Home » Accueil (Page 3)
Les enjeux de la vie : comment résonnent-ils pour moi ?
Jeudi 21 novembre 2024 à 20h30 – à la maison paroissiale de Charbonnières-les-Bains
ÉDITORIAL du 27 octobre 2024 – 30 e dimanche du Temps Ordinaire – année B
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10, 46b-52
« Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle don l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.
Que veux-tu que je fasse pour toi ?
Nous sommes nombreux à espérer, un jour, entendre cette parole. Quel est notre désir le plus profond ? L’aveugle, en demandant de retrouver la vue, demande bien plus. Il souhaite avoir une vie pleine, il souhaite sortir de cette exclusion misérable qui a fait de lui un mendiant.
Être aveugle, c’est être condamné à ne pas exister. Mais Bartimée n’est ni sourd ni sans intelligence.
Fils de David, prends pitié de moi !
Ce Bartimée sait que ce Jésus n’est pas un maître comme les autres. Il y a tant d’enseignants, de rabbins, qui se contentent de belles paroles… Ils parlent de Dieu, de la Loi, mais surtout des obligations que chacun doit respecter. Pour autant, ils ne prennent pas soin des personnes. Champions en discours, ils laissent les personnes dans leur néant.
Appeler « fils de David » ce rabbin, c’est lui reconnaître un privilège. Lui seul peut transformer le monde et répondre aux attentes véritables. Descendant direct du grand roi, il pourra faire ce que d’autres ne peuvent pas même imaginer.
Prends pitié de moi. J’ai du prix à tes yeux, j’existe, je sais que tu m’écoutes. La foule est un écran. La foule n’a pas de personnalité. La foule sépare, exclut.
Jésus se rapproche, il fend la foule comme Moïse pour advenir à la vérité.
Appelez-le. Qu’il vienne jusqu’à moi. Lui seul m’importe, car lui seul me connaît.
Va, ta foi t’a sauvé.
Le fils de Timée s’adresse au fils de David. L’un reconnaît l’autre par ce qu’il est, et l’autre par ce qu’il croit.
Les deux se rencontrent et les deux se reconnaissent : Jésus, comme celui qui peut donner à l’homme ce qui lui manque en vérité. Bartimée, comme celui qui espère et qui se sait déjà guéri. Sa foi lui a permis de voir en Jésus son sauveur.
Bartimée n’est pas le seul aveugle de l’histoire. La foule n’est-elle pas aveugle, elle aussi ? Par l’action de Jésus, elle qui était écran devient passerelle.
Quelle place occupons-nous vraiment ?
Nous souhaiterions crier vers le Christ « exauce-nous «. Mais, le plus souvent, nous crions dans le vide.
Avons-nous pleinement conscience de nos besoins et de nos manques ?
Que de fois notre demande est convenue ! Prenons le temps de discerner ce qui nous rendra libres et heureux et qui nous fera devenir passerelles et témoins du Christ.
Que veux-tu que je fasse pour toi ?
Père Jorge JIMENEZ
ÉDITORIAL du 20 octobre 2024 – 29e dimanche du Temps Ordinaire – année B
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10, 35-45
Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Ils lui répondirent :« Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. » Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. »
Que veut dire une telle demande ?
Les dix autres disciples ont bien compris, mais Jacques et Jean veulent les places d’honneur, à la droite et à la gauche du maître.
S’ils réclament cette place, quelle sera la nôtre ?
Nous aussi, nous voulons les places d’honneur, chacun de nous veut les meilleures places. Être à la meilleure table, être le mieux placé sur la photo, dans la salle de spectacle … Qui voudrait la dernière place ?…
Jésus ne leur refuse pas cette place, il ne leur dit pas qu’ils sont orgueilleux, et il ne leur fait pas une quelconque réprimande : il leur parle ouvertement de sa Passion, qui sera aussi la leur. Jacques et Jean ne se dérobent pas. Ils acceptent la coupe et le bain.
Je ne sais pas s’ils ont saisi tout ce que représente la Passion, mais ils l’acceptent.
Il faut revenir sur le trouble des dix autres. Que critiquent-ils : la question ou le fait de vouloir être avec Jésus ? Les deux frères sont maladroits, surtout quand ils semblent vouloir forcer Jésus. Mais nous pouvons aussi lire leur désir de rester auprès de Jésus y compris dans sa mort et sa résurrection. N’estce pas le désir de tout chrétien véritable, vouloir être et rester auprès du Christ, tous les jours ? Si nous comprenons leur demande dans ce sens, elle est plus que légitime. Cette demande devrait même devenir la nôtre : ne jamais être séparé du Christ.
