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ÉDITORIAL – Dimanche 21 mai 2023 – 7e dimanche de Pâques

Retrouvez la feuille paroissiale hebdomadaire N°21

Ecoutez l’homélie du Père Jimenez pour l’Ascension

Ecoutez l’homélie du Père Jimenez du 7e dimanche de Pâques

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 17, 1b-11a

« Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. »

Nous voici après l’Ascension, la liturgie nous donne à méditer ce texte de la prière sacerdotale de Jésus dans l’Evangile de Jean. C’est la prière de celui qui est déjà auprès du Père et Jean met ces paroles dans sa bouche avant la mort et la résurrection, l’Ascension et la Pentecôte.

Jean nous fait entrer dans l’intimité de la prière du Fils au Père. Jésus est dans cette attitude de cœur à cœur.

Les yeux levés au ciel, il affirme que sa tâche a été accomplie. Il a fait connaître le Père à ceux que ce dernier lui a donnés. Il peut à présent terminer sa mission. Cette prière se situe avant l’épisode de l’arrestation, nous savons que cette mission va se conclure par le salut sur la croix.

Jésus et le Père sont glorifiés l’un par l’autre, l’un et l’autre sont dans un partage. Ce qu’ils partagent, c’est leur être même, c’est l’amour dont ils sont la source et le réceptacle. Cet amour du Père et du Fils n’est pas jalousement gardé pour eux. L’Amour n’a de vérité que s’il est partagé et c’est à présent le don qui est fait aux disciples. Les disciples deviennent les porteurs de l’amour du Père et du Fils ou du Père par le Fils, pour le monde.

Le Fils a introduit les disciples dans une nouvelle ère, celle des porteurs d’amour. Ils revêtent la dignité de fils dans le Fils et sont dépositaires de sa mission. Ils ont à faire connaître le Père par l’unique moyen de l’Amour.

Le disciple est constitué comme tel par sa capacité à témoigner de l’Amour de Dieu à une humanité en quête de sens. Tous ne sont pas établis comme disciples, mais tous cherchent le sens de leur vie et Dieu, par les disciples en Jésus Christ, leur offre de connaître le sens de l’Amour.

Les disciples sont formés à l’école de l’Amour du Père et du Fils sous la motion de l’Esprit Saint. C’est cet Esprit Saint qui fait l’unité du Père et du Fils dans l’unique dynamique de l’Amour et c’est cet Esprit Saint qui va nous être envoyé par le Fils d’auprès du Père pour nous régénérer et faire de nous ces témoins d’amour dont le monde a tant besoin.

Nous sommes dans le monde, mais nous ne sommes pas du monde, le don de l’Esprit Saint va nous recréer et faire de nous ces créatures nouvelles, renouvelées par l’Amour de Dieu que nous avons à communiquer autour de nous.

Nous ne pouvons pas avoir de mission plus enthousiasmante que d’être ces témoins d’amour pour le monde.

Une question subsiste : acceptons-nous la mission ?

Père Jorge JIMENEZ

Concert orgue et orchestre le mercredi 31 mai à 20h30 dans l’église de Charbonnières les Bains

L’Association des Amis de l’Orgue de Charbonnières vous invite au concert symphonique de la saison 2022-2023, avec les jeunes musiciens du conservatoire de Lyon (Orchestre Tempo Symphonique), sous la direction de Cécile BEAUJONle mercredi 31 mai à 20h30 à l’église de Charbonnières-les-Bains, avec des œuvres pour orgue interprétées par les élèves des classes d’orgue de L. AVOT et Y. LAFARGUE.

L’entrée étant libre, nous nous permettrons de solliciter votre générosité durant la pause.

ÉDITORIAL – Dimanche 14 mai 2023 –  6e dimanche de Pâque

Retrouvez la Feuille Paroissiale Hebdomadaire N°20.

Ecoutez l’homélie du père Jorge Jimenez partie 1, partie 2.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 14, 15-21

Saint Jean chap 14, verset 15

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. L’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas. » 

Nous voici dans la dernière ligne droite du Temps pascal. Jeudi prochain, nous célébrerons l’Ascension, et, dix jours plus tard, la Pentecôte. L’Église naîtra ce jour-là du souffle et du feu.

