Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 2,1-11.
En ce temps-là, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples. Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » Sa mère dit à ceux qui servaient : « ‘ Tout ce qu’il vous dira, faites-le ».
La soirée du 31 décembre n’est pas loin et peut être aussi le souvenir de ce qui nous a été offert lors du repas.
Les agapes de fin d’année peuvent se comparer à celles d’un mariage, l’invitation d’une personne qui tient à notre présence, la joie des retrouvailles, la musique, les rires et bien évidement le repas.
Tout est en place pour que ce moment soit inoubliable, sauf qu’ils n’ont plus de vin.
Le drame se profile, il ne s’agit pas de boire comme des outres vides mais de se laisser enivrer un peu, histoire de trouver le moment un peu plus magique qu’il ne l’est, sans bien sûr perdre sa dignité. Ceux qui vont la perdre, de manière certaine, ce sont les organisateurs de la fête. Ils n’ont pensé à rien. Et la fête devient un cauchemar.
« Faites tout ce qu’il vous dira ». Voici une parole surprenante.
Une invitée se permet de donner des ordres. Une femme de qui plus est, qui n’a rien à voir avec l’organisation, elle est simplement là, avec son Fils et ses amis.
Marie est attentive, elle ressent les émotions et entend le désespoir de ceux qui sont là.
Marie sait qui peut venir combler les désirs légitimes de chacun : Jésus.
Mais lui le sait-il ? Mon heure n’est pas encore venue !
Quand le sera-t-elle ? Jésus attend un signe, mais de qui ?
Le signe est là et il se manifeste dans le désarroi des convives, il se manifeste par cette fête déçue il se manifeste par la joie gâchée.
Qu’y a-t-il de toi à moi, dit une traduction littérale de ce passage ? Ce qu’il y a entre Jésus et sa mère est un lien indéfectible. Elle exprime ce que tous ressentent. Elle est ce canal par lequel les prières arrivent directement au cœur de son fils.
Nul ne sait pourquoi Jésus à cet instant a obéi à la demande de sa mère. A-t-il compris qu’il devait assumer son rôle dans ce monde ?
Jésus le sauveur, vient non pas sauver la fête, mais rendre l’espérance à ceux qui l’ont perdue. Il vient manifester que tout est possible, y compris changer l’eau en vin.
Il vient relever ceux qui étaient perdus, le maître du repas qui aurait vu sa réputation altérée par cette faille.
Mais surtout il devient le serviteur des projets de chacun en nous donnant de vivre la joie du Royaume dont le banquet des noces et nos banquets sont le signe dès ici-bas.
Jésus à cet instant manifeste sa gloire, ce repas est le programme de sa vie, et les disciples crurent en lui.
Jorge JIMENEZ