Home » Accueil » ÉDITORIAL du 13 avril 2025 – Dimanche des Rameaux et de la Passion

ÉDITORIAL du 13 avril 2025 – Dimanche des Rameaux et de la Passion

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 22, 14-71.23,1-56

Quand l’heure fut venue, Jésus prit place à table, et les Apôtres avec lui. Il leur dit :« J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu’à ce qu’elle soit pleinement accomplie dans le royaume de Dieu. » […]

C’était le jour de la Préparation de la fête, et déjà brillaient les lumières du sabbat. Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé. Puis elles s’en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.

Ils sont treize à table, quatorze, ou plus. Il y a Jésus, les douze, sans doute quelques amis et des femmes. La cène est un repas traditionnel, il ne faut pas limiter le nombre de convives. Bien que nous ayons tous en tête les diverses représentations de la cène, il faut ouvrir notre esprit à ceux qui pourraient être là. Ce ne sont pas les disciples, ce pourrait être nous.

Nous vivons deux moments d’une intensité maximale en une seule et même liturgie. Après l’entrée messianique, Jésus sur un ânon qui franchit les portes de la ville, où tous l’acclament, le voilà quelque temps après au repas de Pâques, au jardin de Gethsémani, au prétoire, dans les ruelles de la ville, au Golgotha, puis sur la croix.

Jésus n’est plus jamais seul. Jésus est entouré de personnes, de cris, de larmes, d’injures et de soupirs.

Tous ceux qui sont là ont un avis sur la question. Ils sont pour, ils sont contre. Il y en a même qui n’ont pas d’avis. Jésus est un condamné de plus. On ne peut s’empêcher de regarder, quelle que soit notre situation. Il y a le spectacle et c’est bien normal.

La lecture de la passion est longue. Nous l’écoutons en silence, recueillis. Nous visualisons le moment. Nous pouvons même sentir une émotion naître en nous. Une larme, la gorge nouée… Que se passe-t-il pour que ce texte que nous connaissons provoque en nous une réaction ?

Nous sentons-nous impliqués, devant ce qui se déroule sous nos yeux ? Et si, pour une fois, nous acceptions de vivre le triduum pascal dans le regard d’un participant de ce fameux moi d’avril de l’an trente ?

Choisissons un personnage, un que nous connaissons bien, ou un inconnu. Le récit nous en livre des dizaines. Devenons pour une semaine Pierre, Jean, Marie, Simon de Cyrène, une des servantes, et pourquoi pas Pilate ou l’un des condamnés. Laissons les bruits retentir dans nos oreilles, les paroles se graver dans nos cœurs, les émotions jaillir en nous.

Vivons cette semaine comme notre semaine. Nous l’attendons depuis si longtemps, ne laissons pas passer cet évènement sans le vivre de l’intérieur.

Père Jorge JIMENEZ

Diocèse de Lyon

Flux L’Evangile quotidien

  • Évangile : « Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme » (Jn 3, 7b- 15)

Le saint du jour