L’Église l’a bien compris, et une des prières du prêtre à voix basse lors de la messe, avant la communion, se termine par : « Fais que je demeure fidèle à tes commandements et que jamais je ne sois séparé de toi ».
Le malaise survient quand les dix disciples prêtent, à tort ou à raison, à Jacques et Jean de vouloir partager aussi la gloire de Jésus dans le Royaume.
Jésus ne laisse pas le doute s’installer et, prenant la parole, il remet chaque chose à sa place. De quel royaume parlons-nous ?
Nous ne sommes pas dans le modèle du monde. La gloire, les honneurs, la puissance et les richesses ne sont pas les finalités des disciples du Christ.
Les disciples du Christ doivent choisir une autre voie que celle du monde. Le service et l’humilité sont les signes du disciple.
L’échec au regard du monde pourrait être la gloire au regard de Dieu.
Il nous faudra offrir ce que nous avons, accepter l’humiliation du serviteur, se dépouiller y compris de notre fierté pour, qui sait, siéger à la droite ou à la gauche du Seigneur, si ces places nous sont destinées.
Père Jorge JIMENEZ
Concert baroque le vendredi 18 octobre à 19h00 en l’église de Dommartin
Avec des oeuvres de Vitali, Bertali, Bach…
ÉDITORIAL du 13 octobre 2024 – 28e dimanche du Temps Ordinaire – année B
Ecoutez l’homélie du Père Jimenez
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10, 17-30
Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.
L’évangile de ce jour nous surprend, et pourrait presque nous agacer. La parole sur les richesses interroge les disciples, lesquels vont jusqu’à reprendre Jésus.
Il y a deux choses remarquables : Jésus connaît la loi par cœur, il récite les commandements comme arguments pour la vie éternelle à la question du jeune homme. Ensuite, Jésus est touché par la candeur de ce dernier. Il est sincère, il vit les commandements … depuis sa jeunesse. L’évangile dit que Jésus l’aima : comme si Jésus se « retrouvait » en lui. Il ne lui reste plus qu’un pas à franchir pour être totalement dans la suite du Christ, celui de l’abandon. Va, vends ce que tu as. Cette demande est trop difficile à exécuter, car il possédait de grands biens.
Qu’il est dur de choisir la pauvreté ! de s’astreindre à la pauvreté radicale… Peu la choisissent réellement, beaucoup la subissent. Quelques saints, comme François d’Assise, font ce choix radical. Même si les religieux font vœu de pauvreté, individuelle, ils ne possèdent rien, mais leur ordre assure ce qui leur est nécessaire. Le choix fondamental de la pauvreté ne peut se comprendre que dans la dynamique de la foi.
Dieu pourvoira !
Il est demandé au jeune homme de faire le saut de la foi, et non de se contenter de l’obéissance à la loi, si bonne soit-elle.
Il est donc impossible à un riche d’entrer dans le Royaume des cieux.
Cette sentence peut devenir angoissante.
Sauf si nous sommes prêts à entendre toute la réponse.
S’il s’agit de notre volonté, s’il s’agit d’un exploit, s’il s’agit d’une leçon que l’on veut donner au monde, la réponse de Jésus est sans équivoque.
En revanche, s’il s’agit d’une disponibilité intérieure, d’un lien aux richesses qui n’est pas un lien de subordination, si l’avoir n’est pas un Mammon par qui nous sommes dominés, alors oui, nous pouvons avoir accès au Royaume. Et même dès ici-bas, car il y va de notre liberté. Nous pouvons être disciples du Christ si nous sommes libres de toutes attaches aliénantes.
Jésus dit que nul n’aura quitté les siens, sans recevoir le centuple. Cette phrase est à entendre aussi avec la foi : non pas « je ne m’attache à personne », mais « je n’attache personne, je ne contrains personne, je suis soucieux de la liberté des gens que je côtoie et que j’aime, je suis même promoteur de leur liberté. »
Il n’y a qu’une liberté qui puisse nous faire rencontrer et suivre le Christ qui nous libère.
Il reste au final une question lancinante : suis-je assez libre ? Qu’est-ce qui – ou qui- m’empêche de me donner totalement et de suivre le Christ ?
Père Jorge JIMENEZ
Chacun peut mettre ses talents au service de l’Eglise !
En rejoignant :
- une équipe liturgique
- une équipe de sacristains
- le partage d’Evangile pour les petits
- l’équipe des funérailles
- l’équipe des maîtres de maison
- l’équipe ménage des églises