Feuille paroissiale du 17 au 25 février 2024

Journée de recollection le vendredi 16 février 2024

Sur le thème de « L’émerveillement »

Au domaine Saint-Joseph à Ste Foy les Lyon de 9h30 à 16h00

Feuille hebdomadaire du 10 au 18 février 2024

ÉDITORIAL du 11 février 2024 – 6e dimanche du Temps Ordinaire – année B

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1, 40-45

Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.

Confidentiel grande diffusion. Nous voici devant un exemple typique de guérison, comme l’évangile en relate de nombreuses. Rien d’extraordinaire : une parole, un geste. Le salut est à l’oeuvre. La lèpre, nous le savons maintenant, est considérée comme le signe visible d’une désobéissance. Le lépreux doit se montrer au prêtre pour être réintégré dans la communauté. Jésus ne lui demande rien d’autre que d’obéir à la loi de Moïse. Ce faisant, Jésus manifeste qu’une puissance de salut est à l’oeuvre. Rien d’autre, mais rien de moins. La consigne donnée au lépreux de se taire participe à cette annonce du salut. Un salut efficace et discret. Un salut à l’oeuvre dans le coeur des hommes. Rien d’ostentatoire, mais devant être proclamé par les autorités religieuses du temps. Si le lépreux est guéri, cela signifie que le péché lui est remis. Seul le prêtre peut manifester la remise des péchés. Le lépreux est guéri, il sait que le Seigneur Jésus a agi en lui et pour lui. Il sait que le salut vient par ce Jésus qui agit de manière puissante. Le lépreux proclame sa guérison et indique la source du salut. Ce qui devrait être une reconnaissance envers Jésus devient un frein. Il n’est pas un guérisseur : ses guérisons sont le signe du Royaume inauguré. Le salut s’est manifesté, non et la guérison est arrivée. Faire de Jésus un thaumaturge, c’est le réduire à un médecin peu conventionnel. Le silence est de mise. La seule parole qui reconnaisse la rémission des péchés est celle du prêtre et celle-ci est confisquée par l’exubérante proclamation du lépreux guéri. Cet évangile n’est-il pas d’une étrange actualité ? Parfois nous prêtons plus d’attention à celui qui témoigne qu’au contenu du témoignage. Le cri « Je suis guéri ! » vient masquer la profession de foi « Le Christ m’a guéri ».
L’arbre cache la forêt et les manifestations trop excentriques nous détournent de la véritable source du salut. Je donne quelques exemples qui ne veulent stigmatiser personne, mais qui peuvent être signes d’une profonde confusion : Les confessions de tel prêtre qui oublie que c’est Dieu qui pardonne. Les prédications de tel autre qui néglige d’annoncer les mystères de Dieu. Les soirées de prières et de louange qui deviennent des concerts, à la gloire des artistes. Les campagnes d’évangélisation qui ont pour objectif de remplir les églises, et non les coeurs. Les témoignages qui séduisent, au lieu d’orienter le regard sur le Christ. Habillons-nous de simplicité et d’humilité. Seul Dieu sauve et nous sommes des serviteurs quelconques.
Père Jorge JIMENEZ

Editorial du dimanche 4 février 2024 – 5° dimanche du temps Ordinaire année B

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,29-39

Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche. Ils le trouvent et lui
disent : « Tout le monde te cherche. » Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les
villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je
suis sorti. »


Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons. Jésus le guérisseur. Après avoir expulsé un démon, le voici à l’œuvre avec la belle-mère de Pierre. Il la guérit en douceur, avec tendresse, en la prenant simplement par la main. Rien de magique, pas de parole
abracadabrantesque. Il la fait se lever et la fièvre la quitte. La fièvre n’a pas de place dans cette relation entre Jésus et l’humanité que représente la belle-mère.
À cette époque les rabbins considéraient les maladies non pas comme les symptômes d’un dérèglement, mais comme signe d’une rupture et d’un châtiment. Là il s’agit de la marque d’une infidélité, comme dans le livre de lévitique 26,16, l’infidélité du peuple à son Dieu. Avec tendresse et douceur Jésus vient rencontrer l’humanité et lui renouer ce lien rompu. La belle-mère se lève et les sert, il n’y a pas de rupture, tout rentre de nouveau dans l’ordre. Chacun est à sa place.
L’humanité sert Dieu et Dieu veille sur sa création. La nouvelle de la guérison se répand comme une véritable trainée de poudre. La parole de Jésus est agissante et il remet toute chose en ordre. La ville se presse pour être remise en état. Exit les démons, chacun retrouve sa juste place dans la société. Cela pourrait durer indéfiniment tant il y a de démons à expulser et de personnes à remettre en état.
Mais Jésus n’est pas un guérisseur. Jésus accomplit l’œuvre du père et c’est auprès du père que les disciples le trouvent. C’est au cœur de la nuit que Jésus est allé trouver le Père. Il est allé le rencontrer au cœur des ténèbres humaines. Ils veulent user de son pouvoir de guérisseur, mais c’est pour annoncer le royaume que Jésus est sorti. Nous nous trompons souvent sur Jésus, comme le peuple qui le cherche.


