Feuille paroissiale du 16 au 24 mars 2024

ÉDITORIAL du 10 mars 2024 – 4ème dimanche de Carême – année B – (Laetare)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3, 14-21

Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.

Nous voici au dimanche de Laetare, dimanche de la joie. Les lectures que l’Église nous donne à méditer connotent bien peu ce que, communément, nous appelons « la Joie » temple détruit, profanation, dispersion, esclavage, exil. La première lecture nous dépeint un tableau peu réjouissant des conditions de vie des Israélites au temps de

Nabuchodonosor. Il nous serait presque facile de reprendre les grands thèmes énoncés et de faire un parallèle avec ce que certains de nos contemporains vivent ou subissent. Les mêmes exactions se retrouvent, il suffit de se déplacer un peu sur le globe terrestre. D’où nous viendra le salut !

Tel est le cri qui pourrait jaillir du fond de ces nuits subies. Dans l’histoire du peuple élu, le même cri a été émis et entendu. Face aux morsures des serpents dans le désert, la santé a été retrouvée lorsqu’ils se sont tournés vers le mât que Moïse brandissait. Lors de la désolation de l’exil, Darius, roi perse, invite les déportés à revenir à Jérusalem.

Le salut nous vient souvent du lieu le plus improbable. Du lieu que nous ne pouvions imaginer. Trop souvent, nous croyons que nous sommes les uniques acteurs et les seuls héros de notre salut. Je peux tout, je fais tout, je suis tout. L’orgueil est notre pire ennemi : il nous retient dans notre plus pure incapacité. Notre salut est dans le nom du Seigneur, lui qui a fait le ciel et la terre. Ce répons nous indique, dans la foi, une vérité spirituelle. Il faut accepter d’accueillir un salut qui n’est pas de nous. Qui n’est pas nous. Dieu veille et entend nos cris, tous les cris. Sa réponse se fait présence, mais il faut avoir l’humilité de nous détacher de notre solution immédiate. Dieu nous sauve par les moyens qui lui sont propres. Voici donc la source de la joie. Elle ne se trouve ni dans notre intelligence, ni dans notre force ou notre technicité. Elle se trouve dans la promesse de Dieu. Notre véritable joie est la promesse. Comme pour Abraham, Moïse et les prophètes, comme pour Marie et tous les saints, la bénédiction de Dieu a été prononcée sur chacun de nous. Je ferai de toi une grande nation, va, conduis mon peuple, tu donneras au monde le Fils du Très-Haut, ne crains pas.

Chacun de nous peut, dans l’intimité de sa prière, retrouver la bénédiction que Dieu a faite sur sa vie. Est-elle difficile à entendre ? Nous surprend-elle ? Sommes-nous dans le désarroi devant cette parole ? Oui, sans aucun doute. Mais Dieu est cette source inépuisable de vie qui, jour après jour, est à nos côtés et nous irradie de son amour et de sa promesse. La joie de notre cœur est dans le nom du Seigneur.

Père Jorge JIMENEZ

Feuille hebdomadaire du 9 au 17 mars 2024

Concert le dimanche 10 mars à 16h00 en l’église de Lentilly

De vous à voix, les chants sacrés du monde

En partenariat avec l’association « en avant pour Fabien »

ÉDITORIAL du 3 mars 2024 – 3 e dimanche de Carême – année B

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 2, 13-25

Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs.

Peut-on dire qu’il y a une sainte colère ? Jésus, devant les marchands du Temple, s’emporte et détruit les étals. Avait-il tort ou raison ?
Il prive des commerçants de leur outil de travail, mais il fait avant tout respecter la dignité du Temple. Ce faisant, il dénonce également les compromis et compromissions des prêtres et pharisiens en charge de ce lieu saint. Un guide me disait lors d’un pèlerinage en Terre sainte : « Tu sais, ici, c’est simple : tout est compliqué ».
Cette phrase peut parfaitement illustrer notre réaction vis-à-vis de ce que vient de faire le Christ. Mais aussi, d’une façon plus générale, elle illustre les atermoiements de nos vies. Pendant les quarante jours du Carême, nous allons relire notre histoire, et sans aucun doute, nous arrêter sur des moments qui nous ont fait souffrir, ou des moments où nous avons fait souffrir.
Quelle va être notre attitude face à ces événements ? Nous auto-justifier et nous absoudre, ou essayer de comprendre ce qui était en jeu à ce moment-là, et les raisons de cette réaction excessive… Une fois cette démarche accomplie, il ne nous restera plus qu’à vivre une réconciliation, d’abord avec nous-mêmes, puis, si cela est possible, avec nos frères et devant Dieu.
Père Jorge JIMENEZ

