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Dimanche 23 juillet 2023 – 16e dimanche du temps ordinaire

Retrouvez la Feuille Paroissiale Hebdomadaire N°30

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (13, 24-43)

« Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson »

En ce temps-là, Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?” Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?” Il répond : “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.” »
Il leur proposa une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. » Il leur dit une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »
Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole, accomplissant ainsi la parole du prophète : J’ouvrirai la bouche pour des paraboles, je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde. Alors, laissant les foules, il vint à la maison. Ses disciples s’approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ. » Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ; le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais. L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal ; ils les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père.
Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

Dimanche 16 juillet 2023 – 15e dimanche du temps ordinaire


Retrouvez la Feuille Paroissiale Hebdomadaire N°29

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (13, 1-23)

« Le semeur sortit pour semer »

Van GOGH, Le Semeur au soleil couchant, juin 1888, huile sur toile,
Otterlo, Kröller-Müller Museum, Pays-Bas

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »
Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai. Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.
Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin. Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt. Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »

Dimanche 9 juillet 2023 – 14e dimanche du temps ordinaire

Retrouvez la Feuille Paroissiale Hebdomadaire N°28

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (11, 25-30)

« En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. »

Prière pour le retour à la paix dans notre pays, proposée aux paroisses et aux communautés catholiques de France.

Nous te prions, Seigneur, pour le retour au calme et à la paix dans notre pays.
Nous te confions Nahel et nous prions pour ses proches. Que l’Esprit de lumière et de paix les soutienne.
Nous te confions les blessés de ces nuits de violence, ceux et celles aussi dont les lieux de vie ou de travail ont été détruits ou endommagés.
Nous te prions, Seigneur, pour les personnes engagées dans les forces de l’ordre et les services de l’Etat, soumis à de fortes pressions et parfois attaqués.
Inspire-nous, pour qu’avec les croyants d’autres confessions chrétiennes et d’autres religions ainsi qu’avec l’ensemble de nos concitoyens, nous sachions être des artisans de dialogue et de paix.
Nous te supplions encore : qu’au-delà même des explosions actuelles, notre société sache identifier avec lucidité les sources de la violence et trouver les moyens de la dépasser.

Église Catholique en France

Dimanche 2 juillet 2023 – 13e dimanche du Temps Ordinaire – année A

Retrouvez la feuille hebdomadaire paroissiale N°27

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 10, 37-42

Nomination de Mgr Brac de la Perrière, Évêque auxiliaire de Lyon

Ce lundi 26 juin, Mgr Thierry Brac de la Perrière, évêque de Nevers depuis 12 ans, a été nommé par le pape François évêque auxiliaire de Lyon. Nous sommes heureux de l’accueillir dans notre diocèse où il est bien connu. Le 1er septembre prochain, je le nommerai curé de la paroisse Notre-Dame de la Fraternité à Villeurbanne.

Je vous invite à lire ci-dessous la lettre qu’il adresse aux évêques de France.

+ Olivier de Germay   –   Archevêque de Lyon

Lettre adressée par Mgr Thierry Brac de la Perrière à ses frères évêques.

Chers frères dans l’épiscopat,

Vous savez que depuis le 2 janvier dernier, le pape, à ma demande, m’a accordé un congé de six mois. A l’issue de ce temps de recul, de ressourcement et de discernement, j’ai pris la décision de remettre au pape ma charge d’évêque de Nevers, et de me mettre à la disposition du diocèse de Lyon, mon diocèse d’origine, pour continuer de servir l’Eglise, mais autrement …

Je remercie Olivier de Germay de son accueil et de la confiance qu’il m’a faite en demandant ma nomination comme évêque auxiliaire.

Cette décision, longuement mûrie devant le Seigneur, je l’ai prise dans la paix.