Pourquoi cherchons-nous Jésus et quelle est notre demande ? Seigneur guérit nous ! Seigneur-sauve nous ! De quoi, de qui ? Jésus annonce l’évangile du Royaume, un autre mode de vie est possible. Nous pouvions choisir autre chose qu’une vie bornée et limitée à la satisfaction immédiate de nos désirs. Jésus vient nous sauver, bien trop souvent de nous-mêmes en expulsant nos démons, notre manière de nous complaire dans la médiocrité, de notre incapacité à ouvrir nos mains et notre cœur. C’est pour cela que je suis sorti du cœur du Père pour vous rencontrer dans le secret de votre cœur.


Jorge JIMENEZ

Feuille hebdomadaire du 3 au 11 février 2024

ÉDITORIAL du 28 janvier 2024 – 4 eme dimanche du Temps Ordinaire – année B

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1, 21-28

Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui.

Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité !
Les prédicateurs n’ont qu’à en prendre de la graine. Est-ce qu’une parole peut changer le cours d’une vie?

Personnellement, j’en suis persuadé, et vous peut-être aussi.

Je vous invite pendant quelques minutes à faire cet exercice. Fermez les yeux et repensez à votre histoire, et aux milliards de mots que vous avez entendus le long de vos années. Il y a des paroles d’informations, des ordres, des conversations pour passer le temps, et au cœur de tout cela, il y a quelques paroles qui vous ont transformé et qui ont changé le cours de votre vie.
Il y a, bien sûr, ces paroles fondatrices, ce « je t’aime » qui vous émeut encore quand il revient à votre mémoire et qui a été le point de départ de votre vie de couple. Il y a ce premier « papa » ou « maman » qui vous a tiré des larmes de joie et de fierté. Il y a cette conversation qui a décidé de votre orientation professionnelle ou vocationnelle. Et, un jour, il y a eu cette parole de Dieu entendue au plus profond de votre cœur qui vous a fait devenir chrétien. Il faut cette expérience fondatrice pour passer du chrétien de
surface à l’engagement d’une vie.
Cet esprit impur entend la parole de Jésus. Il ne peut plus être celui qui possède l’homme. L’esprit impur est expulsé par la volonté de Dieu. Il ne peut y avoir de cœur divisé devant le Seigneur. Jésus est venu pour notre libération et notre unité. Ce qui nous divise doit être chassé avec force de notre vie. Bien évidemment, nous avons tous une propension au péché. Il y a des attitudes, des paroles, des choix qui nous entraînent loin de la source de la vie et de l’amour qu’est le Christ. Jésus nous a donné sa Parole
comme bouclier et comme force pour le combat. Le combat est toujours difficile, le possédé entre en convulsions. Nous faisons une expérience similaire quand nous voulons chasser de nos vies cette inclination au mal. Ce combat entraîne des soubresauts et des tergiversations : nous voulons tout à la fois nous libérer et nous convertir, et nous ne le voulons pas… La Parole de Dieu est toujours une parole nouvelle qui doit nous aider à avancer vers le Seigneur et à habiller notre cœur d’une louange ininterrompue.
L’enseignement donné avec autorité est cet enseignement qui nous permet de devenir davantage disciple de celui qui nous aime et qui nous équipe pour la bataille, parfois contre un esprit impur, mais aussi parfois contre nous-mêmes. La Parole de Dieu n’est pas une parole humaine, mais elle est aujourd’hui portée par des hommes et des femmes, par des corps de chair qui forment l’Église.

Cette Église qui est la volonté de Dieu et qui a les paroles de la vie éternelle.

