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Dimanche 26 novembre 2023 – Solennité du Christ, Roi de l’Univers

Retrouvez la feuille paroissiale pour la période du 26 novembre au 3 décembre

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25, 31-46

Il leur répondra : « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.” Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle.

Le Jugement dernier, dans l’évangile de Matthieu, conclut notre année liturgique. Nous avons en mémoire la fresque du même nom dans la chapelle Sixtine. Mais entre ces deux jugements, il y a l’espace d’une prise de conscience.

Fresque du Jugement dernier – Michelangelo

Dimanche après dimanche, nous venons de suivre un chemin de responsabilité vis-à-vis du Royaume. Qu’il s’agisse des invités au repas, des jeunes filles ou des serviteurs, il y a toujours une référence à notre responsabilité. Que faisons-nous ? Que faisons-nous pour nos frères ?

Le jugement s’intéresse exclusivement à cette dimension de notre vie. Quand le Fils de l’homme paraîtra, il viendra juger toutes les nations. Il y a là une terrible nouvelle : il n’y a pas d’exclus devant le Seigneur, ni de passe-droit. Chacun doit répondre de ses actes. Chacun, c’est-à-dire tout homme et toute femme quelle que soit son origine, son âge, sa situation sociale ou sa religion. Il n’y a aucune mention de temps ou d’époque, c’est l’humanité entière qui comparaîtra devant Celui qui siège et qui a autorité pour juger.

Le Fils de l’homme, à la fin des temps, se comportera comme Dieu au commencement des temps : il fera oeuvre de séparation. Au premier jour de la création, cette séparation avait pour but de sortir du chaos, et de permettre à la vie de s’exprimer. Il semble qu’au dernier jour l’humanité il en soit de même. La vie a eu du mal à s’exprimer et à sortir du chaos originel. Le Seigneur a dû, une fois de plus, faire oeuvre de séparation.

Cette dernière oeuvre met en scène l’humanité, étrangement rangée en deux catégories, celle des brebis et celle des boucs. Les brebis qui écoutent la voix du Seigneur et les boucs qui sont chargés, dans la première Alliance, de tous les péchés sous la forme du bouc émissaire envoyé se perdre et mourir dans le désert… Il y a cette séparation et ces sentences ‘venez’ et ‘allez’.

Venez les bénis, au royaume préparé pour vous. Le projet de Dieu est le Royaume. Ceux qui écoutent sa voix sont promis au Royaume et ce, depuis la fondation du monde. Nous sommes destinés à l’Eden, dont nous avons été chassés à cause de la désobéissance première de l’homme.

Allez loin de moi, à la géhenne éternelle préparée pour le diable et ses anges. Nous ne sommes pas destinés au châtiment, mais nous pouvons y être contraints. Le critère est l’amour que nous avons manifesté aux plus petits.

Qu’avons-nous fait et à quoi somme-nous sensibles ? Il y a des pauvretés cachées qui méritent toute notre attention, et nous imposent une manière de nous comporter. Notre agir, notre capacité d’amour et ses effets seront le critère ultime du jugement. L’année se termine, quel pourrait être le verdict ?

Père Jorge JIMENEZ

Diocèse de Lyon

Flux L’Evangile quotidien

  • Évangile : « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit » (Jn 15, 1-8)

Le saint du jour