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EDITORIAL du dimanche 15 octobre 2023 – 28 e dimanche du Temps Ordinaire – année A

Retrouvez la feuille hebdomadaire du 14 au 22 octobre

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 22, 1-14

Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?” L’autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.” Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus.

Il y a donc un dress code pour le mariage du fils du roi, mais qui le sait ? Que se passe-t-il ? Pourquoi les bien-pensants et les notables, tous ceux qui devraient se ruer à cette réception, déclinent-ils l’invitation ?

Le mariage d’un fils de roi est le lieu où il faut être, là où il faut se faire voir. Le roi aurait-il perdu de son importance, le roi serait-il devenu un paria ? Les excuses données sont sans doute valables, voire louables, mais tout de même, refuser une invitation à un banquet… Quel manque de savoir-vivre ! En particulier pour ceux qui ont assassiné les serviteurs-messagers. Pourquoi un tel accès de violence, il ne s’agit, somme toute, que d’une invitation à une noce…

Si les uns ne veulent se rendre disponibles, allons chercher les autres. Il faut que la fête soit belle, et le banquet est ouvert au plus grand nombre. Allez par les chemins, invitez largement à la noce. La salle du banquet est maintenant pleine. La fête peut avoir lieu, le mariage va être célébré et les convives seront rassasiés.

Il y a tout de même un détail qui gâche la fête : un des convives n’est pas en habit de noce. Un seul, alors pourquoi cette sentence ? Pour un seul, le roi pourrait faire une exception et laisser la fête se dérouler. Une expression me revient : quand le ver est dans le fruit, tout le fruit est pourri. Ne sommes-nous pas dans cette situation ? Il faut tout assainir, sinon il y a danger de contamination.

Essayons de relire cette parabole à la lumière de notre temps. Il serait facile de penser que les invités qui refusent de venir au banquet sont les croyants de la première alliance. Ceux qui ont reçu la révélation, mais qui se trouvent trop occupés pour accepter de se renouveler. Nous acceptons facilement d’être les invités de la dernière heure. D’être ceux qui participent au banquet de noces, mais alors pourquoi l’habit de fête n’est-il pas porté par tous ?

Il nous faut sans doute aller encore plus loin dans la qualification des personnages et ne pas catégoriser trop vite les serviteurs, les premiers et les derniers invités.

Le Seigneur invite et ne cesse d’appeler. La salle du banquet pourrait être nos églises qui ont plus de place pour accueillir que de personnes à accueillir. Le banquet est le repas eucharistique où le Fils de Dieu célèbre ses noces avec l’humanité, et cet invité pourrait être l’un de nous qui ne se réjouit pas de vivre ce moment et qui, par son attitude, est plus proche du ver que du fruit.

Père Jorge JIMENEZ

Diocèse de Lyon

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  • Évangile : « Ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père » (Mt 10, 17-22)

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