Père Jorge JIMENEZ

Feuille hebdomadaire du 27 janvier au 4 février 2024

Ecole de prière

Goûter la prière personnelle dans différentes traditions spirituelles

Lors de la période de Carême, Mgr Olivier de Germay vous invite à découvrir les différentes traditions spirituelles , après la messe du mercredi de la cathédrale Saint-Jean, dans la chapelle des chanoines chauffée.

5 mercredis pour goûter la prière personnelle

  • 21 et 28 février
  • 6, 13 et 20 mars

Les participants découvriront l’oraison sous des formes variées lors d’un temps d’enseignement, suivi d’un temps de prière, qui sera la mise en pratique de cet enseignement, le tout dans un format rapide de 45 minutes.

Pour en savoir plus rendez-vous sur le site du diocèse

Editorial du 21 janvier 2024 – 3e dimanche du Temps Ordinaire – année B

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1, 14-20

Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs.

L’Église nous donne à méditer une nouvelle version de l’appel des disciples. L’appel fait partie de l’ADN de l’Église. Jésus ne cesse d’appeler, bien sûr, pour former son groupe d’apôtres. Mais plus certainement parce qu’un homme seul, hier comme aujourd’hui, est un homme perdu.
Simon, André, Jacques et Jean nous sont présentés dans leur activité habituelle. Ce sont des pêcheurs, ils travaillent au bord du lac, ils pêchent ou réparent leurs filets. Une activité bien naturelle, en somme. Rien d’extraordinaire en cette journée, si ce n’est que Jésus les appelle. Sa prédication est simple, elle reprend celle du Baptiste : « convertissez-vous ».
Mais alors pourquoi répondre à cet appel ? Qu’a donc la parole de Jésus pour qu’elle leur fasse tout quitter ? y compris leur père. Il y a un ajout aux paroles de Jean, qui passe de nos jours inaperçu, le « croyez à l’évangile ». Croyez à la Bonne Nouvelle. C’est cette bonne nouvelle qui suscite l’adhésion des premiers disciples. Quelle est cette bonne nouvelle ? Ou plutôt, qui est cette bonne nouvelle ?
C’est Jésus lui-même qui passe dans nos vies.
Suivre Jésus suppose une radicalité de choix. L’amour de Dieu ne fait pas nombre avec l’amour humain. On peut aimer pleinement son époux, son épouse et ses enfants tout en aimant Dieu d’un amour véridique. La suite de Jésus, la Sequela Christi, implique quant à elle un engagement de tout son être. Qui va se traduire par une imitation du Christ.
Je le suis, je désire mettre mes pas dans ses pas, ma vie dans ses mains. Devenir pour ainsi dire un autre Christ, un « Alter Christus », comme l’écrit le Bienheureux Antoine Chevrier aux prêtres du Prado, sa fondation à Lyon.
Les disciples-pêcheurs du lac de Tibériade vont faire cette expérience du don total de leur vie entre les mains de celui qui est Bonne Nouvelle. Jésus est l’Évangile en actes et sa prédication est le programme de vie qu’il propose.
Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. Qu’attendez-vous de plus, quelle est votre espérance, les temps sont achevés, Dieu est à vos côtés. Il est venu inaugurer un nouveau règne où les relations sont transformées, où il n’y a plus de soumission ni d’oppression. Cet inconnu auprès de toi est ton frère. Veux-tu vivre cela, crois-tu cela possible ? Si oui, change de vie, change de regard, change de valeurs et suis-moi.
Cet appel du Christ dans cette radicalité n’est pas réservé aux disciples du bord du lac de Génésareth. Des hommes et des femmes de tous temps ont senti cet appel à tout quitter pour le suivre.
Aujourd’hui encore et toujours le Christ appelle, par son Église, à le suivre en nous mettant au service de l’humanité. L’appel est d’une éternelle actualité : sans notre réponse généreuse, nous risquons de laisser des hommes et des femmes de notre temps seuls et sans réponses à leurs véritables questions. Acceptons d’entendre cet appel et de devenir nous aussi des disciples appelant.
Père Jorge JIMENEZ
Paroisse de l’Esprit saint des Portes de Lyon
espritsaintdesportesdelyon@gmail.com
DOMMARTIN – LA TOUR DE SALVAGNY – LENTILLY

Diocèse de Lyon

Flux L’Evangile quotidien

  • Évangile : « L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout » (Jn 14, 21-26)

Le saint du jour