Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille hebdomadaire N°47.
Ecouter l’homélie du père Jorge Jimenez.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 23, 35-43
Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
La liturgie a quelque chose de très particulier, en ce dimanche : elle nous invite à fêter le Christ Roi en contemplant le Christ crucifié. Elle nous présente la croix comme le lieu de la victoire et de la puissance du Fils de Dieu.
Un cantique du vendredi saint proclame « Ô croix, où est ta victoire ? » Je ne sais pas s’il convient pour ce dimanche, tellement la thématique est autre que la crucifixion. Le Christ Roi vient conclure l’année liturgique et ouvrir les portes de l’avent. Il nous est proposé de regarder la croix, cette fois-ci non pas comme lieu de la souffrance inhumaine de Jésus – nous aurons le temps de le faire dans quelques mois – mais comme le lieu où s’exprime la majesté du Fils de l’homme.
Le titulus indique « Celui-ci est le roi des juifs ». Ici placée, cette indication est bien dérisoire et peu en rapport avec ce que nous imaginons être le trône d’un roi. Pourtant, c’est bien sur la croix que le Fils de l’homme est pleinement le maître de l’univers.
« Aujourd’hui avec moi tu seras dans le Paradis ». La promesse est là. Le salut est manifesté. Le malfaiteur proclame la puissance de Dieu en Jésus. Il vient de dire une parole de vérité, contrairement à tous ceux qui l’ont condamné. Jésus, lui, n’a rien fait, mais il peut tout faire. Qui, sinon le maître de l’univers a le pouvoir de nous promettre d’accéder au paradis ? Qui, sinon le Fils de Dieu, peut nous ouvrir à la vie éternelle ?
Mais, pour cela, il nous faut emprunter le même chemin que celui que la tradition nomme « le bon larron ».
- Il accepte son histoire et les conséquences de ses actes.
- Il reconnaît Jésus comme son maître et son sauveur.
- Il le supplie de l’accueillir auprès de lui.
Cette démarche n’est-elle pas celle du vrai croyant ? En cette fin d’année liturgique, et avant d’entamer une nouvelle année, il serait bon pour chacun d’entre nous de faire le chemin que nous propose l’Evangile. Prendre le temps de relire son année, regarder les lieux de réussites et de joies mais aussi les lieux d’échecs, de manquements et de tristesse.
Tenter de nommer ce que cela a produit en nous et autour de nous. Tant pour nos bourreaux que pour nos victimes. Voir si nous avons pu plus ou moins réparer, ou pardonner. Pour finalement offrir le tout au Christ, en le suppliant de ne pas nous abandonner et d’être, comme il l’a promis, toujours à nos côtés.
En lui demandant de renouveler nos cœurs et de nous préparer à l’accueillir comme le don le plus précieux que Dieu nous fait dans l’enfant de la crèche.
Père Jorge JIMENEZ