Home » Horaires des messes

Feuille paroissiale du 13 au 28 avril 2024

Feuille hebdomadaire du 6 au 14 janvier

Horaires des messes

Messes du week-end

Samedi 18h30

  • chaque semaine en alternance semaines paires Lentilly / semaines impaires Dommartin
  • chaque semaine en alternance semaines paires Marcy l’Etoile / semaines impaires Sainte-Consorce

Dimanche 10h30

  • Esprit Saint des portes de Lyon : La Tour-de-Salvagny
  • Sainte Famille : Charbonnières.

Messes en semaine

  • Mardi 8h45 à Charbonnières
  • Mercredi à 9h00 à Lentilly
  • Jeudi 8h45 à La Tour de Salvagny
  • Vendredi à 12h00 à Marcy l’Etoile suivi de l’adoration de Saint-Sacrement

Adoration du Saint Sacrement le 1er vendredi du mois à 20h30 à La Tour de Salvagny

Messes en famille

  • Samedi 20 janvier à 18h30 à Dommartin ou Dimanche 21 janvier à Charbonnières
  • Mercredi 14 février, Mercredi des Cendres à Charbonnières ou à La Tour de Salvagny
  • Jeudi 28 mars, Jeudi Saint à Charbonnières ou à Lentilly
  • Samedi 4 mai 18h30 à Lentilly ou Dimanche 10h30 à Charbonnières

Rendez-vous de l’année

Samedi 10 et dimanche 11 février : messe d’envoi des visiteurs auprès des malades et des handicapés

Samedi 4 et dimanche 5 mai : messe des sacrements des malades

Samedi 18 mai : Messe « Vigile de Pentecôte » à Lentilly

ÉDITORIAL du 19 novembre 2023 -33e dimanche du Temps Ordinaire – année A

Retrouvez la feuille paroissiale du 18 au 26 novembre

7 ème Journée mondiale des pauvres

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25, 14-30

Tu as ce qui t’appartient.” Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »

Que devons-nous faire fructifier et pourquoi ?

Il y a les bons et les mauvais. Il y a ceux qui doublent la mise et celui qui ne fait rien. Le vrai problème est là, c’est qu’il n’a rien fait. Les deux premiers serviteurs ont reçu les biens du maître, comme le troisième,

d’ailleurs. Il faut noter que le maître partage tous ses biens et qu’il ne garde rien. Sa confiance est totale, il part. Il ne laisse aucune consigne. Chacun sait ce qu’il doit faire.

Il confie ses biens selon la capacité de chacun. Chaque serviteur se retrouve en charge d’un bien qui ne lui appartient pas et dont il est responsable. Ainsi livré à lui-même, que faire de cette confiance ? La somme est pour chacun colossale, un simple talent représente l’équivalent de 6000 journées de salaire. Une telle somme pourrait facilement faire tourner la tête. C’est sans doute ce qui se passe pour le troisième serviteur, qui a eu peur et qui a enterré son talent. Les deux autres ont pris un risque et ont su, chacun à leur manière, faire fructifier ce qui a leur été confié.

À son retour, le maître retrouve la totalité de sa mise. Aucun des serviteurs n’a été malhonnête. Aucun n’a perdu de la somme confiée, alors pourquoi une telle sentence à l’égard du troisième ?

Cette parabole fait immédiatement suite à celle des jeunes filles de la semaine dernière. Il y a celles qui sont prévoyantes et les autres. Le Royaume est à ce prix.

Nous avons tous compris que le maître est Dieu qui confie sa création à l’humanité. Dieu nous fait une confiance absolue. Mais nous, que faisons-nous ? Sommes-nous capables de rendre ce qui nous a été confié et d’offrir ce que nous avons produit ?

Dieu nous a confié l’univers et sa création. Il nous demande de le faire fructifier par notre travail, nous avons reçu cette mission de prendre soin et de faire fructifier l’œuvre de Dieu. Mais au terme de l’histoire, la totalité appartient à Dieu et il nous faudra la lui remettre humblement. Et avec lui faire le bilan de la mission qu’il nous a confiée :

qu’as- tu fais de ce que tu as reçu ? de ta vie, de ta capacité d’aimer, de ta capacité à te mettre au service, de ta foi.