Au bout de 20 ans d’épiscopat, dont bientôt 12 passés dans la Nièvre, devant mes difficultés dans le gouvernement d’un diocèse, je renonce à en porter la pleine charge pastorale. En revanche, je garde intact le désir d’annoncer l’Evangile du Christ et de servir son Eglise, dans les missions que l’on me confiera à Lyon ou au sein de notre Conférence. Je vous remercie pour votre soutien fraternel.

+ Thierry Brac de la Perrière    –    Evêque auxiliaire de Lyon

EDITO : Dimanche 25 juin – 12e dimanche du Temps Ordinaire – année A

Retrouvez la feuille hebdomadaire paroissiale

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 10, 26-33

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne craignez pas les hommes ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. »

Il faut mettre fin aux messes basses, aux chuchotements, aux apartés, à tout ce qui se dit dans un secret convenu. À tout ce qui ne peut pas être proclamé à pleine voix. À toutes ces paroles qui risquent de révéler des pensées qui ne sont ni louables ni bienfaisantes.

L’Église fait, malheureusement, partie de ces sociétés où les messes basses sont légion, où certaines personnes se croyant mieux ou plus informées en profitent pour asséner leur vérité au prix de détruire la vérité, et parfois même des personnes. Je parle de l’Église, dont je fais partie, mais l’on pourrait en dire tout autant de bien d’autres  corps constitués, dont certains membres essaient de tirer parti du moindre acquis ou savoir. Rien n’est caché qui ne sera connu. La sentence de ce jour est sanglante, mais il s’agit d’une réalité incontournable. Nous avons tous fait cette triste expérience d’être l’objet d’une médisance chuchotée, parole secrète entre deux personnes qui devient, sous le sceau du secret, un confidentiel grande diffusion. Inévitablement, ce secret arrive tôt ou tard aux oreilles de l’intéressé, et voilà qu’il apprend ce que certains pensent ou disent de lui, mais toujours dans le plus grand secret, avec de la bienveillance et sans vouloir faire de mal… La traînée de poudre arrive au baril et l’on s’étonne de le voir exploser. Le mal est irrémédiable et les conséquences terribles. Comment alors croire en la parole de l’autre et lui faire confiance ? Il y a bien le pardon mais, là aussi, il faut savoir le manier avec précaution. Pardonner n’est pas oublier.

Jésus lui-même a été l’objet de médisances, et d’un complot qui lui a coûté la vie. Un de ses proches a été mêlé de très près à cela, un certain Judas, si ma mémoire est bonne.

Que peut-on conclure de l’évangile de ce jour ?

  • Que la vérité et l’honnêteté doivent faire partie de l’identité du chrétien.
  • Que la tentation est grande de cultiver le secret, mais que, comme toute tentation, elle ne construit rien qui vaille.
  • Que tout ce qui ne peut pas être dit en face de l’intéressé appartient au démon.
  • Qu’il y a des anges du démon qui se donnent bonne figure et bonne conscience, mais qui font une œuvre perverse et destructrice.
  • Que le Seigneur nous invite à unifier notre vie autour de sa Parole et que la Parole libère.
  • Qu’il n’y a rien de plus beau que de se voir appliquer les paroles même du Christ : c’est « un homme puissant par ses paroles et par ses actes ».

Finalement, que cherchons-nous réellement : la gloire de Dieu ou la reconnaissance du monde ?

Père Jorge JIMENEZ  

ÉDITORIAL – Dimanche 18 juin 2023 – 11e dimanche du Temps Ordinaire

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9, 36-38.10,1-8

Retrouvez la Feuille Paroissiale Hebdomadaire N°25

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Brebis dans un alpage
« Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. »

 « Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. »

Nous voici de retour au temps ordinaire.

Le cierge pascal est rangé, il ne brûlera plus que pour les deux entrées dans la vie. Le baptême, en la vie en Christ, et les obsèques, la vie éternelle en Dieu.

Ces dernières semaines, nous avons été équipés par l’Eglise et nous recevons cette nourriture qu’est la communion, pour répondre à la mission que le Seigneur nous confie.

