Home » Accueil (Page 3)
ÉDITORIAL du 29 septembre 2024 – 26e dimanche du Temps Ordinaire – année B
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9, 38-43.45.47-48
Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez
« Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi
mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le
jette à la mer.
Ça fait mal !
Cela fait trois semaines que nous suivons Jésus sur son chemin avec ses disciples et depuis la
semaine dernière, nous sommes à la maison, à Capharnaüm.
Après le moment de gêne de dimanche dernier, nous voici devant une ronde de questions. Qui est le
plus grand ? La question est réglée. Certains font des signes et s’ils ne sont pas de ta bande, Jésus,
que doit-on faire ?
Je pourrais actualiser la question et demander : s’il y a des gens qui font du bien, qui se mettent au
service des autres, qui sont bienveillants mais qui ne sont pas baptisés, doit-on leur demander
d’arrêter pour garder le monopole de la générosité ?
On se rend bien compte de la stupidité de cette demande : s’ils font du bien, qu’ils continuent ! Nous
avons trop besoin de bonté dans ce monde qui a perdu le sens de l’homme.
Par contre aujourd’hui, l’enseignement brutal de Jésus nous concerne.
Je dis brutal car les paroles de Jésus le sont et doivent être reçues comme autant d’électrochocs et
nous invitent à une introspection, ou pour être moins dans l’analyse, une relecture de nos
comportements.
Coupe, arrache et jette : voici ce que nous demande Jésus de faire avec ce qui nous entraîne au
péché. Jésus nous parle de chute, mais il nous parle en fait de nos ruptures d’amour. Car c’est bien
cela le péché, une rupture du lien de relation avec ceux qui nous aiment et avec celui qui nous aime,
Dieu, Père, Fils et Esprit.
Les lieux mentionnés du péché sont les mains, les pieds et les yeux. En d’autres termes, ce que tu
fais, où tu vas, et ce que tu regardes ou plutôt comment tu regardes.
Est-il besoin de préciser davantage ? Je ne le pense pas.
Mais le premier élément que cite Jésus est d’être un scandale, malheureusement il ne s’agit plus de
faire, d’aller ou de voir, mais d’être.
Quel est l’exemple que nous donnons, de quelle manière sommes-nous en cohérence entre nos
paroles et nos actes ?
Trop d’exemples nous parlent de l’incurie d’hommes et de femmes y compris d’Église, parfois nous-mêmes pouvons être négligents dans nos comportements et nos paroles.
Etre un scandale pour nos frères peut être une réalité quand il nous arrive de parler d’accueil, de
solidarité et de service.
Nous pensons spontanément aux enfants, le modèle que nous donne Jésus pour accueillir le
Royaume, et nous voulons être un exemple pour eux, mais il nous faut aussi penser à ceux qui
rejoignent la communauté des chrétiens : catéchumènes, néophytes ou recommençants, enfants de
l’Église qui ne demandent qu’à grandir en son sein et à éprouver la vérité du comportement de leurs
frères aînés.
Ils disent et ne font pas ! Là se trouve peut-être le plus grand scandale pour nos contemporains.
Père Jorge JIMENEZ
ÉDITORIAL du 6 octobre 2024 – 27 e dimanche du Temps Ordinaire – année B
Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10, 2-16
C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas !
En un évangile nous avons les deux textes les plus utilisés pour les mariages et les baptêmes. En ce qui concerne la vie du couple, la question : « Est-il permis de renvoyer sa femme ? », pourrait paraître légitime dans une société comme la nôtre où l’espérance de vie est de 90 ans. Se lier avec une même personne pour 70 ans donne le tournis.
Nous pouvons entendre ce désir de changement, comme une fois j’ai entendu dire pour justifier un divorce : « Je ne m’amuse plus avec toi » : il semble que, pour cette personne, le mariage était un jeu et qu’à un moment, on ne sait pour quelles raisons, la partie était finie.
Etablir un acte de répudiation souligne le caractère administratif du mariage. Un mariage se conclut devant le maire, mais le divorce est prononcé par un juge. Voilà qui devrait nous faire réfléchir sur la question administrative du lien du mariage.
Il s’agit bien plus que d’un acte conventionnel et la société toute entière est engagée derrière les époux, nous avons souvent tendance à l’oublier.
Le mariage ne peut se réduire à un acte administratif, nous avons cette impression à cause des registres. Ces registres ont une importance cruciale pour la société, ils enregistrent les couples susceptibles d’avoir des enfants. Même si aujourd’hui de très nombreux enfants naissent hors mariage, l’enfant est le véritable enjeu de toute société et celle-ci se mobilise pour eux : infrastructures, crèches, écoles et tout le reste.
Jésus vient ajouter un caractère particulier au mariage : il est la volonté de Dieu.
Le mariage est un don de Dieu. Le mariage n’est ni un simple acte administratif ni un acte social, il est un don. Ce don fait partie du projet de Dieu depuis la création. Il a voulu cette complémentarité entre l’homme et la femme qui deviennent époux. Par ce soutien mutuel et cette vie commune, l’homme et la femme reçoivent pour mission de devenir une seule chair, une seule entité, qui reçoit de Dieu luimême cette capacité inouïe de pouvoir engendrer et accueillir la vie.
Les enfants sont non seulement la finalité de toute société – sans enfant il n’y a aucun avenir – ils sont aussi pour un couple le don de leur amour, en espérant qu’aucune maladie ni impossibilité ne vienne empêcher la génération naturelle. Ils sont, comme le Christ nous l’enseigne, le modèle de l’accueil du Royaume.
