Au-delà de l’Octave de Pâques, nous sommes désormais orientés vers la Pentecôte. Tout le temps pascal, de 50 jours, nous baignons dans l’Esprit Saint. En principe, dans cette période, nous trouvons des Confirmations pour les jeunes et les adultes, des retraites de première Communion, et des premières Communions. Là aussi se tiennent beaucoup de baptêmes et de mariages. Ces sacrements sont des signes de l’Esprit Saint travaillant le monde. Nous sommes tellement habitués que nous ne le percevons plus de cette façon. Il semble « normal » de vivre tout cela. C’est tout juste si nous ne trouvons pas que les premières Communions viennent perturber nos assemblées dominicales, qui deviennent moins paisibles. Cette année peut-être allons-nous percevoir le manque de ces fêtes et de ces célébrations.
L’Esprit Saint, donné en abondance, autant que nous en avons besoin, se manifeste aujourd’hui de façon différente. Nous trouvons d’autres façons d’être en lien les uns avec les autres. La charité se fait inventive lorsque des bataillons de couturières se mettent à produire des masques, des charlottes, des surblouses, pour permettre de mieux servir les frères.
Et notre prière prend davantage un caractère universel, car, de ma solitude, je suis lié davantage au monde qui m’entoure dans le silence. L’Eucharistie demeure immédiatement universelle, comme toute notre vie reprend un sens ordonné au monde où nous sommes plongés.
Nous sentons mieux à quel point nous sommes liés les uns aux autres, et à la création dans laquelle nous vivons. Dans ce sens l’Esprit travaille au cœur du monde, qu’il nous garde attentifs vraiment au monde dans une Pentecôte perpétuelle.
Père Bertrand Carron.
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