L’Evangile de ce jour nomme les douze apôtres. De Pierre à Judas, tous reçoivent la même mission, le cap est fixé et les modalités également. Nous pourrions traduire ce que le Christ donne comme consignes et tenter d’imaginer comment elles pourraient s’appliquer aujourd’hui.

N’allez pas vers les nations païennes ! Qu’en est-il de la mission « ad gentes » ? C’est à dire de la mission vers les pays étrangers, vers ceux qui n’ont pas entendu parler de la foi des apôtres ? Faut-il les ignorer, en se recentrant sur nous uniquement ?  En 2023, croyons que le nom du Christ n’a pas été proclamé sur toute la surface de la terre. Le travail des missionnaires de l’Evangile a été remarquable. Le nom de Jésus est proclamé de partout.  Mais nous pouvons également constater que des hommes, des femmes et des enfants proches de nous, ceux que nous côtoyons à l’école, au bureau ou sur la place du marché, ignorent totalement qui est le Christ et quelle est sa bonne nouvelle. La consigne de l’Evangile pourrait alors devenir : allez au plus près de chez vous, voyez combien sont nombreux ceux qui ignorent le Christ ou l’on délaissé. Allez vers eux, accueillez-les et prenez soin d’eux, comme des brebis perdues d’Israël. Allez leur annoncer la bonne nouvelle : ils sont aimés d’une manière infinie, ils ont du prix aux yeux de Dieu et Dieu veut leur bonheur.

Guérissez, ressuscitez, purifiez et expulsez les démons. Ces injonctions sont pour nous d’un autre temps et dépassent ce que nous croyons être nos capacités. Mais prises l’une après l’autre, nous pouvons aussi nous rendre compte que la force du Christ agit et que notre prière est aussi efficace.

Il n’y a rien de magique dans la foi chrétienne : le Christ nous confie nos frères pour que nous les présentions à Dieu. Il est peut-être aussi question de revisiter notre prière et nos intentions de prières. Sommes-nous capables de confier nominativement telle ou telle personne à Dieu, sans nous contenter d’un « nous te confions » anonyme ?

Autour de nous, nous avons des amis, des membres de nos familles, des paroissiens qui n’ont peut-être plus la force de se tourner vers Dieu. Il nous revient de le faire à leur place, nous pourrions être surpris de la réponse du Seigneur à nos prières.

Tout cela doit se faire dans un esprit de désintéressement et de générosité… Qu’avons-nous que nous n’ayons reçu ? La moisson est abondante, acceptons-nous d’être des ouvriers ?

Père Jorge JIMENEZ  

ÉDITORIAL – Dimanche 11 juin 2023 – Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ

Retrouvez la Feuille Paroissiale Hebdomadaire N°24

Retrouvez l’homélie du Père Jorge Jimenez

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6, 51-58

« En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement.« 

Depuis la solennité de Pentecôte, l’Église nous donne, dimanche après dimanche, des éléments pour notre vie chrétienne. Après avoir médité sur la Trinité la semaine dernière, nous voici ce dimanche devant cet incontournable qu’est l’eucharistie. L’action de grâce pour le Corps et le Sang du Christ.

En revisitant ces trois derniers dimanches, nous voyons qu’une véritable cohérence se dégage de cette succession de fêtes. L’Église est née avec le don de l’Esprit Saint au matin de Pentecôte, l’Esprit Saint nous permet de reconnaître dans l’eucharistie la présence réelle et active de Jésus le Christ.

Ce même Esprit Saint est cet autre défenseur promis par le Fils et envoyé par le Père qui nous fait proclamer que nous n’avons qu’un seul Dieu en trois personnes, la Sainte Trinité. Ce dimanche, l’Église nous donne de reprendre des forces pour faire de nos vies un témoignage. Le Corps et le Sang du Christ, reçus en vraie nourriture, confiés à l’Église pour la nourrir et la fortifier en chacun de ses membres.

