Retrouvez la Feuille Paroissiale Hebdomadaire N°24
Retrouvez l’homélie du Père Jorge Jimenez
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6, 51-58
« En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement.«
Depuis la solennité de Pentecôte, l’Église nous donne, dimanche après dimanche, des éléments pour notre vie chrétienne. Après avoir médité sur la Trinité la semaine dernière, nous voici ce dimanche devant cet incontournable qu’est l’eucharistie. L’action de grâce pour le Corps et le Sang du Christ.
En revisitant ces trois derniers dimanches, nous voyons qu’une véritable cohérence se dégage de cette succession de fêtes. L’Église est née avec le don de l’Esprit Saint au matin de Pentecôte, l’Esprit Saint nous permet de reconnaître dans l’eucharistie la présence réelle et active de Jésus le Christ.
Ce même Esprit Saint est cet autre défenseur promis par le Fils et envoyé par le Père qui nous fait proclamer que nous n’avons qu’un seul Dieu en trois personnes, la Sainte Trinité. Ce dimanche, l’Église nous donne de reprendre des forces pour faire de nos vies un témoignage. Le Corps et le Sang du Christ, reçus en vraie nourriture, confiés à l’Église pour la nourrir et la fortifier en chacun de ses membres.
L’eucharistie est cette vraie nourriture pour notre vie spirituelle. Ce pain et ce vin, nous entraînent directement au Don du Christ, le jeudi saint. Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. La communion au Corps et au Sang du Christ est la promesse qui nous est faite de pouvoir accéder à la vie éternelle.
Je ne suis pas digne de te recevoir. Cette phrase est un aveu, l’Église reconnaît par chacun de ses membres, juste avant la communion, son indignité à recevoir un don si grand. Le Corps et le Sang du Christ comme nourriture pour la vie éternelle. Cet aveu est vérité. Par cette phrase, nous reconnaissons notre infirmité. L’aveu de notre péché au début de la messe nous fait crier vers le Christ et attendre son pardon. Sa réponse arrive avec le Notre Père, où il nous donne notre pain quotidien. Ce petit morceau de Christ, livré entre nos mains, contient toutes les promesses du Fils de Dieu. Nous ne sommes pas dignes de nous nourrir de la vie de Christ, mais c’est lui qui s’offre à nous. Venez, prenez, mangez, la table est prête pour ses amis. Le Christ nous dit ainsi qu’il est venu pour tous, y compris, et surtout, pour les malades et les pécheurs.
La solennité du Corpus Christi est cette invitation que le Christ nous fait de vivre de lui. Jésus est allé sur les chemins chercher les boiteux et les malades, que nous sommes aujourd’hui, pour les guérir et les nourrir de sa vie. Le Christ ne fait pas don de sa vie à des égoïstes, mais il fait l’offrande de son corps, pour témoigner de son amour pour tous et pour chacun.
Allons-nous refuser cette invitation ?
Père Jorge JIMENEZ