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Dimanche 10 septembre – 23 e dimanche du Temps Ordinaire – Année A

Retrouvez la feuille paroissiale pour la période du 9 au 16 septembre

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18, 15-20

S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera déliée dans le ciel.

Va lui faire des reproches.

Nous aimons bien cette partie de l’Évangile. Nous avons donc le droit de dire ce que nous pensons. Le chrétien n’est pas muet, il ne doit donc pas supporter tout en silence. Il est invité à dire qu’il a été blessé, malmené, déconsidéré. Le portrait du disciple de Jésus change donc radicalement : il n’est plus un soumis, mais il cherche le droit et la justice.

Ce qui ne change pas, c’est l’attitude du pêcheur. Que ce soit en tête-à-tête, en comité réduit ou face à l’Église, il peut refuser de reconnaître son offense. S’il garde le même comportement, que faut-il faire ?

Jésus est clair, il faut le considérer comme un païen et un publicain. En d’autres termes, il faut accepter qu’il s’est, par son comportement, retiré de l’Église ; nous sommes invités à le traiter comme une personne qui n’a que lui-même, ses propres intérêts et son orgueil comme horizon. Cette attitude n’est pas celle d’un disciple. Une personne de ce type est plus nocive qu’autre chose et l’annonce du Royaume n’a pas à s’encombrer de ce type de contre-témoignage.

Le disciple du Christ doit reconnaître ses erreurs, ses péchés et avancer dans la voie du Royaume.

Cette sentence est bien dure, Jésus ne nous a pas habitués à une telle radicalité. N’est-il pas venu pour les pécheurs ? Qui donc est sans péché, contre Dieu et contre son frère ? Personne ! Alors pourquoi une telle parole ? Pour nous mettre sur le chemin de la conversion.

Jésus nous invite à la conversion, à vivre dans l’humilité, à apprendre à pardonner et à recevoir le pardon. Nous venons de nous polariser sur le pécheur, mais il ne faut pas oublier la démarche de celui que nous appellerons le frère. Le frère vient offrir son pardon, pardon qui est à recevoir. Il faut beaucoup de courage pour offrir en vérité son pardon. Mais si celui-ci est refusé, après toute une procédure qui suppose un dépouillement et une confiance vis-à-vis de l’Église, Jésus nous demande aussi d’accueillir le refus comme tel. Tous les moyens étant épuisés, il faut continuer à vivre. Les récents drames dans l’Église n’illustrent que trop cette péricope. Ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans les cieux. Cette phrase a été donnée à Pierre, mais Matthieu l’évangéliste l’offre à toutes les victimes et nous pourrions aussi en être.

Il faut donc en appeler à la prière de l’Église pour la conversion des pécheurs. Au cœur d’une prière véritable, Dieu est présent. Il le promet. Mais cette prière doit être orientée vers la vérité et vers la vie. La prière a pour finalité de faire grandir et de sanctifier l’Église et ses membres. N’est-ce pas là notre but ultime ?

Père Jorge JIMENEZ

Diocèse de Lyon

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  • Évangile : « Demeurez dans mon amour pour que votre joie soit parfaite » (Jn 15, 9-11)

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