Et à ce moment, il nous faudra lui répondre. Ce ne sera pas le moment d’argumenter ou de trouver de faux fuyants. La vérité de notre vie sera manifestée et le jugement en sera la conséquence. À nous de faire fructifier les talents reçus pour le bien du Royaume et pour le service de l’Église et de nos frères.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL du 12 novembre 2023 – 32e dimanche du Temps Ordinaire – A

Retrouvez la feuille paroissiale pour la période du 11 au 18 novembre 2023

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25, 1-13

Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.” Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” Veillez donc,
car vous ne savez ni le jour ni l’heure.
»

Le prix de l’huile ne cesse d’augmenter !
Je ne suis pas sûr que cette réalité économique soit la pointe de la parabole de Jésus. Le cadre du repas de noce nous est familier. Rappelons-nous les invités au festin et le manque d’habit de noce. Nous nous trouvons plus ou moins dans le même cadre.
Il y a dix jeunes filles et toutes les dix attendent l’arrivée de l’époux. Il tarde à venir, mais elles sont sereines : il va venir, il ne leur reste qu’à attendre. Le voilà, il vient, mais il n’y a que les prévoyantes qui l’accompagnent dans la salle de noces, les cinq autres sont laissées dehors.
Nous retrouvons la même injustice que pour la parabole de la noce du fils du roi, et nous nous indignons de la même manière. Reprenons donc tranquillement les éléments du récit. La salle de noce, l’époux, les jeunes filles et l’huile.
La salle de noce et l’époux sont assez facilement identifiables : il y a, sans nul doute, le Christ et le Royaume. Les jeunes filles semblent être l’humanité. Mais qu’est-ce donc que cette huile qui vient à faire défaut ?
Il faut attendre le retour du Christ. Nous sommes tendus, en tant que chrétiens, vers ce retour glorieux de la parousie. Le Christ a promis de revenir. Nous le lui rappelons à chaque messe ; « Viens Seigneur Jésus » lors de l’anamnèse.
Ce retour ne fait donc aucun doute. Mais ce retour tarde : il était imminent pour saint Paul et cela fait deux mille ans que nous crions vers lui. Cette certitude pourrait commencer à s’estomper. Nous nous sommes habitués à l’absence du Christ, cette attente joyeuse s’est transformée en lassitude, au point où nous nous sommes endormis. L’attente dynamique du Christ nous a épuisés. Attendre est devenu un mode de vie bien peu enthousiasmant, nous avons transformé l’attente de l’époux en un système de valeurs. Que nous manque-t-il donc ? Quelle est cette huile qui nous fait défaut pour retrouver cette énergie ?
En un mot, où est notre espérance ? Sommes-nous sûrs de toujours vouloir entrer dans la salle de noce ? Nous ne savons pas ce qui nous y attend, ou plutôt, nous ne le savons que trop bien. Il faudrait nous préparer de tout cœur à cette rencontre, mais elle nous oblige. Accepter de rentrer dans la salle suppose avoir fait des provisions d’huile.
Accompagner le Christ dans le Royaume, c’est aussi accepter de prendre une part active dans le Royaume.
La parabole nous dit que les filles sages n’ont pas voulu partager, et nous trouvons que cela est une injustice. Partager, ce pourrait être choisir l’espérance, mais aussi œuvrer pour le Royaume, témoigner et donner envie d’y entrer. Il nous faudrait veiller et de nouveau choisir d’accueillir le Christ. Notre attente doit être active, sinon quel sera le prix de l’huile ?

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL du dimanche 5 novembre 2023 – 31e dimanche du Temps Ordinaire – année A

Retrouvez la feuille paroissiale pour la période du 4 au 12 novembre

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 23, 1-12

« Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus donner le titre de
maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé
. »