L’eucharistie est cette vraie nourriture pour notre vie spirituelle. Ce pain et ce vin, nous entraînent directement au Don du Christ, le jeudi saint. Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. La communion au Corps et au Sang du Christ est la promesse qui nous est faite de pouvoir accéder à la vie éternelle.

Je ne suis pas digne de te recevoir. Cette phrase est un aveu, l’Église reconnaît par chacun de ses membres, juste avant la communion, son indignité à recevoir un don si grand. Le Corps et le Sang du Christ comme nourriture pour la vie éternelle. Cet aveu est vérité. Par cette phrase, nous reconnaissons notre infirmité.  L’aveu de notre péché au début de la messe nous fait crier vers le Christ et attendre son pardon. Sa réponse arrive avec le Notre Père, où il nous donne notre pain quotidien. Ce petit morceau de Christ, livré entre nos mains, contient toutes les promesses du Fils de Dieu. Nous ne sommes pas dignes de nous nourrir de la vie de Christ, mais c’est lui qui s’offre à nous. Venez, prenez, mangez, la table est prête pour ses amis. Le Christ nous dit ainsi qu’il est venu pour tous, y compris, et surtout, pour les malades et les pécheurs.

La solennité du Corpus Christi est cette invitation que le Christ nous fait de vivre de lui. Jésus est allé sur les chemins chercher les boiteux et les malades, que nous sommes aujourd’hui, pour les guérir et les nourrir de sa vie. Le Christ ne fait pas don de sa vie à des égoïstes, mais il fait l’offrande de son corps, pour témoigner de son amour pour tous et pour chacun.

Allons-nous refuser cette invitation ?

Père Jorge JIMENEZ   

ÉDITORIAL – Dimanche 4 juin 2023 – Dimanche de la Trinité

Retrouvez la Feuille Paroissiale Hebdomadaire N°23

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3, 16-18

Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.  Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

Solennité de la Trinité.

Voici l’arbre qui cache la forêt ou plutôt le concept qui éloigne les croyants.

« La Trinité… je n’y comprends rien. » Avec cette phrase, nous venons nous dispenser de tout effort théologique, mais aussi d’une belle rencontre vivifiante.

Qu’est-ce donc que la Trinité ? Est-ce une construction humaine pour dire l’indicible de Dieu ou est-ce une réalité de foi ?

Quand nous traçons sur nous le signe de la croix spontanément nous nommons les trois personnes de la Trinité : le Père, le Fils, et l’Esprit, chacun à sa place et chacun en relation avec les deux autres.

La Trinité est ce mystère de Dieu présent depuis les origines.

Dieu est relation, et dès le livre des commencements, ou la Genèse, Dieu est verbe, il parle, il s’adresse une parole : serait-il en train de soliloquer ou a-t-il, dès le commencement, une oreille ?

Qui est à la fois récepteur de la parole de Dieu et acteur de cette même parole ? L’Evangile de Jean précise : « Au COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. » (Jn 1,1).

Ce n’est déjà pas si mal, notre Trinité est déjà composée de deux membres. Il en manque un.  Jésus est auprès de Dieu et il prend chair de la Vierge Marie. Mais aussi, il est la Parole, le Verbe de Dieu. Ainsi, il ne nous reste plus que l’Esprit Saint à faire venir dans cette Trinité. Jésus nous dit : « Le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. » (Jn 14,26)

L’Esprit Saint est donc depuis le début avec le Père, ils sont donc bien trois, le Père, le Fils et l’Esprit. Notre Trinité est bien présente dès le début et ils sont tous trois Dieu. Dieu est un. Il n’y a pas plusieurs dieux, les chrétiens ne sont pas polythéistes, leur panthéon n’est pas composé de nombreux dieux comme le panthéon romain. D’ailleurs, trois est un bien triste panthéon. Il est trois et que trois. Un seul Dieu en trois personnes. Voici le secret de la foi chrétienne, Dieu, le seul Dieu, le Dieu unique, se manifeste à nous de manière distincte. Chaque personne de la Trinité a la faculté de nous rejoindre là où nous sommes, Dieu est toujours celui qui fait le premier pas. Il se penche vers sa créature comme un père sur le berceau de son enfant. Sans cesse à son écoute, et sans cesse en train de lui envoyer des messages pour qu’il grandisse.

