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ÉDITORIAL du 17 mars 2024 – 5ème dimanche de Carême – année B

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 12, 20-33

« L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié.
Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.
Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle.
Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera.
»


Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ? – Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci !
Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore.»

Nous voici au point d’orgue des confidences de Jésus. Son âme est bouleversée. La suite est inéluctable. Le grain de blé va mourir, il n’y a aucun doute. Nous sommes témoins d’un moment unique dans la vie du Christ. Jésus s’abandonne pleinement à la volonté du Père.
Le ministère public de Jésus le préparait à cet instant. Il accepte devant nous de donner sa vie. La gloire de Dieu va se manifester en son Fils. Pour la troisième fois, la voix retentit. Nous ne sommes ni au bord du Jourdain, ni au Tabor mais à Jérusalem, la ville où tout ensemble ne fait qu’un. La voix du Père se manifeste pour nous. Elle vient nous ouvrir un avenir possible. Mais que veut dire « glorification » ?
La mort doit-elle être ce lieu où la gloire va se manifester ?
Comment peut-on accepter que la mort soit la gloire ? À vue humaine, nous sommes devant la plus grande des contradictions. Jamais la mort n’est une victoire, si ce n’est la mort de notre ennemi.
Pour manifester cette victoire, Jésus devra lui aussi passer par la mort.
Cette mort physique redoutable, que nous craignons tous. Cette mort qui marque la fin de la relation humaine et des contacts.
La mort, ce gouffre où nous craignons de nous abîmer pour l’éternité.
Jésus ressent-il ces mêmes angoisses ? Son humanité se manifeste-t-elle par ces mêmes expressions ?…
« Père, sauve-moi de cette heure ». L’humanité du Fils de Dieu ne peut se résoudre à perdre sa vie. Ce combat semble être celui de tout le genre humain.
Le Fils de l’homme élevé de terre attirera à lui tous les hommes. Nous voici devant l’espérance. Si nous allons partager une mort semblable à la sienne, il nous attirera à lui par une vie, elle aussi, semblable à la sienne.
L’espérance ne peut mourir, seule la mort sera vaincue et la gloire de Dieu manifestée. Le prince de ce monde va être jeté dehors, et, avec lui, notre ennemi originel qui prétend régner en despote sur notre humanité.
La vie est notre identité, et les disciples du Christ doivent vivre en vivants.
La gloire de Dieu s’est révélée par le témoignage des fils de lumière.
La ténèbre n’est pas ténèbre devant toi, la nuit comme le jour est lumière.

Père Jorge JIMENEZ

Diocèse de Lyon

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