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Vers du nouveau ?
Les lectures choisies pour la fête de l’Ascension sont très claires : quelque chose de nouveau naît au moment où Jésus monte auprès de son Père, au ciel.
La 1ère lecture et l’Évangile le manifestent. Nous entendrons dans la 1ère lecture le tout début des Actes des Apôtres : récit de l’Ascension de Jésus. Nous entendrons dans l’Évangile la toute fin de l’Évangile de Luc : récit de l’Ascension de Jésus. Dans la Bible, il n’est pas rare d’avoir deux récits de quelque chose de nouveau, en commençant par la Genèse elle-même. En tout cas, si l’auteur de l’Évangile selon Saint Luc voulait nous dire que quelque chose de nouveau commence pour les apôtres, il n’aurait pas fait autrement.
Les apôtres ont donc été secoués à plusieurs reprises, depuis la mort de Jésus, puis sa Résurrection. Voici qu’Il les laisse à nouveau pour aller vers le Père. Voici que du nouveau commence. Ce sera en premier lieu l’élection de Mathias, première décision des apôtres après l’Ascension.
Ne soyons donc pas surpris de ce qui nous est demandé aujourd’hui : nous sommes encore appelés à du nouveau. Les apôtres avaient résisté, nous résistons. Nous savons que les apôtres ont résisté, car ils posent cette question à Jésus : « Est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ? » Ils manifestent là leur désir de pouvoir à la façon du monde, et d’un retour en arrière vers la royauté en Israël. Or ce temps-là est achevé.
Désormais le temps est celui des actes des apôtres, c’est-à-dire de l’Église sous la mouvance de l’Esprit Saint. Tout est à inventer, et à adapter sans cesse. Nous en sommes toujours-là. Nous acceptons une souveraineté de Jésus sous la croix, renonçant au pouvoir pour aimer comme le Christ nous l’a enseigné. Nous participons au renouvellement du monde selon ce que Dieu veut, sans désir de retour en arrière, sans désir de
puissance, et sans crainte face au monde.
Père Bertrand Carron.