Il est le Père, le Créateur, la source de la vie, il est le Fils, le compagnon de route et il est l’Esprit, le conseiller, toujours avec nous, joignable à chaque instant.

Choisir de prier Dieu en faisant fi de la Trinité, c’est se priver d’un lien unique et indispensable, c’est préférer la boîte aux lettres au contenu de chacune des lettres.

Dieu se rend présent à nous d’une manière délicate, en fonction de nos besoins. Soyons attentifs à le rencontrer tel qu’il s’adresse à nous.

Amen. Ainsi, la croix a ses quatre sommets : le dernier est notre acceptation.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 28 mai 2023 – Dimanche de Pentecôte

Retrouvez la feuille paroissiale hebdomadaire N°22

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20, 19-23

Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »

Me voici perplexe. Le don de l’Esprit Saint en saint Jean s’accompagne du don de pardonner les péchés. Jusqu’à présent, je croyais que ce pouvoir était lié à la personne de saint Pierre et non à tous ceux qui reçoivent l’Esprit Saint, les baptisés-confirmés. Je pense qu’il nous faut réfléchir un peu plus avant et qualifier les péchés. De quels péchés parle Jésus ressuscité en ce soir où il souffle sur eux ?

Jésus donne aux disciples rassemblés dans la chambre haute cette capacité à ne pas ajouter de l’horreur au malheur.

Le péché est un malheur et nous pourrions sans doute tergiverser pendant des heures pour qualifier chaque péché, chaque faute, chaque entorse à la règle ; mais si nous regardons le péché comme une rupture d’amour envers soi, envers les autres et envers Dieu, effectivement, ne plus aimer est un grand malheur. Ajouter de l’horreur à ce malheur serait condamner la personne à rester dans un état de ‘non amour’ et lui interdire tout retour à une vie normale, qui est celle de pouvoir aimer de nouveau.

S’aimer, se considérer comme aimable et accepter de recevoir de Dieu cet Amour et cette capacité d’aimer est notre identité la plus profonde. : « Je te permets de faire de nouveau cette expérience d’amour. Je ne te réduis pas à ce que tu as fait ou pensé. » Voici l’acte d’amour véritable qui voit en l’autre un demain, renouvelé, toujours possible. Voici ce que l’Esprit Saint, que nous avons reçu, nous permet de faire et de vivre. J’espère sincèrement que nous utilisons ce don de Dieu de façon habituelle.

Les péchés, qui sont ceux que le Christ a réservés à saint Pierre, sont ceux qui conduisent à la mort. Nous parlons de la mort éternelle, la mort de l’âme. La mort de cette partie de Dieu qui est en nous et que nous faisons mourir volontairement par notre refus de vivre et de laisser vivre. Il ne s’agit plus de l’amour que nous ne laissons pas s’exprimer, mais de la mort que nous manifestons par nos choix et nos actions.

Il faut tout le pouvoir des disciples de Jésus, et la force de l’Esprit Saint, pour combattre cette horreur et ce malheur, et sortir vainqueur de la mort éternelle.

Jésus donne à son Église, par les successeurs de Pierre – les évêques – et à leurs collaborateurs – les prêtres – le pouvoir de libérer l’humanité de la mort éternelle et de lui permettre de revenir humblement vers Dieu et la vie.