Vous voyez, le Seigneur pense comme moi ! Nous avons une espèce de satisfaction à lire ces lignes. Quand Jésus vient tancer les pharisiens et les scribes, le parallèle est vite fait avec les prêtres, voire les évêques, que nous avons.
Comme les scribes, ils sont paresseux, ils ne peuvent rien faire seuls, ils demandent toujours aux autres de faire ce qui est de leur office. Ils sont vaniteux, ils paradent et se font remarquer. Ils manquent de simplicité et le pire de tout, ils disent et ne font pas.
Jésus leur reproche leur incohérence, et nous ajoutons nous aussi notre petit couplet, au cas où Jésus ait oublié quelque chose…
En pensant cela, n’avons-nous pas l’impression de faire partie, nous aussi, du même lot ? Scribes et pharisiens font partie de la même humanité que nous, alors pourquoi voulons-nous qu’ils soient meilleurs que nous ? Qu’ils ne partagent pas les mêmes limites que nous ?
Une seule phrase de l’Evangile résume le comportement et le jugement que nous devons avoir les uns vis-à-vis des autres : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. Aimez-vous comme des frères. Que faisons-nous de ce commandement du Seigneur ? L’amour du prochain résume à lui seul la loi et les prophètes.
Etre frères suppose que nous nous reconnaissions tous fils du même Père, comme le disons à la prière dominicale. Effectivement, personne n’est père et personne n’enfante les autres. Nous sommes tous fils de Dieu. Avec le même raisonnement, nous pouvons aussi dire qu’il n’y a qu’un seul enseignant et un seul maître, le Saint-Esprit, qui enseigne tout en tous.
Nous comprenons fort bien cette injonction du Seigneur : n’appelez personne père, n’appelez personne maître. Dans le royaume de Dieu, il n’y a ni maître ni père, mais simplement des frères au service les uns des autres.
Alors pourquoi ces titres existent-ils toujours ? Est-ce par orgueil ou simplement par tradition ? Peut-être aussi pour signifier une autre réalité : il est parfois nécessaire de se reposer sur un père ou de s’en remettre à l’avis d’un maître. Nous sommes dans un entre-deux, le Royaume est inauguré et il n’est pas encore réalisé. Nous avons toujours besoin d’un autre, qui peut être le signe du Tout Autre, qu’il soit prêtre ou pas, qu’on l’appelle père, maître ou pas … La seule posture qui soit acceptable pour l’un et pour l’autre est une humilité profonde, que nous pouvons toujours demander à Dieu de nous donner.


Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL du 29 octobre 2023 – 30 e dimanche du Temps Ordinaire – année A

Retrouvez la feuille paroissiale pour la période du 28 octobre au 12 novembre

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez pour le 30e dimanche du Temps Ordinaire

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez pour la Toussaint, 1er novembre

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez pour le jour des défunts, 2 novembre

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 22, 34-40

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. »


Mettre Dieu à l’épreuve.
Ce pharisien ne manque pas de toupet ! Il va interroger Jésus, le Rabbi, non pas sur une question de mœurs ou de conduite, mais sur une question de religion.
Il lui demande le premier commandement, et Jésus lui récite le « Shéma Israël ». Cette prière qui est la base de toute la relation d’Israël avec son Dieu. Cette prière qui se trouvait écrite sur des milliers de parchemins à l’entrée des maisons, dans les mézouza. Cette prière, tirée du livre du Deutéronome, indique avant tout que tout juif est dans une relation d’alliance avec son Dieu unique.
Le pharisien demande au Rabbi s’il vit les commandements, et quelle est sa relation à Dieu. En effet, la Thora contient les livres de la loi et ceux-ci codifient et font exister cette relation fondamentale entre Dieu et son peuple.
Nous comprenons maintenant le surprenant de cette scène. Jésus n’est pas interrogé sur le catéchisme, mais sur sa relation à Dieu son Père. La réponse ne pouvait être autre. « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… » et qui plus que lui peut l’aimer ?
Jésus pouvait s’arrêter à cette réponse, mais non, il continue. Il ouvre sa réponse et englobe le prochain au même titre que Dieu.
Le prochain n’est pas désigné, le prochain n’est pas un ami, ni un membre de la famille. Le prochain est cet inconnu sur le bord du chemin, qu’illustre parfaitement la parabole du bon samaritain. C’est cette personne-là qu’il faut aimer comme soi-même. Cette personne qui vient nous déplacer et perturber notre quotidien. « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Il y a donc trois personnes qui doivent vivre d’une relation d’amour ; Dieu avant toute chose, le prochain et soi-même. Le dernier est souvent le plus mal loti. Par cette simple phrase, Jésus vient interroger nos relations fondamentales. Nous sommes aussi appelés à nous aimer et, j’en conviens, c’est souvent la relation la plus difficile à mettre en place.
Nous aimer dans ce que nous sommes. Nous aimer dans les relations que nous entretenons avec ceux que nous côtoyons et qui nous renvoient une image de nous-mêmes qui parfois nous dérange. Nous aimer dans notre relation à Dieu. Ce Dieu qui sans cesse nous bénit et qui nous accompagne, mais que bien souvent nous délaissons au profit de chimères.
De ces relations dépendent toute la loi et les prophètes.
Avec le Christ, ce pharisien nous interroge : Où en sommes-nous dans ces relations d’amour et de vie ?

