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ÉDITORIAL du 30 juin 2024 – 13e dimanche du Temps Ordinaire – année B

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 5, 21-43

Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »


D’où vient la foi ? La question est saugrenue et la réponse du catéchisme vient spontanément à nos lèvres : la foi est un don de Dieu.
Deux femmes, deux conditions de vie bien différentes, l’une qui ne peut plus être femme à cause de ses pertes de sang, l’autre qui ne le sera pas à cause de la mort qui vient de l’emporter. Deux vies brisées. D’où me viendra le secours, le secours est dans le nom du Seigneur (Ps 121). Les deux femmes vont faire l’expérience du salut, l’une par sa témérité et l’autre par l’intercession de son père.
La témérité. Elle a tout essayé, même les médecins. Ceux-ci ont tenté de la guérir mais en vain. Par ses pertes de sang, elle est retranchée de la vie du monde, elle ne peut pas être épouse, elle ne peut pas être mère ; impure, elle n’est rien, elle n’existe pas.
Qui pourra lui rendre sa dignité perdue ?
Avec hardiesse, elle touche le vêtement de Jésus et aussitôt elle est guérie. Jésus n’a rien fait, pas de paroles, pas de geste, il sent qu’une force vient de s’échapper de lui. Il ne fait que constater la foi de cette femme. Elle a obtenu, par sa foi, la vie qu’elle avait perdue.


La fille est morte, à quoi bon déranger le maître ? Non, elle dort. Jeune fille, lève-toi !
Jésus s’adresse à elle, il la relève et lui donne la vie qu’elle aurait dû conserver.
Dans un cas comme dans l’autre il n’est question que de foi et de vie.


La foi et la vie, la foi est la vie. Jésus est le maître de la vie, il nous rend la vie que nous avons perdue.
L’une et l’autre des femmes l’ont reçue de Jésus.
De ces deux histoires, nous pouvons tirer un enseignement précieux. La foi demande une certaine hardiesse et invite à l’intercession.
Avons-nous le courage de demander, de nous rapprocher assez du Christ pour lui demander ce qui nous est nécessaire ? Combien d’entre nous disent qu’ils ne demandent jamais pour eux, qu’ils ne savent pas faire ou qu’ils n’osent pas… L’exemple de la femme hémorroïsse nous appelle à changer de comportement.
Une force sort de Jésus, à la prière de cette femme.


Le secours vient aussi de l’intercession des frères. Quand la prière n’est plus possible, quand les mots manquent, il est bon de savoir que d’autres intercèdent pour moi. La prière des frères est d’une grande puissance.


Nous allons tous prendre un temps de vacances, un temps de retrait.
Ces deux femmes vont nous permettre d’orienter notre prière pendant ces quelques semaines à venir.
Prions pour nous, osons demander ce qui nous semble nécessaire. Le Seigneur entend une prière juste. Présentons aussi à Dieu ceux de nos familles, ceux de nos amis qui ne savent ou ne peuvent se tourner vers Dieu. Présentons le monde, avec ses souffrances et ses incohérences, au Père de toute grâce qui sait ce qui est juste et nécessaire.


Bonnes vacances à tous. Nous nous retrouverons en septembre pour une nouvelle année pastorale, si Dieu le veut.

Père Jorge JIMENEZ

Diocèse de Lyon

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  • Évangile : « Cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie » (Lc 11, 47-54)

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