits.

Qu’avons-nous fait et à quoi somme-nous sensibles ? Il y a des pauvretés cachées qui méritent toute notre attention, et nous imposent une manière de nous comporter. Notre agir, notre capacité d’amour et ses effets seront le critère ultime du jugement. L’année se termine, quel pourrait être le verdict ?

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL du 19 novembre 2023 -33e dimanche du Temps Ordinaire – année A

Retrouvez la feuille paroissiale du 18 au 26 novembre

7 ème Journée mondiale des pauvres

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25, 14-30

Tu as ce qui t’appartient.” Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »

Que devons-nous faire fructifier et pourquoi ?

Il y a les bons et les mauvais. Il y a ceux qui doublent la mise et celui qui ne fait rien. Le vrai problème est là, c’est qu’il n’a rien fait. Les deux premiers serviteurs ont reçu les biens du maître, comme le troisième,

d’ailleurs. Il faut noter que le maître partage tous ses biens et qu’il ne garde rien. Sa confiance est totale, il part. Il ne laisse aucune consigne. Chacun sait ce qu’il doit faire.

Il confie ses biens selon la capacité de chacun. Chaque serviteur se retrouve en charge d’un bien qui ne lui appartient pas et dont il est responsable. Ainsi livré à lui-même, que faire de cette confiance ? La somme est pour chacun colossale, un simple talent représente l’équivalent de 6000 journées de salaire. Une telle somme pourrait facilement faire tourner la tête. C’est sans doute ce qui se passe pour le troisième serviteur, qui a eu peur et qui a enterré son talent. Les deux autres ont pris un risque et ont su, chacun à leur manière, faire fructifier ce qui a leur été confié.

À son retour, le maître retrouve la totalité de sa mise. Aucun des serviteurs n’a été malhonnête. Aucun n’a perdu de la somme confiée, alors pourquoi une telle sentence à l’égard du troisième ?

Cette parabole fait immédiatement suite à celle des jeunes filles de la semaine dernière. Il y a celles qui sont prévoyantes et les autres. Le Royaume est à ce prix.

Nous avons tous compris que le maître est Dieu qui confie sa création à l’humanité. Dieu nous fait une confiance absolue. Mais nous, que faisons-nous ? Sommes-nous capables de rendre ce qui nous a été confié et d’offrir ce que nous avons produit ?

Dieu nous a confié l’univers et sa création. Il nous demande de le faire fructifier par notre travail, nous avons reçu cette mission de prendre soin et de faire fructifier l’œuvre de Dieu. Mais au terme de l’histoire, la totalité appartient à Dieu et il nous faudra la lui remettre humblement. Et avec lui faire le bilan de la mission qu’il nous a confiée :

qu’as- tu fais de ce que tu as reçu ? de ta vie, de ta capacité d’aimer, de ta capacité à te mettre au service, de ta foi.

Et à ce moment, il nous faudra lui répondre. Ce ne sera pas le moment d’argumenter ou de trouver de faux fuyants. La vérité de notre vie sera manifestée et le jugement en sera la conséquence. À nous de faire fructifier les talents reçus pour le bien du Royaume et pour le service de l’Église et de nos frères.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL du 12 novembre 2023 – 32e dimanche du Temps Ordinaire – A

Retrouvez la feuille paroissiale pour la période du 11 au 18 novembre 2023

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25, 1-13

Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.” Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” Veillez donc,
car vous ne savez ni le jour ni l’heure.
»

Le prix de l’huile ne cesse d’augmenter !
Je ne suis pas sûr que cette réalité économique soit la pointe de la parabole de Jésus. Le cadre du repas de noce nous est familier. Rappelons-nous les invités au festin et le manque d’habit de noce. Nous nous trouvons plus ou moins dans le même cadre.
Il y a dix jeunes filles et toutes les dix attendent l’arrivée de l’époux. Il tarde à venir, mais elles sont sereines : il va venir, il ne leur reste qu’à attendre. Le voilà, il vient, mais il n’y a que les prévoyantes qui l’accompagnent dans la salle de noces, les cinq autres sont laissées dehors.
Nous retrouvons la même injustice que pour la parabole de la noce du fils du roi, et nous nous indignons de la même manière. Reprenons donc tranquillement les éléments du récit. La salle de noce, l’époux, les jeunes filles et l’huile.
La salle de noce et l’époux sont assez facilement identifiables : il y a, sans nul doute, le Christ et le Royaume. Les jeunes filles semblent être l’humanité. Mais qu’est-ce donc que cette huile qui vient à faire défaut ?
Il faut attendre le retour du Christ. Nous sommes tendus, en tant que chrétiens, vers ce retour glorieux de la parousie. Le Christ a promis de revenir. Nous le lui rappelons à chaque messe ; « Viens Seigneur Jésus » lors de l’anamnèse.
Ce retour ne fait donc aucun doute. Mais ce retour tarde : il était imminent pour saint Paul et cela fait deux mille ans que nous crions vers lui. Cette certitude pourrait commencer à s’estomper. Nous nous sommes habitués à l’absence du Christ, cette attente joyeuse s’est transformée en lassitude, au point où nous nous sommes endormis. L’attente dynamique du Christ nous a épuisés. Attendre est devenu un mode de vie bien peu enthousiasmant, nous avons transformé l’attente de l’époux en un système de valeurs. Que nous manque-t-il donc ? Quelle est cette huile qui nous fait défaut pour retrouver cette énergie ?
En un mot, où est notre espérance ? Sommes-nous sûrs de toujours vouloir entrer dans la salle de noce ? Nous ne savons pas ce qui nous y attend, ou plutôt, nous ne le savons que trop bien. Il faudrait nous préparer de tout cœur à cette rencontre, mais elle nous oblige. Accepter de rentrer dans la salle suppose avoir fait des provisions d’huile.
Accompagner le Christ dans le Royaume, c’est aussi accepter de prendre une part active dans le Royaume.
La parabole nous dit que les filles sages n’ont pas voulu partager, et nous trouvons que cela est une injustice. Partager, ce pourrait être choisir l’espérance, mais aussi œuvrer pour le Royaume, témoigner et donner envie d’y entrer. Il nous faudrait veiller et de nouveau choisir d’accueillir le Christ. Notre attente doit être active, sinon quel sera le prix de l’huile ?

Père Jorge JIMENEZ

Festival Diaconie de la Beauté

Ombre et Lumière

Exposition Ateliers conférences

2 et 3 décembre 2023 – Basilique Saint Bonaventure

Retrouvez ici le programme

Atelier « encre de chine » à la chapelle Saint-Antoine, de 15h à 17h avec le Père Michel Raquet

Diocèse de Lyon

Flux L’Evangile quotidien

  • Messe de la veille au soir

Le saint du jour