Nous sommes aujourd’hui, dans la suite des promesses de Jésus. Mais d’une manière particulière : il y a dans cette parole, comme une angoisse. Si vous m’aimez…

Ce « si » est terrible, il peut nous laisser penser que les disciples peuvent faillir dans la réception de cet amour que Dieu leur offre. De là à penser que l’envoi de l’Esprit Saint est une réponse à notre incompétence à aimer, il n’y a qu’un pas, que je me permets de franchir.

L’Esprit Saint que le Père enverra à la demande du Fils doit nous permettre de pallier nos incapacités.

Jésus nous dit que, équipés de l’Esprit Saint, nous pourrons, grâce à notre amour pour Lui, reconnaître qu’Il est dans le Père et que le Père est en Lui. Cet Esprit qu’il nous enverra d’auprès du Père sera aussi notre Défenseur et il restera à nos côtés. Nous ne serons plus jamais seuls ! Ce qui est notre angoisse… Être seul face au monde qui ne reconnaît plus la présence de Dieu. Simplement parce que le monde ne peut pas le recevoir, et que seuls les véritables disciples pourront accueillir la vérité et l’Esprit de vérité. Nous voilà donc avertis, nous sommes équipés de l’Esprit qui est un don de Dieu, et qui nous permet de reconnaître le lien véritable qui existe entre le Père et le Fils.

Mais, bien plus encore, l’Esprit Saint est celui qui nous agrège au Fils. Par l’Esprit Saint, nous devenons participants de l’intimité du Père et du Fils et nous devenons, par conséquence, témoins et réceptacles de l’amour de Dieu, Père et Fils.

Le don de l’Esprit Saint nous crée de nouveau et nous donne des capacités de discernement de cette présence d’amour. Le Fils se manifeste à nous par notre capacité à reconnaître l’amour comme don de Dieu en tout lieu. Nous devenons, par l’Esprit Saint, des chercheurs de Dieu et donc des chercheurs d’amour.

Il n’y a pas de plus belle mission que de témoigner de cette recherche d’amour en tout temps et en tout lieu. Chercher l’amour de Dieu, c’est aussi chercher à le manifester et à devenir ainsi des disciples.

Accueillir celui que le monde ne peut accueillir, c’est en définitive vivre de cette mission que le Christ a inaugurée, et qu’il nous confie au quotidien : devenir des hérauts de l’amour.

Qui ne voudrait vivre de cet amour qui dessille les yeux et ouvre le cœur ?…

Aimer devient donc l’identité du chrétien et la mission de celui-ci.

Un chrétien véritable est mû par cette capacité d’aimer que Dieu a mise dans son cœur et qui le fait vivre. Dieu met en nous l’Esprit, qui cherche l’amour que Dieu est par lui-même.

Sommes-nous des amoureux de Dieu ? Des amoureux en Dieu ?

Père Jorge JIMENEZ

Invitation à la conférence du père Jean Peycelon




Conférence sur le thème
« l’Eglise et l’Eucharistie »
le samedi 3 juin de 9h 30 à 11h 30
à la maison paroissiale St Roch
avenue Denis Delorme à Charbonnières

Le père Jean Peycelon, théologien et ancien curé de Marcy/Sainte Consorce, nous présentera « L’Eglise et l’Eucharistie » le samedi 3 juin de 9h 30 à 11h 30 , dans la grande salle du premier étage de la Maison paroissiale St Roch de Charbonnières dont l’accès direct se trouve avenue Denis Delorme.

Stage d’iconographie à Lentilly

Du Mardi 20 juin au Samedi 24 juin 2023 à l’aumônerie Jacques Cœur à Lentilly

Téléchargez la fiche d’inscription

Venez vous laisser transformer au fil de ces journées de stage, appliqué à contempler et montrer du bout du pinceau la nature visible de Dieu.

