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ÉDITORIAL du 29 octobre 2023 – 30 e dimanche du Temps Ordinaire – année A

Retrouvez la feuille paroissiale pour la période du 28 octobre au 12 novembre

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez pour le 30e dimanche du Temps Ordinaire

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez pour la Toussaint, 1er novembre

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez pour le jour des défunts, 2 novembre

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 22, 34-40

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. »


Mettre Dieu à l’épreuve.
Ce pharisien ne manque pas de toupet ! Il va interroger Jésus, le Rabbi, non pas sur une question de mœurs ou de conduite, mais sur une question de religion.
Il lui demande le premier commandement, et Jésus lui récite le « Shéma Israël ». Cette prière qui est la base de toute la relation d’Israël avec son Dieu. Cette prière qui se trouvait écrite sur des milliers de parchemins à l’entrée des maisons, dans les mézouza. Cette prière, tirée du livre du Deutéronome, indique avant tout que tout juif est dans une relation d’alliance avec son Dieu unique.
Le pharisien demande au Rabbi s’il vit les commandements, et quelle est sa relation à Dieu. En effet, la Thora contient les livres de la loi et ceux-ci codifient et font exister cette relation fondamentale entre Dieu et son peuple.
Nous comprenons maintenant le surprenant de cette scène. Jésus n’est pas interrogé sur le catéchisme, mais sur sa relation à Dieu son Père. La réponse ne pouvait être autre. « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… » et qui plus que lui peut l’aimer ?
Jésus pouvait s’arrêter à cette réponse, mais non, il continue. Il ouvre sa réponse et englobe le prochain au même titre que Dieu.
Le prochain n’est pas désigné, le prochain n’est pas un ami, ni un membre de la famille. Le prochain est cet inconnu sur le bord du chemin, qu’illustre parfaitement la parabole du bon samaritain. C’est cette personne-là qu’il faut aimer comme soi-même. Cette personne qui vient nous déplacer et perturber notre quotidien. « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Il y a donc trois personnes qui doivent vivre d’une relation d’amour ; Dieu avant toute chose, le prochain et soi-même. Le dernier est souvent le plus mal loti. Par cette simple phrase, Jésus vient interroger nos relations fondamentales. Nous sommes aussi appelés à nous aimer et, j’en conviens, c’est souvent la relation la plus difficile à mettre en place.
Nous aimer dans ce que nous sommes. Nous aimer dans les relations que nous entretenons avec ceux que nous côtoyons et qui nous renvoient une image de nous-mêmes qui parfois nous dérange. Nous aimer dans notre relation à Dieu. Ce Dieu qui sans cesse nous bénit et qui nous accompagne, mais que bien souvent nous délaissons au profit de chimères.
De ces relations dépendent toute la loi et les prophètes.
Avec le Christ, ce pharisien nous interroge : Où en sommes-nous dans ces relations d’amour et de vie ?

Père Jorge JIMENEZ

Diocèse de Lyon

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  • Évangile : « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit » (Jn 15, 1-8)

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