Cette faculté de remettre les péchés, ou de les retenir, est ce don que Dieu fait à son Église et à ses ministres par la succession apostolique, de pouvoir œuvrer pour la vie et pour la paix, car vie et paix sont intimement liées. L’une appelle l’autre et réciproquement : je vous donne ma paix et vous recevez la vie.

L’absolution sacramentelle se finit par : « Allez en paix. Vivez en paix et soyez témoins de l’amour et de la vie que Dieu a mis dans votre cœur et qu’il vous a permis de retrouver. » Le don de l’Esprit Saint est aussi le don de l’Église.

Église qui se veut témoin de vie et d’amour pour ce monde en quête de paix.

Père Jorge JIMENEZ

ÉDITORIAL – Dimanche 23 Avril 2023 – 3e dimanche de Pâques

Retrouvez la Feuille Paroissiale Hebdomadaire N°17.

Ecoutez l’homélie du Père Jorge Jimenez.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24, 13-35

Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »

Les pèlerins d’Emmaüs – Le Caravage

Quel est le nom de l’autre disciple ? Cléophas est nommé, mais l’autre nous est inconnu. De très bons prédicateurs ont l’habitude de dire que l’autre, c’est toi, c’est nous. Alors pourquoi pas ?!

Nous sommes donc sur cette route de retour, un retour à la vie d’avant, un retour à notre quotidien. Les fêtes de la Pâque sont passées. Même les vacances sont terminées. Nous devons nous demander si cette année, quelque chose a changé.

Pour les deux disciples sur la route d’Emmaüs, la rencontre de cet inconnu a bouleversé leur vie. Ils suivaient Jésus, un prophète puissant. Ils faisaient partie de son groupe. La prédication de cet homme et ses actions les avaient confortés.Un autre style de vie était possible. Le Royaume de Dieu était inauguré. 

Ils avaient retrouvé l’espérance que la domination romaine, et sans doute religieuse, leur avait confisquée. Avec Jésus, ils retrouvaient le goût de vivre. Mais ce goût venait d’être mis en croix, et un profond dégoût s’était emparé d’eux. Il ne leur restait plus qu’à retourner dans leur ville d’origine et à reprendre leur vie là où ils l’avaient laissée avant de rencontrer le Christ.

Nous avons, nous aussi, repris le cours normal de notre vie. Mais, cette année, avons-nous rencontré le Vivant ?

Il nous faudrait relire les célébrations de la semaine sainte et voir où Jésus nous a rejoints : au dimanche des rameaux et de la passion, quand tour à tour, nous avons crié avec la même force « Hosanna » et « Crucifiez-le » ?

Le jeudi saint, lors de l’institution de l’eucharistie où le Christ nous dit à genoux, « si votre vie n’est pas service, vous passez à côté du cœur de votre vie et de la messe » ?

Le vendredi saint, où avec la croix vénérée, nous ne savons pas de quel côté du marteau nous nous trouvons ?

Finalement, n’est-ce pas devant le tombeau ouvert que notre vie trouve son sens ?…

La mort a été vaincue et le Christ nous rejoint sur nos chemins d’Emmaüs.

Nous devons reprendre le cours habituel de nos existences, mais nos vies doivent en être transformées. Pendant ce triduum, nous avons suivi la passion de Notre-Seigneur et nous avons-nous-mêmes vécu cette même passion. Invités au cénacle, au Golgotha et au tombeau, nous sommes passés avec le Christ et les apôtres de la liesse à la trahison, de la désolation à la résurrection.

Il nous faut quitter la table d’Emmaüs et devenir témoins.

Si rien n’a changé dans nos vies, nous sommes passés à côté du don de Dieu : le Salut pour tous et pour chacun. Prenons ce temps de l’action de grâce et du silence.

Le Christ m’a donné sa vie, que vais-je faire de la mienne ?

Père Jorge JIMENEZ

Diocèse de Lyon

Flux L’Evangile quotidien

  • Évangile : « Proclamez l’Évangile à toute la création » (Mc 16, 15-20)

Le saint du jour