Stage d’iconographie animé par Stéphanie Haberer

ÉDITORIAL – Dimanche 7 mai 2023 – 5e dimanche de Pâques

Retrouvez la feuille paroissiale hebdomadaire n°19

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 14, 1-12

Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! »

Montre-nous le Père, cela suffit !

Merci, Philippe, de cette demande bien légitime.

Une fois que nous sommes avec le Père, nous avons la source, tout le reste est superflu. Ne dit-on pas qu’il vaut mieux s’adresser à Dieu qu’à ses saints ? Les disciples de Jésus sont dans cette logique. Ils sont avec le Fils de Dieu et ils veulent le Père. Le Père va devoir lui aussi se justifier !

Ne sommes-nous pas, nous aussi, dans cette logique de la preuve et de la recherche de la certitude ?

Nous connaissons le Christ, pour la plupart d’entre nous, depuis notre plus petite enfance.

Nous baignons dans un bain de chrétienté, nos références et notre culture sont imprégnées, qu’on le veuille ou non, de références chrétiennes. Et pourtant, nous avons du mal à accueillir la foi dans sa plénitude.

Que reste-t-il de l’annonce du Christ : « Je pars vous préparer une place » ?

Cet engagement du Christ est toujours difficile à accueillir. Il y a même des pratiquants qui ont du mal avec l’annonce de la résurrection. On veut bien suivre les préceptes du Christ, son message, être admiratif devant son humanité, mais la résurrection est un pas difficile à franchir. Il y a des pratiquants non croyants !

Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Il nous faut prendre la totalité de l’annonce et non pas uniquement ce que nous pouvons comprendre ou accepter.

Le chemin, pourquoi pas ? Nous en revenons aux préceptes et au message. Jésus a bien parlé et il peut être rangé dans la catégorie des sages, voire même des maîtres spirituels ; il y en a eu d’autres avant lui et il y en aura d’autres après lui. Nous mettons son livre parmi ceux des philosophes et nous allons rechercher dans la Bible la citation qui nous convient quand nous manquons nous-mêmes de mots ou d’arguments.

La vérité, cela se complique un peu. Ponce Pilate dit lui-même « Qu’est-ce que la vérité ? » La vérité semble sujette à caution. Elle dépend de celui qui l’énonce. Même une vérité scientifique est remise en cause. Une vérité chasse l’autre. Dans un monde changeant, chacun se fait sa propre vérité, en puisant au supermarché toujours ouvert des théories et des certitudes. On a toujours fait, cru, dit, pensé… Alors où est la vérité immuable et intangible ? Chacun d’entre nous se trouve ballotté entre des vérités toutes aussi fiables et justes, mais où est la vérité vraie ?

Pour la résurrection, nous sommes tous des saint Thomas. Si je ne vois pas, je ne crois pas ! Il me faut des preuves. Il me faut des certitudes !

Jésus nous dit « Je suis » c’est le nom de Dieu révélé à Moïse. Pouvons-nous accepter de croire en la Parole de Dieu et de ne pas mettre notre savoir à la place du Créateur de toute chose ?

Il nous faut accepter de devenir des croyants, et pas seulement rester de « bons » pratiquants.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 30 Avril 2023 – 4e dimanche de Pâques

Retrouvez la feuille paroissiale hebdomadaire N°18.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10, 1-10

« Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance »


« Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
Les brebis, le voleur et le berger, ou les brebis, les bandits et la porte ?
Il semble qu’il y ait comme une confusion dans l’esprit de Jésus.
Est-il la porte ou le berger ?
Une seule certitude, les brebis, quoi que l’on en pense, ont un esprit de discernement. Elles ne suivent pas n’importe qui, elles suivent celui qu’elles connaissent et qui les fait sortir.
Le berger a une mission : faire sortir les brebis. Il doit les guider, en les appelant par leur nom. Le pasteur a pour rôle de libérer les brebis et d’en prendre soin.
Si nous poussons cette parabole un peu plus loin, le pasteur est celui qui est le responsable des brebis qui lui sont confiées. Il doit non pas les asservir, mais leur faire découvrir l’espace qui les entoure et leur permettre d’évoluer sans encombre.
Le pasteur est au service de la liberté de ses brebis. Il ne doit ni les contraindre, ni les tromper. Il n’est pas au service de sa propre promotion, ni à la recherche de reconnaissance. Il est le pasteur, et pourquoi ne pas dire « le passeur ». Il doit permettre aux brebis de passer d’un état de troupeau indéfini à la condition de personne libre et consciente de ce qu’elle fait.
Nous l’avons tous compris : quand le Christ parle de « pasteur », il parle de lui-même, l’unique et vrai pasteur qui connaît chacune de ses brebis que nous sommes.
Il est évident que nous nous reconnaissons dans les brebis qui écoutent sa voix.
Mais il y a une mise en garde sévère : il y a des brigands qui se font passer pour des pasteurs. Il y a des usurpateurs qui tentent de séduire et d’attirer à eux. Ils n’ont pas d’autre fin que de mentir pour leur propre gloire et un succès immédiat. Ils ne
prennent pas soin des brebis, ni des personnes. D’ailleurs, ils égorgent et font périr au lieu de libérer et faire vivre.
Cet évangile est d’une actualité criante, nous avons tous en mémoire les méfaits de brigands qui, se faisant passer pour des pasteurs, ont corrompu et trahi.
Jésus est le pasteur, mais il est aussi la porte. Il est cette porte incontournable qu’il faut franchir et que les pasteurs véritables doivent permettre de discerner.
Jésus est bel et bien la porte, il n’y a pas d’autre nom par lequel nous soyons sauvés. Il nous faut passer par lui, par sa mort et sa résurrection. Il nous faut accepter de suivre son chemin et accueillir dans nos vies son modèle d’humilité.
C’est bien pour cela qu’il est tour à tour le pasteur qui nous guide et la porte qui nous introduit dans une vie nouvelle.
Nous sommes invités à le suivre et à devenir participants du Royaume.
Père Jorge JIMENEZ


« Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
Les brebis, le voleur et le berger, ou les brebis, les bandits et la porte ?
Il semble qu’il y ait comme une confusion dans l’esprit de Jésus.
Est-il la porte ou le berger ?
Une seule certitude, les brebis, quoi que l’on en pense, ont un esprit de discernement. Elles ne suivent pas n’importe qui, elles suivent celui qu’elles connaissent et qui les fait sortir.
Le berger a une mission : faire sortir les brebis. Il doit les guider, en les appelant par leur nom. Le pasteur a pour rôle de libérer les brebis et d’en prendre soin.
Si nous poussons cette parabole un peu plus loin, le pasteur est celui qui est le responsable des brebis qui lui sont confiées. Il doit non pas les asservir, mais leur faire découvrir l’espace qui les entoure et leur permettre d’évoluer sans encombre.
Le pasteur est au service de la liberté de ses brebis. Il ne doit ni les contraindre, ni les tromper. Il n’est pas au service de sa propre promotion, ni à la recherche de reconnaissance. Il est le pasteur, et pourquoi ne pas dire « le passeur ». Il doit permettre aux brebis de passer d’un état de troupeau indéfini à la condition de personne libre et consciente de ce qu’elle fait.
Nous l’avons tous compris : quand le Christ parle de « pasteur », il parle de lui-même, l’unique et vrai pasteur qui connaît chacune de ses brebis que nous sommes.
Il est évident que nous nous reconnaissons dans les brebis qui écoutent sa voix.
Mais il y a une mise en garde sévère : il y a des brigands qui se font passer pour des pasteurs. Il y a des usurpateurs qui tentent de séduire et d’attirer à eux. Ils n’ont pas d’autre fin que de mentir pour leur propre gloire et un succès immédiat. Ils ne
prennent pas soin des brebis, ni des personnes. D’ailleurs, ils égorgent et font périr au lieu de libérer et faire vivre.
Cet évangile est d’une actualité criante, nous avons tous en mémoire les méfaits de brigands qui, se faisant passer pour des pasteurs, ont corrompu et trahi.
Jésus est le pasteur, mais il est aussi la porte. Il est cette porte incontournable qu’il faut franchir et que les pasteurs véritables doivent permettre de discerner.
Jésus est bel et bien la porte, il n’y a pas d’autre nom par lequel nous soyons sauvés. Il nous faut passer par lui, par sa mort et sa résurrection. Il nous faut accepter de suivre son chemin et accueillir dans nos vies son modèle d’humilité.
C’est bien pour cela qu’il est tour à tour le pasteur qui nous guide et la porte qui nous introduit dans une vie nouvelle.
Nous sommes invités à le suivre et à devenir participants du Royaume.
Père Jorge JIMENEZ


« Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
Les brebis, le voleur et le berger, ou les brebis, les bandits et la porte ?
Il semble qu’il y ait comme une confusion dans l’esprit de Jésus.
Est-il la porte ou le berger ?
Une seule certitude, les brebis, quoi que l’on en pense, ont un esprit de discernement. Elles ne suivent pas n’importe qui, elles suivent celui qu’elles connaissent et qui les fait sortir.
Le berger a une mission : faire sortir les brebis. Il doit les guider, en les appelant par leur nom. Le pasteur a pour rôle de libérer les brebis et d’en prendre soin.
Si nous poussons cette parabole un peu plus loin, le pasteur est celui qui est le responsable des brebis qui lui sont confiées. Il doit non pas les asservir, mais leur faire découvrir l’espace qui les entoure et leur permettre d’évoluer sans encombre.
Le pasteur est au service de la liberté de ses brebis. Il ne doit ni les contraindre, ni les tromper. Il n’est pas au service de sa propre promotion, ni à la recherche de reconnaissance. Il est le pasteur, et pourquoi ne pas dire « le passeur ». Il doit permettre aux brebis de passer d’un état de troupeau indéfini à la condition de personne libre et consciente de ce qu’elle fait.
Nous l’avons tous compris : quand le Christ parle de « pasteur », il parle de lui-même, l’unique et vrai pasteur qui connaît chacune de ses brebis que nous sommes.
Il est évident que nous nous reconnaissons dans les brebis qui écoutent sa voix.
Mais il y a une mise en garde sévère : il y a des brigands qui se font passer pour des pasteurs. Il y a des usurpateurs qui tentent de séduire et d’attirer à eux. Ils n’ont pas d’autre fin que de mentir pour leur propre gloire et un succès immédiat. Ils ne
prennent pas soin des brebis, ni des personnes. D’ailleurs, ils égorgent et font périr au lieu de libérer et faire vivre.
Cet évangile est d’une actualité criante, nous avons tous en mémoire les méfaits de brigands qui, se faisant passer pour des pasteurs, ont corrompu et trahi.
Jésus est le pasteur, mais il est aussi la porte. Il est cette porte incontournable qu’il faut franchir et que les pasteurs véritables doivent permettre de discerner.
Jésus est bel et bien la porte, il n’y a pas d’autre nom par lequel nous soyons sauvés. Il nous faut passer par lui, par sa mort et sa résurrection. Il nous faut accepter de suivre son chemin et accueillir dans nos vies son modèle d’humilité.
C’est bien pour cela qu’il est tour à tour le pasteur qui nous guide et la porte qui nous introduit dans une vie nouvelle.
Nous sommes invités à le suivre et à devenir participants du Royaume.
Père Jorge JIMENEZ


« Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
Les brebis, le voleur et le berger, ou les brebis, les bandits et la porte ?
Il semble qu’il y ait comme une confusion dans l’esprit de Jésus.
Est-il la porte ou le berger ?
Une seule certitude, les brebis, quoi que l’on en pense, ont un esprit de discernement. Elles ne suivent pas n’importe qui, elles suivent celui qu’elles connaissent et qui les fait sortir.
Le berger a une mission : faire sortir les brebis. Il doit les guider, en les appelant par leur nom. Le pasteur a pour rôle de libérer les brebis et d’en prendre soin.
Si nous poussons cette parabole un peu plus loin, le pasteur est celui qui est le responsable des brebis qui lui sont confiées. Il doit non pas les asservir, mais leur faire découvrir l’espace qui les entoure et leur permettre d’évoluer sans encombre.
Le pasteur est au service de la liberté de ses brebis. Il ne doit ni les contraindre, ni les tromper. Il n’est pas au service de sa propre promotion, ni à la recherche de reconnaissance. Il est le pasteur, et pourquoi ne pas dire « le passeur ». Il doit permettre aux brebis de passer d’un état de troupeau indéfini à la condition de personne libre et consciente de ce qu’elle fait.
Nous l’avons tous compris : quand le Christ parle de « pasteur », il parle de lui-même, l’unique et vrai pasteur qui connaît chacune de ses brebis que nous sommes.
Il est évident que nous nous reconnaissons dans les brebis qui écoutent sa voix.
Mais il y a une mise en garde sévère : il y a des brigands qui se font passer pour des pasteurs. Il y a des usurpateurs qui tentent de séduire et d’attirer à eux. Ils n’ont pas d’autre fin que de mentir pour leur propre gloire et un succès immédiat. Ils ne
prennent pas soin des brebis, ni des personnes. D’ailleurs, ils égorgent et font périr au lieu de libérer et faire vivre.
Cet évangile est d’une actualité criante, nous avons tous en mémoire les méfaits de brigands qui, se faisant passer pour des pasteurs, ont corrompu et trahi.
Jésus est le pasteur, mais il est aussi la porte. Il est cette porte incontournable qu’il faut franchir et que les pasteurs véritables doivent permettre de discerner.
Jésus est bel et bien la porte, il n’y a pas d’autre nom par lequel nous soyons sauvés. Il nous faut passer par lui, par sa mort et sa résurrection. Il nous faut accepter de suivre son chemin et accueillir dans nos vies son modèle d’humilité.
C’est bien pour cela qu’il est tour à tour le pasteur qui nous guide et la porte qui nous introduit dans une vie nouvelle.
Nous sommes invités à le suivre et à devenir participants du Royaume.
Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 23 Avril 2023 – 3e dimanche de Pâques

Retrouvez la Feuille Paroissiale Hebdomadaire N°17.

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24, 13-35

Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »

Les pèlerins d’Emmaüs – Le Caravage

Quel est le nom de l’autre disciple ? Cléophas est nommé, mais l’autre nous est inconnu. De très bons prédicateurs ont l’habitude de dire que l’autre, c’est toi, c’est nous. Alors pourquoi pas ?!

Nous sommes donc sur cette route de retour, un retour à la vie d’avant, un retour à notre quotidien. Les fêtes de la Pâque sont passées. Même les vacances sont terminées. Nous devons nous demander si cette année, quelque chose a changé.

Pour les deux disciples sur la route d’Emmaüs, la rencontre de cet inconnu a bouleversé leur vie. Ils suivaient Jésus, un prophète puissant. Ils faisaient partie de son groupe. La prédication de cet homme et ses actions les avaient confortés.Un autre style de vie était possible. Le Royaume de Dieu était inauguré. 

Ils avaient retrouvé l’espérance que la domination romaine, et sans doute religieuse, leur avait confisquée. Avec Jésus, ils retrouvaient le goût de vivre. Mais ce goût venait d’être mis en croix, et un profond dégoût s’était emparé d’eux. Il ne leur restait plus qu’à retourner dans leur ville d’origine et à reprendre leur vie là où ils l’avaient laissée avant de rencontrer le Christ.

Nous avons, nous aussi, repris le cours normal de notre vie. Mais, cette année, avons-nous rencontré le Vivant ?

Il nous faudrait relire les célébrations de la semaine sainte et voir où Jésus nous a rejoints : au dimanche des rameaux et de la passion, quand tour à tour, nous avons crié avec la même force « Hosanna » et « Crucifiez-le » ?

