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ÉDITORIAL – Dimanche 6 novembre 2022 – 32eme  dimanche du Temps Ordinaire – année C

Retrouvez toutes les informations paroissiales dans la feuille hebdomadaire N°45.

Ecouter l’homélie du Père Jorge JIMENEZ.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 20, 27-38

«Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur « le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob ». Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui.»

Saint Luc 20, 38 : Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.

Nous venons de fêter la Toussaint et le jour des défunts et la liturgie de ce dimanche nous replonge dans cette question qui pour nous est lancinante : comment se passe l’au-delà ? Les sadducéens, cette secte juive, composée d’aristocrates politiciens, ont répondu à cette question d’une manière radicale : il n’y a pas de vie après la mort. Cette réponse est aussi celle de nombre de nos contemporains, qui sans être aussi ouvertement radicaux et n’étant pas engagés en religion, arrivent à la même conclusion. Avec en plus une pique pour ceux qui croient : « ils ont peur de la mort alors ils se raccrochent à ces sottises ». Les sadducéens veulent piéger le jeune prophète Jésus par une démonstration par l’absurde.

Sept hommes, une seule femme : quel sera le couple formé pour l’éternité ?

La loi de Moïse, cette loi du lévirat, qui oblige le beau-frère à épouser la veuve de son frère mort sans enfant afin de perpétuer le nom de ce dernier, a aussi pour objet de protéger la veuve, qui n’a d’existence sociale que par son mari ou par ses enfants, est manifestement instrumentalisée.

Jésus répond sans répondre, il indique que la vie après la mort ne répond plus aux critères que nous connaissons. Nous ne sommes plus soumis à la loi de la génération, car la mort n’est plus. Jésus en profite pour faire un pied de nez à ses détracteurs en indiquant que nous serons pareils à des anges : en effet, les sadducéens ne croient pas non plus aux anges.

Si les sadducéens font appel à la loi de Moïse, et qu’ils ne respectent que la Torah, alors Jésus va les prendre à leur propre jeu et leur montrer leur incohérence. Vous respectez la loi et la loi dit en substance que les grands prophètes sont vivants. Soit, vous faites mentir la loi, ce qui n’est pas possible, soit, vous n’êtes pas croyants, ce qui est plus que probable.

Chacun doit se déterminer. La question est toujours d’actualité : croyons-nous à la résurrection des morts et à la vie éternelle ? Croyons-nous que la mort a été vaincue une fois pour toutes avec le Christ et qu’à sa suite nous sommes appelés à une vie pleine et entière, mais tout à fait autre que celle que nous connaissons sur terre ?

Vivre en chrétiens, ce n’est pas suivre une liste de valeurs et se conformer à une morale (ce qui n’est déjà pas si mal), mais c’est avant tout faire confiance au Dieu de la vie qui nous promet, dès aujourd’hui et pour l’éternité, une participation à dessein d’amour pour tous et pour chacun.

Sommes-nous croyants ou pas ?

Père Jorge JIMENEZ

Diocèse de Lyon

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