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Éditorial du 30 novembre 2025 – 1er dimanche de l’Avent – année A

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Crèche de l’église de Marcy l’Etoile lors de l’école de prière le 3 décembre 2025

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 24, 37-44

Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée.
Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra.

Êtes-vous prêt ? Sommes-nous prêts ? Prêts à quoi ?
En ce dimanche, nous changeons d’année liturgique : nous allons passer une année avec saint Matthieu. Matthieu a traditionnellement comme symbole un homme. L’évangile commence par la généalogie de Jésus Christ et les deux premiers chapitres nous relatent les récits de l’enfance avec en particulier l’annonce à Joseph, la visite des mages et la fuite en Égypte.


Nous pourrions avoir un de ces textes du commencement de l’évangile pour le commencement de l’année, mais il n’en est rien. Les liturges ont décidé de nous plonger dans les textes apocalyptiques. Ces textes veulent nous révéler des vérités sur la personne de Jésus en particulier et sur notre attitude en général.
Jésus nous parle assez régulièrement de son retour, du retour du Fils de l’homme. Nous allons nous préparer tant bien que mal à sa venue et la liturgie nous invite à envisager son retour, sa deuxième venue, comme si nous n’avions pas été assez attentifs à la première.


Tout se passe visiblement le plus normalement du monde. Chacun est affairé à ses occupations, certains même sont affairés à ne rien faire, mais qu’importe. Nul n’a conscience de ce qui se déroule exactement. Ce siècle a oublié ce temps de préparation qu’est l’avent, l’avènement. Nos regards sont fixés non pas sur la crèche, ce qui ne serait déjà pas si mal, mais sur la fête, les cadeaux, le repas, les congés. Tout se passe comme si rien ne se passait, la venue de Jésus est pour ainsi dire une option. Noël est devenu l’occasion unique de faire la fête, dans un temps où les occasions de se réjouir sont devenues bien peu nombreuses.
Alors, comme au temps de Noé, chacun s’occupe.
Le déluge est arrivé et l’humanité a été détruite, hormis une famille. Ce qui va arriver n’est pas une destruction, mais une réorientation de l’humanité, une promesse qui va se réaliser. Un cadeau bien plus grand que ce que nous pouvons imaginer.
Le temps qui s’ouvre ce dimanche nous invite à accueillir cette nouveauté à nulle autre pareille. Rien ne sera plus comme avant grâce à la venue de cet enfant.
Il va y avoir un bouleversement radical dans l’humanité, et nous devons nous y préparer. Si Jésus nous dit que l’un sera pris et l’autre laissé, c’est qu’il s’agit d’une redistribution des cartes et d’une orientation nouvelle de l’humanité. Avec l’annonce de la venue du Fils de l’homme, nul ne peut vivre comme avant, comme s’il ne le savait pas, comme si nul ne l’avait averti.
Notre siècle a oublié que Noël se lit à la lumière de la croix, il en a fait la fête des enfants et des ripailles. Ce qui se joue dans cette venue est le salut de l’humanité. Allons-nous en prendre la juste mesure et nous y préparer ?

Père Jorge JIMENEZ