Le jeudi saint, lors de l’institution de l’eucharistie où le Christ nous dit à genoux, « si votre vie n’est pas service, vous passez à côté du cœur de votre vie et de la messe » ?

Le vendredi saint, où avec la croix vénérée, nous ne savons pas de quel côté du marteau nous nous trouvons ?

Finalement, n’est-ce pas devant le tombeau ouvert que notre vie trouve son sens ?…

La mort a été vaincue et le Christ nous rejoint sur nos chemins d’Emmaüs.

Nous devons reprendre le cours habituel de nos existences, mais nos vies doivent en être transformées. Pendant ce triduum, nous avons suivi la passion de Notre-Seigneur et nous avons-nous-mêmes vécu cette même passion. Invités au cénacle, au Golgotha et au tombeau, nous sommes passés avec le Christ et les apôtres de la liesse à la trahison, de la désolation à la résurrection.

Il nous faut quitter la table d’Emmaüs et devenir témoins.

Si rien n’a changé dans nos vies, nous sommes passés à côté du don de Dieu : le Salut pour tous et pour chacun. Prenons ce temps de l’action de grâce et du silence.

Le Christ m’a donné sa vie, que vais-je faire de la mienne ?

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 16 avril 2023 – Deuxième dimanche de Pâques – Dimanche de la Miséricorde

Retrouvez la Feuille Paroissiale Hebdomadaire N°16.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20, 19-31

Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.

L’incrédulité de Saint Thomas (Maestro dei Giocatori) 1620-1640

La paix soit avec vous ! Nous reconnaissons la salutation de nos évêques et, bien sûr, celle de Jésus en ce premier jour de la semaine. Le premier don du Christ ressuscité est la paix. Cette paix qui s’accompagne, lors de cette première visite aux apôtres, d’un envoi en mission, d’une responsabilité envers les péchés et du don de l’Esprit Saint. Il y a là comme un air de pentecôte.

Jean nous rapporte deux visites à une semaine d’intervalle. Mais il note aussi l’absence de Thomas, le jumeau. Dans ce texte, nous découvrons une double absence, celle de l’apôtre et celle de la foi.

Ne trouvez-vous pas un rien surprenant que les apôtres n’ont pas obéi à la parole du ressuscité « Allez, je vous envoie » ? Il n’est pas rare qu’une parole ne soit pas suivie immédiatement d’effet, mais là, ce n’est pas un chef, ou un curé, qui parle, mais bien le Christ lui-même. Alors, ne soyons pas trop étonnés du manque de réactivité de nos communautés…

Les apôtres sont pétrifiés par la mort de Jésus, et par la crainte de subir le même sort que lui, mais aussi par la visite de celui-ci. Jésus n’est plus dans le tombeau, mais qu’il soit au milieu de leur groupe, cela n’est pas imaginable. Quelle est la probabilité qu’un mort vienne les visiter, qu’il leur demande de quitter le lieu où ils se sentent à l’abri, et qu’il leur donne le pouvoir de l’Esprit Saint de remettre les péchés ?…

Nous avons l’habitude de ce texte et nous avons le tournis devant tant d’éléments, combien plus les apôtres. Thomas est absent. Ce Thomas qui pose toujours les bonnes questions qui nous rassurent. Il est le jumeau, il a la force et la personnalité de deux personnes. S’il n’a pas la force physique, il a au moins la force morale, rien ne lui fait peur. « Si je ne mets pas la main, non, je ne croirai pas. »

Quelle belle réponse que celle du ressuscité : « Cesse d’être incrédule, sois croyant » !

La paix est avec toi !

Thomas fait le chemin de la foi. Il quitte son arrogance et se revêt d’humilité : « Mon Seigneur et mon Dieu » Le jumeau fait une synthèse. Ce Jésus est celui qu’il attendait. Il est celui qu’il espérait, celui en qui il avait mis son espérance. Jésus attendait son acte de foi. Il y a maintenant une double parole de reconnaissance. Le ressuscité est là et Thomas également.