Père Jorge JIMENEZ

EDITORIAL du dimanche 15 octobre 2023 – 28 e dimanche du Temps Ordinaire – année A

Retrouvez la feuille hebdomadaire du 14 au 22 octobre

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 22, 1-14

Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?” L’autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.” Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus.

Il y a donc un dress code pour le mariage du fils du roi, mais qui le sait ? Que se passe-t-il ? Pourquoi les bien-pensants et les notables, tous ceux qui devraient se ruer à cette réception, déclinent-ils l’invitation ?

Le mariage d’un fils de roi est le lieu où il faut être, là où il faut se faire voir. Le roi aurait-il perdu de son importance, le roi serait-il devenu un paria ? Les excuses données sont sans doute valables, voire louables, mais tout de même, refuser une invitation à un banquet… Quel manque de savoir-vivre ! En particulier pour ceux qui ont assassiné les serviteurs-messagers. Pourquoi un tel accès de violence, il ne s’agit, somme toute, que d’une invitation à une noce…

Si les uns ne veulent se rendre disponibles, allons chercher les autres. Il faut que la fête soit belle, et le banquet est ouvert au plus grand nombre. Allez par les chemins, invitez largement à la noce. La salle du banquet est maintenant pleine. La fête peut avoir lieu, le mariage va être célébré et les convives seront rassasiés.

Il y a tout de même un détail qui gâche la fête : un des convives n’est pas en habit de noce. Un seul, alors pourquoi cette sentence ? Pour un seul, le roi pourrait faire une exception et laisser la fête se dérouler. Une expression me revient : quand le ver est dans le fruit, tout le fruit est pourri. Ne sommes-nous pas dans cette situation ? Il faut tout assainir, sinon il y a danger de contamination.

Essayons de relire cette parabole à la lumière de notre temps. Il serait facile de penser que les invités qui refusent de venir au banquet sont les croyants de la première alliance. Ceux qui ont reçu la révélation, mais qui se trouvent trop occupés pour accepter de se renouveler. Nous acceptons facilement d’être les invités de la dernière heure. D’être ceux qui participent au banquet de noces, mais alors pourquoi l’habit de fête n’est-il pas porté par tous ?

Il nous faut sans doute aller encore plus loin dans la qualification des personnages et ne pas catégoriser trop vite les serviteurs, les premiers et les derniers invités.

Le Seigneur invite et ne cesse d’appeler. La salle du banquet pourrait être nos églises qui ont plus de place pour accueillir que de personnes à accueillir. Le banquet est le repas eucharistique où le Fils de Dieu célèbre ses noces avec l’humanité, et cet invité pourrait être l’un de nous qui ne se réjouit pas de vivre ce moment et qui, par son attitude, est plus proche du ver que du fruit.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL du 8 octobre 2023 – 27 e dimanche du Temps Ordinaire – Année A

Retrouvez la feuille hebdomadaire du 7 au 15 octobre

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 21, 33-43

« Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : ‘La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !’ Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. »

