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Heureux ceux qui croient sans avoir vu
Après que Thomas ait désiré toucher les plaies de son Seigneur, après son cri « Mon Seigneur et mon Dieu ! », Jésus délivre une dernière béatitude dans l’Évangile selon Saint Jean :
« Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Nous pensons toujours être les premiers à expérimenter cette vérité dite par le Seigneur. Nous savons que nous croyons sans voir encore. Nous attendons sans cesse la révélation du mystère en totalité. Nous entrons dans une longue chaîne de témoins, qui ont cru sans voir encore ce que Dieu leur avait promis.
Nous ne sommes pas du tout les premiers ! Nous pouvons donc nous instruire des exemples de ceux qui nous ont précédés, et qui ont fait confiance à la Parole de Dieu – à sa promesse. En premier, Abraham : Dieu lui promet une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel, que les grains de sables au bord de la mer. Il a deux enfants, dont un seul né de la promesse. Isaac, son fils, a deux enfants, dont un seul de la promesse. Saint Paul nous dit dans la lettre aux romains :
« Abraham eu foi en Dieu, et cela lui fut compté comme justice ».
Il n’a pas vu la promesse, mais il y a cru sans cesse.
Moïse lui-même, a vu de loin le fruit de la promesse, de ce pays de lait et de miel. Il n’y est pas entré. Pourtant, depuis, il n’est pas né d’homme grand comme Moïse, qui parlait d’homme à homme avec Dieu.
Désormais, nous sommes à la suite de ces témoins, à la suite des apôtres. Nous sommes plongés dans la foi par notre baptême. Nous sommes rendus capables de croire que Jésus est vivant sans le voir encore. À la façon de ces grands témoins, il nous faut faire l’expérience que Jésus est bien présent au milieu de nous sans que nous le voyons encore. Il s’agit de faire l’expérience de la foi.
Père Bertrand Carron.