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ÉDITORIAL du 25 août 2024 – 21 e dimanche du Temps Ordinaire – année B

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6, 60-69

Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ?
Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !…
C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.

À l’heure où j’écris ces quelques lignes de reprise de l’année pastorale, je ne suis pas encore parti en congé, et je devrais encore être dans le pays de mes aïeux. Ne m’en veuillez donc pas si cet édito vous semble déconnecté de la réalité du temps. Merci.

Cela vous scandalise ?
Voilà bien une réflexion qui nous surprend dans la bouche de Jésus. Le Christ peut être objet de scandale. En effet, nous ne devrions jamais nous habituer à la parole de Jésus, elle ne devrait jamais devenir un doux ronron que l’on connaît et qui, tout au plus, nous apaise. La parole et la personne de Jésus doivent sans cesse nous surprendre et parfois même nous scandaliser.
Le mot « scandaliser » a comme définition qu’il paraît incompréhensible, qu’il déroute la raison. Jean Cocteau écrit : Jésus (…) scandalise toujours, il décourage la chance, il s’expose, il se ridiculise, il se ferme les portes, il se crucifie (Poés. crit. II, 1960, p.62).
Voilà un bon rapport concernant notre relation à Jésus. Compte tenu de ses actions, il paraît tout à fait normal, à vue humaine, de se tenir loin de cet homme. Si nous regardons sa vie, tout est échec. Et pourtant, si nous regardons l’autre côté du miroir en acceptant d’être l’objet de la sollicitude du Christ, tout prend alors un nouveau sens. Ses échecs ne sont qu’une autre manière de vivre et d’appréhender le monde. Après quoi cours-tu ?
Ses miracles sont une autre manière de nous offrir un passage vers une vie pleine et entière. Ses discours sont une source inépuisable d’espérance et de vie. Mais le monde ne peut les recevoir, pas plus hier qu’aujourd’hui. Si nous réduisons le monde à ce que nous en connaissons, si nous réduisons la vie à nos manipulations, si nous réduisons l’amour à la satisfaction de nos désirs, effectivement, suivre le Christ est une ineptie.
Il est donc bien normal que le monde des croyants se réduise …
Mais que faisons-nous, alors ? Nous acceptons cet état de fait et nous finissons par baisser les bras. Nous acceptons comme acquise la fin de l’espérance.
En ce début d’année pastorale, je nous demande d’aller chercher au plus profond de nous-même ce qui nous met en route et ce qui nous motive.
Je nous demande de nous mettre au service de la vie et de l’espérance.
Je nous demande de nous donner un peu, beaucoup, passionnément au service de nos frères.
Car à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.

Père Jorge JIMENEZ

Diocèse de Lyon

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  • Évangile : « Il enseignait en homme qui a autorité » (Mc 1, 21-28)

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