Quand le maître de la vigne viendra, que croyez-vous que ces vignerons homicides vont faire ? Le laisser les chasser bien tranquillement ou lui appliquer le même sort qu’à son fils ?
Cet épilogue n’est pas prévu dans la proposition que Jésus fait aux grands prêtres et aux anciens, l’on comprend bien pourquoi. Mais aujourd’hui, cette finale pourrait être malheureusement d’actualité.
Notre temps a tué le Fils et tenté d’éliminer le Père. Nous nous retrouvons dans un siècle sans Maître, pour ne pas dire sans Dieu, pour reprendre l’expression « sans Dieu ni maître ».
Reprenons cette parabole. Le maître de la vigne prend soin de son bien, il le prépare afin qu’il puisse donner de bons et beaux fruits. Ce qui est étonnant, c’est qu’il s’en va.
Il confie son œuvre à d’autres personnes, à des vignerons, à des tâcherons qui ne sont là que pour recueillir les fruits du travail d’un autre. Ces vignerons pourraient être reconnaissants, mais non, ils dévoient leur mission. Ils veulent devenir maîtres de ce qui n’est pas à eux, et pour arriver à leur fin, leur félonie n’a pas de limite : ils sont prêts à tuer le fils du maître pour devenir les héritiers.
Le Père a bâti le pressoir pour le Fils, l’héritage est le produit de la vigne, l’héritage est le fruit du travail de tous les acteurs, le père et les vignerons. Leur Mission était de prendre soin et non de capter, mais quand les rôles ne sont pas respectés, nous en arrivons à l’extrême de l’homicide.
Les grands prêtres suggèrent le remplacement des misérables. Et ils ont raison. Il ne convient pas de laisser l’œuvre du Seigneur entre des mains qui ne sont pas dignes de confiance. Nous pensons tous que les premiers vignerons sont une image du peuple élu, du peuple qui a reçu la Torah et qui n’a pas su accueillir le Fils et a fini par le crucifier. Ces vignerons homicides pourraient tout aussi être certains chrétiens qui croient aujourd’hui être les légitimes propriétaires des biens de Dieu et qui oublient qu’ils ont la même mission que les tout premiers vignerons : prendre soin de la vigne et remettre au Père, en temps voulu, les fruits de justice, de paix et d’amour qu’il auront su recueillir.

        Père Jorge JIMENEZ

Dimanche 24 septembre 2023 – 25° Dimanche Temps Ordinaire année A

Retrouvez la feuille hebdomadaire du 23 au 1 octobre 2023

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20,1-16a.

« Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?” C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers ».

Le Seigneur est injuste ! La parabole des ouvriers de la dernière heure le montre bien. Il aurait dû payer plus ceux qui ont travaillé plus. La revendication salariale est justifiée. Demain nous ne viendrons pas travailler.

Et c’est la grève, le pays est paralysé, les cortèges se forment dans les rues. Il n’est pas besoin de décrire la suite, nous ne la connaissons que trop bien.

Mais la logique du Seigneur dans cette parabole, et il s’agit bien d’une parabole et non d’un récit, la logique n’est pas celle du rapport entre ouvrier et patronat mais du rapport qu’il y a entre Dieu et les membres de son peuple.

Qui mérite le Royaume ?

Celui qui découvre la foi et qui met toute son énergie à l’annonce de la bonne nouvelle ou celui qui œuvre au royaume depuis toujours ?

Il ne faut pas répondre à cette question, car ce serait faire une discrimination entre les disciples du Christ que nous sommes. Les occasions sont nombreuses de critiquer la manière d’être et de faire des uns et des autres.

Il y a les chrétiens de souche, ceux qui depuis leur plus tendre enfance ont grandi dans l’église, que ce soit par l’école, les mouvements et la messe hebdomadaire. La foi est leur langue maternelle. Ils sont l’Eglise et ils font l’Eglise. Parfois critiqués par ces nouveaux convertis qui viennent d’être embrasé par le feu de l’Esprit, membre de communauté ou ayant vécu une conversion fulgurante. Tout feu tout flamme ils regardent les vieux Chrétiens et s’étonnent de leur manière d’annoncer et de vivre leur foi. Ils en sont comme au temps de fiançailles, tout est beau, tout est neuf, et il faut que tous reconnaissent leur nouvel amour; en s’étonnant que les vieux mariés ne vivent pas comme eux.

Qui aura les avantages de Dieu ? les uns ou les autres.

Nous sommes d’accord les deux.

Cette parabole doit nous aider à regarder avec le regard de Dieu ceux qui nous entourent. Nous pouvons bien sur nous lamenter de voir nos églises désertées par ceux qui se pressent aux rassemblements types JMJ ou autre mais l’un ne pourrait exister sans l’autre Il faut de la fidélité pour qu’un jour le cœur d’un homme soit touché, et il faut un peu de folie, et d’excentricité, pour se rappeler combien Dieu vient bouleverser nos vies.

Alors soyons heureux Dieu nous aime et il béni notre chemin. C’est lui qui vient à notre rencontre.

Jorge JIMENEZ

Diocèse de Lyon

Flux L’Evangile quotidien

  • Évangile : « Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place au festin du royaume des Cieux » (Mt 8, 5-11)

Le saint du jour