Accueillir ce que Dieu veut pour nous, accepter de recevoir et avoir la simplicité de demander, et bien sûr se jeter dans les bras de celui qui nous aime et nous donne la vie. L’enfant est notre modèle de vie spirituelle, la prière du chrétien s’adresse à Dieu comme à un père. N’oublions pas cette dimension fondamentale.
Père Jorge JIMENEZ
Zoom sur le Liban
Le Liban subit une terrible guerre, la situation se dégrade de jour en jour… !
Une chaîne de prière va se mettre en place.
Mais il y a une URGENCE, celle d’aider concrètement le diocèse d’Antélias et particulièrement la paroisse de Bikfaya qui est jumelée avec la nôtre. Bikfaya fait face, de par sa situation géographique en altitude, à un afflux de personnes déplac5ées, qu’il faut nourrir et habiller dans l’immédiat.
La Fondation Saint Irénée, entité émanant du diocèse de Lyon, propose aux paroisses jumelées de transmettre leurs dons.
Trois modalités sont possibles :
1) Par internet : https://don.fondationsaintirenee.org/soutenir,
• en précisant bien « soutien au jumelage avec Antélias au Liban »
• en indiquant dans la case commentaire ‘’pour BIKFAYA’’.
2) Par chèque : à l’ordre ‘’FSI – JUMELAGE ANTELIAS’’, avec un mot qui précise « don dans le cadre de l’urgence de la situation au Liban » et « pour BIKFAYA ». Ces dons peuvent être défiscalisés.
3) En espèces, qui seront reversées à la Fondation Saint Irénée pour Bikfaya.
Les chèques et les espèces peuvent être récupérés à la sortie des messes, ou déposés à la cure de La Tour de Salvagny aux heures d’ouverture ou sous enveloppe dans la boîte aux lettres.
Un immense merci pour votre générosité financière et vos prières !
Contact : Anne-Adélaïde de La Teyssonnière – anneade69@gmail.com
Spi and Chili
Collégiens et lycéens, venez échanger autour d’un film, le vendredi soir de 20h à 22h30
A la maison Saint-Roch à Charbonnières-les-Bains
Aumônerie Jacques Cœur
Collégien, viens échanger autour d’un film, le samedi soir de 18h à 21 h une fois par mois
Les associations familiales catholiques
La bibliothèque des AFC située 8 rue Luizet à Ecully, a réouvert ses portes depuis le 18 septembre. Elle est ouverte le mercredi de 14h30 à 16h30 et le samedi de 10h30 à 12h.
|
---|
ÉDITORIAL du 22 septembre 2024 – 25e dimanche du Temps Ordinaire – année B
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9, 30-37
S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eu l’embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »
Les messes basses, une tradition qui perdure. Parler sans que la principale personne soit au courant de ce qui se dit à son sujet. Malheureusement, n’en est-il pas encore souvent ainsi ?
Jésus annonce aux disciples sa mort et sa résurrection, mais ceux-ci ne retiennent que le passage sur sa mort et déjà ils envisagent la succession. Qui est le plus grand, qui prendra la suite du groupe ? Les questions de succession sont toujours délicates et animent des convoitises, les disciples du Christ n’échappent pas à la règle.
Jésus profite de cette circonstance pour leur donner un nouvel enseignement.
Celui qui veut être le premier doit être le dernier et le serviteur de tous. Cet enseignement tranche avec le désir de devenir le leader. Il nous invite à nous revêtir d’humilité et nous savons que pour Jésus, l’humilité est allée jusqu’à l’humiliation.
Qui choisirait l’humiliation comme chemin de reconnaissance ? Personne, sauf le Christ.
Pour illustrer son propos, Jésus pose un acte symbolique avec le choix de l’enfant.
Qu’est-ce qu’un enfant, en ce temps-là, en Palestine ? Nous sommes bien loin de l’enfant-roi décrit par les psychologues. L’enfant est celui qui n’a pas droit à la parole, qui ne peut rien engager.
L’enfant est celui qui est soumis et qui est en phase d’apprentissage. Il est en devenir.
L’enfant est celui qui a besoin d’un autre pour le protéger, le faire vivre et le chérir.
L’enfant a besoin de l’adulte, à qui il peut demander ce qui lui est nécessaire : la nourriture, les vêtements, la sécurité et la protection, et l’amour. L’enfant découvre qu’il n’est pas tout-puissant et qu’il dépend des autres.
Par cet acte, Jésus donne un complément essentiel à son enseignement : il invite les disciples à avoir l’humilité d’un enfant. Il invite à demander et donc à se reconnaître dépendant.
Jésus nous dit que nous devons accepter cette dépendance, qu’elle nous est constitutive et qu’elle nous sort du fantasme de la toute-puissance. Comme adulte, il nous faudra beaucoup d’humilité pour accepter la dépendance.
Jésus nous demande de ne pas regarder cette dépendance comme une contrainte, ce que nous faisons spontanément, mais comme un lien d’amour.
Cette dépendance à Dieu, en Jésus Christ, est la manifestation de l’amour réciproque entre Dieu et sa créature.
C’est à Capharnaüm, à la maison, que Jésus nous donne cet enseignement.
Il ne pouvait pas le faire dans un lieu plus chargé de sens…
A nous d’accepter de nous laisser envelopper par la tendresse de Dieu et d’avoir l’humilité de lui présenter nos justes demandes. Un père plein d’amour pourrait-il les rejeter ?
Père Jorge JIMENEZ