Feuille hebdomadaire du 3 février au 9 mars 2024

Concert le dimanche 17 mars à 17h en l’église de La Tour de Salvagny

Chœur de femmes GAIA

Propositions pour le Carême 2024

Pain Pomme Riz

chaque vendredi de carême à 12h30 à la salle Saint-Edmond à La Tour de Salvagny

Conférences sur l’iconographie

Par le Père Michel Raquet à la maison paroissiale Saint Roch, à Charbonnières les 6, 13 et 20 mars à 20h30

Parcours de carême proposé par le diocèse

Ecole de prière proposée par le diocèse

ÉDITORIAL du 18 février 2024 – 1er dimanche de Carême – année B

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1, 12-15

Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient. Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile.


Il y a huit semaines, nous fêtions la Nativité, et aujourd’hui, au terme de cette huitième semaine, nous voici engagés dans le temps du Carême. Le temps est passé si vite que je suis persuadé que nous sommes tous encore dans la dynamique de Noël. Par conséquent, nous ne savons pas comment aborder ce temps de pénitence qui s’annonce. Nous faut-il vraiment passer du rire aux larmes ?
L’Evangile que l’Eglise nous donne en saint Marc cette année est à l’unisson de nos interrogations. D’ailleurs, il n’y a pas de long discours, rien n’est dit sur les tentations, nous n’avons qu’une simple mention de la durée.
Nous notons cependant que quelques éléments vont pouvoir nous accompagner. Tout d’abord la durée des quarante jours. Nous commençons à savoir reconnaître les chiffres symboliques et là, nous reconnaissons le chiffre de l’homme : le quatre. Les quatre éléments, les quatre points cardinaux, les quatre âges de la vie. Nous comprenons qu’il s’agit de l’humanité de Jésus qui est en question, le multiple dix indique la longueur du temps. En un mot, il s’agit d’un temps long où Jésus va devoir faire face, dans son humanité, aux éléments qui l’entourent.

Cela nous renvoie à notre propre humanité. Comme pour Jésus, il n’y a pas d’autre endroit où nous soyons sollicités. Le diviseur est présent, Satan préside à ce temps où les éléments vont se déchaîner contre Jésus, il y a même des bêtes sauvages. Mais Jésus, bien que seul physiquement, ne l’est pas : les anges le servent. Jésus est en présence de Dieu et les anges sont la manifestation de cette proximité.


Que pouvons-nous retenir de cet évangile ? Les quarante jours sont pour nous cette occasion de ressaisir notre humanité et notre rapport au monde. Nous sommes sollicités de tous côtés, nous sommes entraînés dans une course folle. Où est notre priorité ? Je ne vous cacherai pas que les quarante jours vont passer comme le temps qui nous sépare de Noël, sans que nous nous en rendions compte. Si c’est le cas, je serais tenté de dire que nous n’avons pas été attentifs à ce que nous vivions.


Les quatre éléments peuvent représenter notre rapport au monde, aux richesses, à la nature et, bien sûr, au temps. Que faisons-nous de celui-ci ? Est-il une chance ou une contrainte ? Avons-nous décidé de nous laisser du temps ? Du temps pour Dieu, et du temps pour la rencontre du visage de Dieu dans celui de nos frères. Le tentateur est présent. Comme nous l’avons déjà expérimenté, il va tout mettre en oeuvre pour nous occuper, pour nous détourner de notre projet de rencontre.


Au terme de ce temps de Carême, il n’y aura qu’une seule chose qui devra s’imposer à nous : le Témoignage. Nous aurons eu quarante jours pour creuser le désir de Dieu dans nos vies : il faudra bien, à un moment ou à un autre, faire comme Jésus et sortir proclamer que le règne de Dieu est tout proche, car nous en aurons fait l’expérience.


Père Jorge JIMENEZ

Marche sous les étoiles sous le patronage de Saint-Joseph

Nuit du 15 au 16 mars 2024 de 20h à 9h30

Départ de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or arrivée au Sanctuaire d’Ars

Diocèse de Lyon

Flux L’Evangile quotidien

  • Évangile : « Je vous donne ma paix » (Jn 14, 27-31a)

Le saint du jour