Le jumeau incarne cette partie de chacun de nous qui veut croire à la résurrection mais qui n’y arrive pas totalement. Cette partie rationaliste et scientifique qui accepte les valeurs et le discours de Jésus, mais qui a du mal à le reconnaître comme le seul Dieu vivant et vrai. Il incarne cette portion de l’humanité, dont nous pouvons faire partie, qui ne peut accepter que Dieu soit plus grand que nous, qu’il ait vaincu la mort, qu’il nous donne des responsabilités et nous envoie en mission. Thomas et cette partie jumelle qui lutte, qui questionne, et qui finalement professe la foi.

Acceptons-nous de faire le chemin de Thomas et de partir, au risque de la foi ?

La paix est avec nous ! Devenons croyants.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 9 avril 2023 – JOUR DE PÂQUES

Eglise Catholique de France

Retrouvez la Feuille Paroissiale Hebdomadaire N°15

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20, 1-9

« Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts« .

Je ne crois que ce que je vois ! Quand je ne vois rien, est-ce que je crois ?

Nous sommes au matin de ce premier jour. Un jour à nul autre pareil. En fonction de qui nous sommes, ce jour a une saveur différente.

Pour les disciples, c’est le jour après le sabbat. Le maître a été crucifié, il est mort et a été mis au tombeau. La vie reprend son cours. Jésus a suscité une espérance nouvelle mais, en ce dimanche matin, tout est, en apparence, comme avant.

Pour les apôtres, c’est un peu plus difficile. Jésus les a abandonnés, ils avaient mis leur foi en lui, et ils avaient tout quitté pour le suivre, et maintenant, plus rien. Plus de cause, plus de travail, plus de famille. Il va falloir se réinventer une vie. Il faut tout recommencer.

Pour Marie Madeleine, il faut enfin faire ce que les premières lueurs du sabbat lui ont interdit de faire : prendre soin du corps de celui que son cœur aime. Il faut lui rendre l’hommage qui lui est dû, il faut laver ce corps et le préparer pour la mort. C’est bien le moins qu’elle puisse faire. Elle doit achever son travail.

Mais, que se passe-t-il ?! La pierre est enlevée, il n’y a plus rien dans le tombeau ! Vite, il faut rejoindre les apôtres : on a volé le corps de Jésus. Par chance, Pierre et Jean sont toujours dans la chambre haute. Que font-ils toujours là ? Dorment-ils ? Se racontent-ils leur vie avec Jésus ? Pleurent-ils ? Qui sait. Mais quand Marie Madeleine vient les trouver, Pierre et Jean quittent la chambre et se précipitent vers le tombeau. La parole de la femme les a troublés, il faut vérifier. Jésus n’est plus au tombeau : que s’est-il passé ? Aurait-on vraiment volé le corps ou cette femme, troublée, n’a pas su correctement regarder ?

Ils arrivent à leur rythme, le jeune puis le moins jeune. Jean laisse passer Pierre le premier. Il y a le respect de l’âge et de la fonction. Pierre ne voit pas le corps, il repère les linges rangés et le suaire, à leur place. Il inspecte, il y a sans doute un corps dans un recoin. La femme n’a pas bien regardé. Jean entre à son tour, il voit, il croit. Il ne voit rien de plus que Marie Madeleine, rien de plus que Pierre, mais il croit. Ce ne sont plus ses yeux ou son intelligence qui sont à l’œuvre. Son cœur lui dit que Jésus n’est plus dans le tombeau et qu’il est Vivant. Il a fait le pas de la foi.  Jésus les avait tous préparés à ce nouveau jour où la mort serait vaincue, mais seul Jean était prêt à en reconnaître le signe.

Nous sommes au matin de Pâques, formés depuis des années à accueillir le mystère de la résurrection, mais avons-nous vraiment franchi la porte du tombeau, avons-nous réellement fait le pas de la foi ? Il n’y a toujours rien à voir …

Le Christ est vivant, le Christ est ressuscité, alléluia.

Père Jorge JIMENEZ

Diocèse de Lyon

Flux L’Evangile quotidien

  • Évangile : Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait (Mt 5, 43-48)

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